6
17.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
(1808-1889). 2 L.A.S., et 1 L.A. (brouillon), [1887] et s.d. ; 2 pages in-8 au dos de cartes avec sa
signature gravée, et 1 page in-4 (au crayon, au dos d’une L.A.S. à lui adressée par Pierre-René Hirsch ; traces de colle).
400/500 €
Rue Oudinot [4 juillet 1887],
à un cher docteur. Le lendemain, « M
lle
Read et moi nous vous attendons dans la maison
déserte
des Coppée
absents
. Venez-y. Vous y trouverez nous qui nous portons bien et une malade que vous ferez bien se porter dès que vous l’aurez vue.
Le meilleur de vos amis. Je n’ai pas besoin de signer autrement »… – [À Élisabeth Bouillet]. « Le jambon est arrivé.
Ils
le mangent demain.
Je ne vous écris que ce mot pour vous tirer d’inquiétude »… – Brouillon de lettre à une dame : rencoigné chez lui par la neige, il va mieux,
mais pas très bien encore : « le mal n’est plus un refroidissement […], mais d’insupportables et d’inexplicables insomnies »…
18.
James Matthew BARRIE
(1860-1937) romancier et dramaturge écossais. 4 L.A.S. et une L.S., plus une
photographie
signée,
Londres et Kirriemuir [1892-1926], à Miss Susanna Elizabeth D
ove
, à Falfield (Gloucestershire) ; 10 pages et quart in-8, la plupart
avec enveloppe ; en anglais.
1 000/1 500 €
B
elle
correspondance
du
créateur
de
P
eter
P
an
à
une
lectrice
, Miss Dove, vieille demoiselle (1842-1937), fille d’un pasteur écossais.
[
28 novembre 1892
]. Lui non plus n’aime pas beaucoup les biographies : elles ne dépeignent pas de véritables hommes et femmes.
Un bon roman va plus loin, peut-être parce que l’écrivain est plus libre, et connaît mieux son sujet…
18 janvier 1897
, le printemps va
bientôt revenir ; cela suscite le souvenir d’un poème…
5 mai 1897
. Son aimable lettre et ses fleurs l’encouragent dans son travail. Il tâche
d’esquisser des hommes et des femmes comme ils lui paraissent, mais ses vues peuvent ne pas être les siennes propres. Quant à la
scène, elle a produit la plus grande littérature du monde, et pourrait le faire encore… Il lui recommande plusieurs romans contemporains,
et l’exhorte à ne pas croire les notices personnelles qui paraissent dans la presse : aucune n’est fondée, en ce qui le concerne…
16 octobre 1897
. Il travaille sur un roman, mais c’est loin d’être achevé. À nouveau, il déprécie les biographies, ennuyeuses parce qu’elles
fignolent la vie humaine…
24 mai 1926
. Maintenant que la grève générale est terminée, et que le temps devient estival, tout ira mieux ; s’il
vient près de Falfield il lui rendra visite… – Portrait de profil, bras croisés (
Fred Stollyer
), signé au dos et daté de Noël 1899.
19.
Auguste BARTHOLDI
(1834-1904) sculpteur. L.A.S., Marseille 22 février 1860 ; 2 pages et demie in-8.
200/300 €
Il a été « extrêmement absorbé depuis un an, par un travail que j’étudie pour la ville de Marseille [pour le Palais Longchamp]. Je comptais
vous envoyer la réduction du groupe que j’avais au dernier Salon de Paris [
Le Génie dans les griffes de la Misère
] et je faisais fondre en
bronze le modèle original ; mais il ne sera pas terminé à temps et de plus, j’ai vu dans les règlements que l’on ne peut pas exposer d’objets
qui soient dans le commerce, or cette réduction est déjà vendue et je ne suis plus propriétaire que de ce modèle original »...
20.
Auguste BARTHOLDI.
L.A.S., Paris 8 novembre 1903, à François Vazeilles ; 4 pages in-8 à son chiffre.
300/400 €
Un mois après l’inauguration de sa statue équestre de Vercingétorix, Place de Jaude, à Clermont-Ferrand, Bartholdi se heurte à la Mairie
concernant le règlement des éléments décoratifs du monument. Il a avancé les frais d’ornements, de moulage et de fonderie et attend
depuis septembre un remboursement par la Mairie : « Tout cela c’est de l’argent payé par moi ; c’est une situation rare pour un artiste »...
On joint
une autre L.A.S., 2 décembre 1809 (2 p. in-8), déclinant l’invitation de faire partie du jury « pour le concours du monument du
Général de Lariboisière [...] Malheureusement, j’ai une vieille mère qui a été atteinte d’un commencement de bronchite, et comme elle a
90 ans, la chose peut devenir inquiétante »…
21.
Maryse BASTIÉ
(1898-1952) aviatrice. 2 P.S. dont une avec 3 mots autographes,
Clichy 5 avril 1927
; 3 pages in-4 en partie
imprimées, cachets encre et timbres fiscaux.
60/80 €
Demande d’abonnement à l’électricité fournie par la Société Nord-Lumière. Maryse Bastié se donne comme « sans » profession. Contrat
d’abonnement pour la fourniture du courant électrique en basse tension, « Lu et approuvé »…
22.
Georges BATAILLE
(1897-1962). L.A.S.,
Orléans
26 août 1952, à Paul B
enichou
] ; 3 pages et demie à en-tête
Bibliothèque de la
Ville d’Orléans
.
200/300 €
À propos des corrections d’un article à paraître dans
Critique
(« Le monde de José Luis Borges »). Il demande de renvoyer le jeu corrigé :
« Je reporterai sur les épreuves du bon à tirer toutes les corrections qui ne seraient pas déjà faites. [...] Je profite de l’occasion pour vous
dire tout l’intérêt que j’ai pris à la lecture de votre article : en tous points, il me semble excellent. [...] Je voudrais espérer que vous nous
redonnerez d’autres études de temps à autre, outre celle que vous nous avez promise sur Constant »...
O
n
joint
une autre L.A.S., Vézelay
7 novembre 1947 (1 p. et demie in-4 à en-tête de
Critique
), à propos de notes de lecture pour la revue : Rilke, Valéry, R. Nelli, Fargue, etc.
23.
BEAUX-ARTS.
43 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
300/400 €
Henri Cain, Auguste Caristie (à l’architecte Thumeloup, 1849), Carolus-Duran, Cham, Eugène Chaperon, Nicolas-Toussaint Charlet (2),
Frédéric Chassériau (3), Théobald Chartran, Georges Clairin, Édouard Detaille (4), Paul Gavarni, Ivan Golovine, Auguste Guenepin, Henri
Harpignies (2), Iwill (4), Jean-Paul Laurens (à Jérôme Doucet), Charles Lefebvre, Louis Leloir (3), Maurice Leloir (à Jérôme Doucet),
Henri Le Sidaner (2), Ernest Meissonier (janvier 1871, à M
lle
Giraud), Johann Georg Primavesi (Cassel 1835), Pierre Puvis de Chavannes,
Jean-François Raffaëlli (2), Auguste Raffet (2), Georges Rochegrosse, Jules Ziegler (2 à Victor Regnault).