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HISTOIRE
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NAPOLÉON I
er
(1769-1821) Empereur.
MANUSCRIT
autographe
; 2 pages
in-fol. au crayon sur un feuillet de
papier anglais vergé (filigrane à l’egie
de la « Britannia » ; 2 petites fentes
en haut du feuillet ne touchant pas le
texte).
15 000 / 20 000 €
Texte inédit sur la situation en Italie après
la bataille de la Trebbia
(19 juin 1799).
Napoléon y évoque la défaite de la
République Parthénopéeenne et la prise
de NAPLES par le cardinal RUFFO, et la
défense d’ANCÔNE par le général MONNIER.
Ce texte, rédigé à Sainte-Hélène, devait
prendre place dans les Mémoires que
rédigeait Napoléon ; on ne le retrouve pas
dans les
Précis des événements militaires
de
1799 (au tome XXX de la
Correspondance
).
« Lorsque l’on apprit à Naples la défaite
de Scherer aux batailles de Vérone et de
Magnano, l’armistice de Mantoue, la perte de
la bataille de Cassano, l’entrée de Souvarow
dans Milan, que les esprits furent vivement
agités, le cardinal RuÀo se mit à la tête de
l’insurrection des Calabres et s’avance le
19 juin sur Naples. Les patriotes prirent
un des détachements des garnisons des
vaisseaux anglais et russes devant Naples.
Les patriotes se défendirent dans Naples
mais furent enfin forcés de se renfermer dans
les forts de St Elme, qui avait une garnison
française, le château neuf, celui de l’œuf
[...] RuÀo repoussé dans toutes ses attaques
eut recours à une négociation », et signa un
armistice généreux qui épargnait la vie des
patriotes...
Plus loin, Napoléon relate l’héroïque défense
d’Ancône par le général Monnier : « Froelich
se porta alors sur Ancone. Depuis 6 mois
le general Monnier commandant les 3
departements de la Republique Romaine
de l’Adriatique deÀendait cette ville contre le
general Lahoz qui etait à la tete des insurges
de l’Apenin », appuyé par une escadre turco-
russe « qui avait pris Corfou. Il y avait dans le
port d’Ancone 3 vaisseaux de 64 des fregates
et plusieurs briques et une grande quantité
artillerie prises de larsenal de Venise »...
Monnier défendit la ville avec héroïsme,
mais l’ennemi était trop puissant. « N’ayant
plus d’espoir de la délivrer il capitula le
16 novembre et rentra en France avec sa
garnison. [...] Il fut le dernier qui se maintint
en Italie 8 mois après la défaite de Scherer
5 mois après la perte de la bataille de la
Trebbia ».




