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les collections aristophil
le
Camp d’un régiment
, et les dictées des 3 septembre (« Une place
étant supposée inscrite dans un cercle de 1600 t. de diamètre les
lignes de contreval se placent selon Vauban »…), 5 septembre (« Une
armée qui veut assiéger une place forte a à combattre 1° l’armée de
secours 2° la garnison de la place forte 3 les fortificat. de la place »…),
30 septembre (
Fortif. 5000 h.
), 2 octobre (
Profils de Vauban
), 22
octobre (« Les profils que j’adapte sont le n° 2 n° 6 et la Barbette »…),
24 octobre (
Ligne de circonvallation
), des notes sur les
Ouvrages
de campagne
(« On a souvent besoin d’abattre des forêts soit pour
découvrir le front d’un camp ou d’une position »…) et le
Petit profil
(dictée du 9 août 1819, avec deux profils dessinés par Napoléon
accompagnés de calculs de sa main), et une dictée du 20 juillet
1818 (« Si on se résout à baisser le prof. de la 3
e
R. de 9 pouces, la
banquette sera »…). Viennent ensuite une série de réflexions intitulées
Retraite
, sur la retraite de Russie ; puis des notes diverses sur les
fortifications, notamment les fausses braies.
Cette « dictée »
Retraite
, aux feuillets 63 à 69 de cette 6
e
liasse,
est d’un grand intérêt : Napoléon y répond aux critiques sur la
campagne de Russie formulées par le général Joseph ROGNIAT
dans ses
Considérations sur l’art de la guerre
(1816). L’Empereur
donne ici des précisions sur l’organisation de la logistique (hôpitaux,
communications, etc.), l’état d’esprit de la population russe, la prise
de Smolensk, la marche sur Moscou et son incendie, la bataille de
Maloïaroslawetz, et il désigne l’hiver russe comme son seul vainqueur,
armant que la campagne aurait pris un tour diÀérent si elle s’était
déroulée trois mois plus tôt. C’est la première version de la 13
e
des
18 notes sur l’ouvrage de Rogniat publiées dans les
Mémoires pour
servir à l’histoire de France, sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène
(1823, t. II, pp. 96-120), puis dans la
Correspondance
(t. XXXI, 1869,
pp. 455-469). Nous ne pouvons en donner ici que quelque extraits
(en développant les abréviations) : « Il y avait des hôpitaux sur toute
la ligne, il y en avait pour 5000 personnes à Smolensk, un autre à
Dorogobuj, un autre à Gjat, un autre à Mojaïsk, de très considérables
à Moscou. Pas un malade, pas un homme isolé, pas une estafette, pas
une communication, pas un convoi n’ont été pendant la campagne
enlevés depuis Smolensk jusqu’à Mayence. On n’a pas été un jour
sans recevoir de nouvelles de France. On a tiré à la bataille de
ennemies et de placer avantageusement l’artillerie, 3° de créer des
obstacles qui retardent la marche de colonnes assaillantes, les retient
sous un feu meurtrier, les rompent et les obligent à renoncer à leur
attaque et cela sans obstruer le champ de bataille »…) puis le chap. 3
(
De la défense des ouvrages de campagne
. « On a beauc. varié sur
la man. de défendre les retr. de camp. »…) ; à la suite de ces 19 À., une
dizaine de feuillets de notes et problèmes, notamment de discussion
des hypothèses et réflexions de Bertrand, et à la fin une longue note
autographe avec des calculs de Napoléon.
La liasse n° 6 s’ouvre sur le plan de l’
Essay sur la fortif. de camp.
en 7 chapitres, et la rédaction des chap. 1 (sur les fortifications de
campagne de Vauban) et 2 (
Système de fausse braye
) ; au f. 9, une
page au crayon de la main de Napoléon esquissant le plan de l’ouvrage,
et rédigeant le début du chapitre sur Vauban ; suivent le chapitre sur




