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3

BEAUX-ARTS

1.

Berenice ABBOTT

(1898-1991) photographe américaine. L.A.S., Abbott Maine 7 décembre 1947, à Mr

K

ellner

 ; 1 page

in-4 ; en anglais.

300/400

Le négatif de la photographie de Carl

V

an

V

echten

mesure 5 x 7 et n’est donc pas trop petit. Elle va envoyer un tirage contact parce que

son agrandisseur ne marche pas. S’il est satisfaisant, le prix sera de 30 $, à la réception desquels elle enverra immédiatement le tirage….

2.

Ferdinand BAC

(1859-1952). Plus de 170 L.A.S. (quelques P.A.S.), certaines avec

dessin

, Compiègne ou Nogent-sur-

Marne 1946-1952, à Georges

F

oussier

; environ 325 pages formats divers, qqs adresses et enveloppes (une quarantaine de

lettres montées sur des feuilles d’album).

800/1 000

I

mportante

correspondance

amicale

avec

le

grand

collectionneur

,

qui

devient

pour

B

ac

son

« 

cher magicien

 »

. Environ 40 lettres

(les premières chronologiquement) sont montées sur de grandes feuilles d’album, ou intercalées dans ces feuilles, avec une variété de

documents : des minutes autographes de réponse,

dessins

originaux de Bac,

photographies

, lettres de tiers, coupures de presse. Au début

de cette correspondance, les deux hommes n’ont pas encore fait connaissance ; une première invitation, dans le but de compléter la

« collection Bac » de Foussier, date du 21 mai 1947. Très cordial, Bac parle de la popularité de ses livres, des pillages dont il fut victime

pendant l’Occupation, de l’ouverture d’un Musée Romantique auquel il a fourni des objets, et des aléas de la fondation d’une Société

des Amis du Romantisme ; il apporte des précisions autobiographiques et évoque ses émissions radiophoniques, des expositions, sa

donation au Musée de Montmartre, et les richesses de ses tiroirs (autographes, croquis). Il plaisante à propos du « 

plaisir d’être posthume

 »

(12 mai 1948), se livre à une légère autodérision, et semble assailli de visiteurs curieux de la petite histoire qu’il s’efforce de satisfaire.

Il évoque des personnages contemporains et des souvenirs de ceux du passé : le Dr Pagello, André et Simone Maurois, Julia Bartet,

Paul Léon, John Sargent, René Boylesve, Hubert Lyautey, Toulouse-Lautrec, Jules Cambon, Maximilien Vox, Madeleine Clemenceau-

Jacquemaire, Robert de La Sizeranne, Jacques-Émile Blanche, Maeterlinck, Joseph Reinach, Paul Bourget, Henri Lavedan, Léon Xanrof,

l’abbé Mugnier, Maurice Donnay, Constantin Guys, etc. Quelques souvenirs jugés « singuliers : 1°

G

yp

a sa robe vitriolée par Alice

Regnault, maîtresse d’Octave Mirbeau. Elle arrive ainsi au rendez-vous des Rédacteurs de

La Vie parisienne

[…]. 2° Robert de

M

on

-

tesquiou

 : je suis avec Mad. Greffulhe le seul invité à une célébration Anatole France avec Mad. Arman. Le soir je me trouve devant

délire d’admiration et prend la fuite. D’où rupture instantanée. 3° Anna de

N

oailles

veut faire la connaissance de D’Annunzio. Mad.

de Pierrebourg nous invite à cette solennité […]. 20 immortels et le “Bon Bac”… Elle arrive 3 heures en retard. Gabriele 3 h ½ en retard,

effaré, bégayant… et

la braguette déboutonnée

… Il murmure : excusez-moi, j’ai été retenu par Madame

Ellutac Sèdnem

… (C’est certaine-

ment une infâme calomnie). Anna l’entraîne dans la salle à manger… L’illustre assistance attend. Murmures de sacristie… 10 minutes

après elle revient avec l’Ange. Elle dit : “je lui ai renoué sa cravate” » (12 mars 1950)… Il ne croit pas que l’association

W

illy

-

C

olette

ait

été « favorable à ce garçon, érudit, de bonne éducation, serviable et sociable. Il m’est difficile d’en parler devant l’éblouissement de ce

phare du Palais Royal, de cette actualité perpétuelle, de cette divinisation de 3 ou 4 vivants qui, semble-t-il, représentent exclusivement

la gloire des Lettres françaises : GideProustClaudelColette. Chaque époque a ses fétiches et aussi ses “Têtes de Turc” » (29 octobre

1950)… « Ma vie a d’étranges imprévus. Il y a autour de moi des “amateurs d’autographes”. Je ne les connais pas. Mais des lettres de

moi… n’arrivent pas et aussi celles que je devrais recevoir. Jamais des hommes. Toujours des dames (sur les adresses). Puis des amis de

longue date ne viennent plus me voir. On dirait que je suis devenu un objet sans intérêt. Il faut attribuer ces faits étranges à un état,

ni local ni social mais cosmique. Une perturbation qui touche tout ce qui existe, y compris les relations humaines, jadis normales […]

Mon inaction me surprend comme un phénomène inconnu. Jamais je n’ai été pris d’une telle lassitude de créer » (30 juillet 1951)…

Certaines lettres sont illustrées de

dessins

en remerciement de divers envois, dont deux autoportraits ; d’autres représentent un dragon

(« St Georges c’est vous »), un « Boche », un accident de voiture, une orange aberrante, des cartouches d’encre, des fleurs ; des photos

originales sont collées en vignette à certaines lettres. La dernière lettre date de moins d’un mois avant son décès : Bac fait une caricature

de Voltaire aux crayons de couleur et confesse : « Je me sens… m’en aller… La fatigue de vivre augmente. Mais c’est une

raison de plus

de désirer vous voir »…

O

n

joint

7 L.A.S. de Foussier à Bac.

Reproduction page 5

3.

Ferdinand BAC

. 20 manuscrits, lettres ou pièces, la plupart autographes (ou autographes signés), certains dictés, vers

1947-1951, principalement au collectionneur Georges

F

oussier

 ; plus de 20 pages formats divers.

200/300

Mots historiques pour le Musée Romantique de Mr G. Foussier

, « souvenir d’un récit fait par un témoin » relatif à la conduite de Victor

H

ugo

après la mort de son fils Charles…

Recommandation

pour présenter le Musée à la presse : lui-même souhaite être traité « comme

un homme disparu depuis longtemps »…

Histoire en raccourci du petit Musée romantique

pour les Amis du Romantisme : Bac est « un

des derniers témoins

 » de cette période glorieuse de Paris…

L’

Éventail du Musée Romantique, sur le retour inattendu d’une relique…

Sur Balzac (souvenirs)

… Adresses à Emily Dejeux relatives au musée romantique… Hommage taquin au mécène qui créa le petit Musée

romantique de la rue de Navarin… Souvenirs sur Rachel, Houssaye, Mme Walewska… Notes sur des propos d’Offenbach, d’Hortense

Schneider, etc. Proposition de truffer l’album Louis-Philippe de Dayot… Cartes postales illustrées anciennes de collection (actrices), etc.

O

n

joint

16 L.A.S. adressées à F. Bac (par P. Breillat, Ghislain de Diesbach, Adrien Fauchier-Magnan, Édouard Sarradin, etc.).