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36.

Émile BERNARD

(1868-1941) peintre. L.A.S. et L.A., 1911-1917, à M

me

Marie D

uchateau

à Paris ; 2 pages in-8 chaque, la 2

e

sur

papier de la revue

La Rénovation esthétique

(vignette), enveloppes.

200/300 €

[8.XII.1911]

, remerciant sa « tendre amie » pour son soutien à l’occasion de graves problèmes de santé du père du peintre : « Son état

n’étant plus grave, je compte aller à Montmartre pour recevoir mes amis. Je compte donc vous voir aussi, à moins que prise de l’idée

que je n’aurai pas pu monter, vous ne veniez pas, me lésant ainsi de mon plus cher plaisir et de ma plus tendre consolation »... [

Tonnerre

8 janvier 1917

] Il s’excuse de lui demander constamment service. « M. Louis D

imier

critique de

L’Action Française

ayant écrit sur mon livre

L’Esthétique fondamentale et traditionnelle

, une étude, il me vient de partout des demandes de ce volume ». Il la prie de récupérer la clé

auprès de Pauline, d’aller chercher des exemplaires dans la grande armoire de son atelier, et de les envoyer de sa part aux 4 adresses qu’il

lui indique… Il envoie quelques vers (non joints) en remerciement.

37.

Sarah BERNHARDT

(1844-1923). 2 L.A.S. et une

photographie

avec dédicace a.s., [1870-1871]-1896 ; 5 pages in-12, la 1

re

avec

cachet encre

Ambulance du Théâtre

de l’Odéon, l’autre à ses chiffre, devise et emblème, et 15 x 11 cm.

200/250 €

[1870-1871]

, à une « chère grande artiste », venant à elle « mon poëte dans une main ma supplique dans l’autre vous priant d’accueillir

les deux avec cette bonté qui est toute vôtre. Écoutez le jeune poëte […] il espère avec raison que votre talent conduira ses vers au

succès »…

10 octobre 1896

, à Albert C

arré

: « J’ai ma jeune cousine qui repart à Bordeaux et qui serait bien heureuse de voir votre théâtre

et votre si jolie pièce »…

1896

, photographie par Léopold Reutlinger, dédicacée « à ma gentille Berthilde » [l’actrice aura, en 1897, un petit

rôle dans

La Samaritaine

de Rostand, dont Sarah créa le rôle-titre].

38.

Sarah BERNHARDT

. L.A.S. « Sarah B », [début 1904], à Édouard

D

e

M

ax

; 4 pages in-8 à ses chiffre et devise, au crayon noir.

300/400 €

Refusant de monter le

Falstaff

de Jacques R

ichepin

, elle calme la « méchante humeur » de l’acteur et explique son choix : « Mais ami

chéri, réfléchissez une seconde. Dans ce moment on essuie une campagne contre la pièce [

La Sorcière

de Victorien Sardou]. Vous êtes

la tête de ce quatrième acte. Si je le décapite je tue ma pièce et vous savez mieux que personne que je n’en ai pas les moyens. Le jour

où vous lâcherez le rôle,

nul

nul

NUL ne pourra le jouer et je serai seule et impuissante malgré mon énergie. [...] Vous et moi sommes les

colonnes de ce temple d’art. Quant au

Falstaff

, cela se jouera vingt fois. La pièce est ennuyeuse. Je le regrette pour Jacques, mais cela

est. Enfin, ami, nous allons avoir à répéter Polyeucte, Ésope, Esther, le Festin de la mort ! etc. etc. Allons mon cher petit de Max vous si

plein de tendresse et de dévouement dans les mauvais jours, ne troublez pas, n’attristez pas ma joie quand les beaux jours reviennent »…

39.

François-Joachim de Pierre de BERNIS

(1715-1794) diplomate, cardinal et poète. L.A.S., Rome 9 février 1774, au feld-maréchal

de S

aint

-G

ermain

, à Cernay, en Alsace ; 3 pages in-4, adresse (cachet de collection au dos).

