8
20.
Sonia DELAUNAY
(1885-1979). L.A.S., 8 décembre 1952, à sa « chère Henriette » ; 3/4 page petit in-4.
200/250
Elle a enfin reçu son chèque de 36.000 et l’en remercie : « Dommage que cette affaire a tant trainé, c’était ennuyeux pour vous et pour
moi »…
O
n
joint
le catalogue Œuvres de jeunesse de Robert et Sonia Delaunay, Galerie Bing du 29 novembre au 31 décembre 1957.
21.
DESSINS
. 24 feuilles de dessins à la plume, [1849-1878 et sans date] ; formats divers, la plupart in-fol.
250/300
Monuments et détails architecturaux, maisons, ruines, personnages, oiseaux, animaux et créatures de fantaisie. Certains de ces des-
sins ont dû être exécutés au cours de réunions de la Société des Antiquaires de France ou du Comité des Monuments historiques, et
portent la date de la séance et le nom de l’auteur :
V
iollet
-
le
-D
uc
(4), Pierre-Joseph Garrez, Auguste Prost, Victor Ruprich-Robert,
Léon Vaudoyer, etc.
22.
Jean DUBUFFET
(1901-1985). L.S. avec 3 lignes autographes, 31 octobre [1950], à son cher René [de
S
olier
] ; 1 page in-8
dactylographiée.
300/400
Trop « occupé en ce moment avec mes peintures que je fais à tour de bras », Dubuffet n’a pas encore pu aller en librairie « feuilleter un
peu ce sale livre [
Les dieux ne nous aiment pas
de Max
S
ervais
]
[…] Quelle drôle d’idée de donner mon nom à l’un de ses sales person-
nages ! ». Il ne connait pas Max
S
ervais
mais a déjà rencontré le directeur des éditions Corréa et sa femme qui « s’affuble d’un nom gro-
tesque dans le genre de Solange de Poutrailles et Ghislaine de Calembredaine pour signer dans des feuilles obscures des articles préten-
dant être de critique d’art, d’ailleurs remarquablement ineptes. Enfin tant pis tout cela on s’en fout : qu’ils vivent heureux ensemble ! »…
Il prie de saluer de sa part « l’adorable Germaine
R
ichier
que nous aimons
tous deux très fort, et que d’ailleurs tout le monde aime
beaucoup. Quelle drôle d’idée elle a eue de mettre une statue dans cette affolante église de Savoie [Notre-Dame-de-Toute-Grâce sur le
plateau d’Assy] où il y a des inepties de Matisse, Léger, Lurçat et les autres ». Il n’a jamais vu de statue de Germaine Richier et aimerait
bien en voir une. Son ami Constant Rey Millet n’a jamais rien vu d’aussi « faux et imbécile que cette église ». Il ajoute de sa main que son
ami « Afonso
O
ssorio
a entièrement décoré une grande église aux îles Philippines et cette œuvre gigantesque est extrêmement belle ».
23.
James ENSOR
(1860-1949). L.A.S., Ostende 17 juillet
1927, à Karel
van
de
W
oestyne
; 1 page grand in-8.
500/700
Une revue hollandaise a demandé un article sur son œuvre à
Woestyne, qui ne peut remettre la main sur « vos lignes sym-
pathiques parues à mon sujet dans le
Nieuwe Rotterdamsche
Courant
. […] les malices des choses me tarabustent et quand je
cherche des objets ou un être j’ai toujours peine à les trouver.
[…] Je suis heureux parce que vous défendez nos artistes, et,
déjà, nos amis du Nord s’intéressent vivement à l’art de nos
Flandres ». Il a rencontré récemment
S
pilliaert
, qui lui a parlé
d’une étude sur son œuvre. Quant à lui, il a « travaillé avec
joie et confiance, mais une affreuse sciatique m’a longuement
tourmenté ». Il prie d’excuser son « écriture déchainée : j’ai
mauvaise encre, mauvaise plume et mauvais papier ».
24.
Jacques FAIZANT
(1918-2006) dessinateur. L.A.S.,
Rueil-Malmaison
15 mars 1970, à une dame ; 2 pages
oblong in-12 à son adresse.
50/60
Si Mme Botrot s’inspire graphiquement de ses dessins, « elle
va au-devant des pires complications » ; qu’elle consulte son
agent. Du reste, un jeu fondé sur des hommes politiques lui
« paraît promis à un avenir incertain »…
O
n
joint
une photographie de Fernand
F
leuret
avec envoi
a.s. à M
e
Maurice Garçon, « 1727 ».
23