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196

les collections aristophil

le

Camp d’un régiment

, et les dictées des 3 septembre (« Une place

étant supposée inscrite dans un cercle de 1600 t. de diamètre les

lignes de contreval se placent selon Vauban »…), 5 septembre (« Une

armée qui veut assiéger une place forte a à combattre 1° l’armée de

secours 2° la garnison de la place forte 3 les fortificat. de la place »…),

30 septembre (

Fortif. 5000 h.

), 2 octobre (

Profils de Vauban

), 22

octobre (« Les profils que j’adapte sont le n° 2 n° 6 et la Barbette »…),

24 octobre (

Ligne de circonvallation

), des notes sur les

Ouvrages

de campagne

(« On a souvent besoin d’abattre des forêts soit pour

découvrir le front d’un camp ou d’une position »…) et le

Petit profil

(dictée du 9 août 1819, avec deux profils dessinés par Napoléon

accompagnés de calculs de sa main), et une dictée du 20 juillet

1818 (« Si on se résout à baisser le prof. de la 3

e

R. de 9 pouces, la

banquette sera »…). Viennent ensuite une série de réflexions intitulées

Retraite

, sur la retraite de Russie ; puis des notes diverses sur les

fortifications, notamment les fausses braies.

Cette « dictée »

Retraite

, aux feuillets 63 à 69 de cette 6

e

liasse,

est d’un grand intérêt : Napoléon y répond aux critiques sur la

campagne de Russie formulées par le général Joseph ROGNIAT

dans ses

Considérations sur l’art de la guerre

(1816). L’Empereur

donne ici des précisions sur l’organisation de la logistique (hôpitaux,

communications, etc.), l’état d’esprit de la population russe, la prise

de Smolensk, la marche sur Moscou et son incendie, la bataille de

Maloïaroslawetz, et il désigne l’hiver russe comme son seul vainqueur,

ašrmant que la campagne aurait pris un tour diÀérent si elle s’était

déroulée trois mois plus tôt. C’est la première version de la 13

e

des

18 notes sur l’ouvrage de Rogniat publiées dans les

Mémoires pour

servir à l’histoire de France, sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène

(1823, t. II, pp. 96-120), puis dans la

Correspondance

(t. XXXI, 1869,

pp. 455-469). Nous ne pouvons en donner ici que quelque extraits

(en développant les abréviations) : « Il y avait des hôpitaux sur toute

la ligne, il y en avait pour 5000 personnes à Smolensk, un autre à

Dorogobuj, un autre à Gjat, un autre à Mojaïsk, de très considérables

à Moscou. Pas un malade, pas un homme isolé, pas une estafette, pas

une communication, pas un convoi n’ont été pendant la campagne

enlevés depuis Smolensk jusqu’à Mayence. On n’a pas été un jour

sans recevoir de nouvelles de France. On a tiré à la bataille de

ennemies et de placer avantageusement l’artillerie, 3° de créer des

obstacles qui retardent la marche de colonnes assaillantes, les retient

sous un feu meurtrier, les rompent et les obligent à renoncer à leur

attaque et cela sans obstruer le champ de bataille »…) puis le chap. 3

(

De la défense des ouvrages de campagne

. « On a beauc. varié sur

la man. de défendre les retr. de camp. »…) ; à la suite de ces 19 À., une

dizaine de feuillets de notes et problèmes, notamment de discussion

des hypothèses et réflexions de Bertrand, et à la fin une longue note

autographe avec des calculs de Napoléon.

La liasse n° 6 s’ouvre sur le plan de l’

Essay sur la fortif. de camp.

en 7 chapitres, et la rédaction des chap. 1 (sur les fortifications de

campagne de Vauban) et 2 (

Système de fausse braye

) ; au f. 9, une

page au crayon de la main de Napoléon esquissant le plan de l’ouvrage,

et rédigeant le début du chapitre sur Vauban ; suivent le chapitre sur