150/200 €

Il est ravi de voir « que vous vous souvenés encore de moy et que vous comptés sur la fidelité de mon attachement pour vous et sur

la haute estime que je conserverai toute ma vie de la superiorité de votre merite. Je m’estimerai heureux de contribuer à la satisfaction

de M. l’abbé du Beys ; votre recommendation seule fait l’eloge de ses vertus. […] Je crois qu’

un canonicat de docteur

exige des grades

en theologie ou en droit » ; il va guetter la vacance d’un canonicat et s’en occupera « avec toute l’activité possible. Vivés heureux et

tranquile dans la retraite que vous vous estes menagée, et si les circonstances l’exigent, ne vous refusés jamais au besoin que la France

peut avoir de vos talents superieurs et de votre experience »…

ON JOINT une L.A. de M

gr

Jean-Siffrein M

aury

, à M

me

Necker [de S

täel

] ; et une P.S. d’un « Jean Jaques Rousseau », 1702, en allemand.

40.

Jacques BERTILLON

(1851-1922) statisticien. L.A.S., Paris 7 mars 1883, à son cher patron [Edmond A

bout

] ; 4 pages in-8 (deuil).

100/150 €

Il lui adresse un travail statistique sur le divorce, et un mémoire de problème de calcul des probabilités, et fournit des arguments pour succéder

à son père à la direction du service des statistiques démographiques : « 1° Je m’occupe depuis longtemps de statistique […] 2° Je m’en occupe

passionnément. Je suis directeur et propriétaire (quelle propriété !) d’une revue intitulée

Annales de démographie

qui en est à sa 7

e

année

d’existence. Je le fais par pur zèle pour la science […] 3° J’enseigne la statistique depuis deux ans à l’École d’anthropologie […] 4° Enfin on peut

rappeler que je suis un membre actif de la Commission de statistique et que je suis l’auteur de la Préface de l’

Annuaire

actuellement sous presse »…

41.

Renzo BIANCHINI

(1922-2000). 21 L.A.S. (4 dactylographiées avec ajouts autographes), Ponsampère, Preignan ou Barran (Gers)

1967-1990, à Paul C

hambrillon

; 35 pages in-4 ou in-8, 10 enveloppes.

200/300 €

R

iche

correspondance

à

son

ami

P

aul

C

hambrillon

(1924-2000). Ces lettres, pleines de franchise et d’authenticité, reflètent la vie

quotidienne de l’auteur isolé volontairement de Paris, ainsi que ses difficultés d’écriture et ses démêlés avec les éditeurs (Balland,

Denoël, Gallimard). Salué en 1971 par la critique pour son premier roman,

Les Pue-la-mort

, Bianchini, qualifié de nouveau Céline, publie

par la suite

Le Carnaval des agoniques

(1974) et

Allegretto pour une fosse

(1976). Il peine par la suite à retrouver la faveur des éditeurs.

Le 27 novembre 1970, il salue le suicide de M

ishima

: « Bouffée d’air pur sur la cloaque : ce Yuko Mishima ! y a donc encore des hommes

? Suppôt du Mauvais, ce samouraï, forcément naziste …tcetéra »… Il dit son admiration pour C

éline

: « le pastiche, je l’ai poussé jusqu’à

marier une danseuse […] et même à sauter faim et soif aux Afriques (moi pour tout de bon, Louis seulement dans le Voyage). Peut-être

que moins vioc j’attellerais à la médecine, mais minute, pas manière Destouches, fichtre non, pour m’y graisser moi, spécialiste ès pets de

travers, vingts raides la consulte […] avorton de Céline pas qui veut ! »… Etc.

On joint

: une notice dactyl. de Paul Chambrillon sur

Renzo

Bianchini

; et une l.a.s. de Jacques Aboucaya à Chambrillon lui annonçant le décès de Bianchini (2 août 2000).