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12

27.

Alfred-Georges HOËN

(1869-1954) peintre. L.A.S. avec

aquarelle

originale signée, Paris 4 février 1947, à Mme

F

lagg

 ;

2 pages in-4 (encadrée).

150/200

J

olie

lettre

illustrée

en tête d’une aquarelle gouachée, vue de la place de la Concorde sous la neige, légendée « Le gai Paris » et datée

1

er

 février 1947, qualifiée de « belle malgré sa tristesse » dans le

post-scriptum

.

Il ne sait quand il pourra repartir pour New-York : « Pour le moment la température ne m’y engage pas du tout – il fait à Paris un froid

glacial et notre rationnement est toujours aussi difficile que du temps des

Boches

. À aucun prix je ne voudrais laisser seules Mme Hoën

et ma fille ; elles ont déjà trop souffert depuis des années pour que j’ajoute mon absence à tous leurs ennuis ». Il prendra sa décision au

printemps. « Que nous sommes loin de 1920 !... Que de chemin parcouru depuis cette époque ! »… L’idée de ne pas retrouver là-bas de

fidèles amis disparus depuis 1939 enlève beaucoup à son enthousiasme d’avant-guerre… Il évoque le succès de la fille de son amie, la

peintre portraitiste Betsy

F

lagg

M

elcher

 : « J’ose espérer qu’elle ne se laisse pas entraîner par le courant moderniste des Picasso et autres

bluffeurs incapables de dessiner un doigt convenablement »…

28.

Jean-Dominique INGRES

(1780-1867). L.A.S., Rome 15 avril 1837, à une demoiselle ; 1 page petit in-4.

1 000/1 200

E

ncouragements

à

une

jeune

artiste

 : « C’est avec bien de plaisir et de l’empressement que je vous envoye le certificat que vous a

demandé M

r

le Chevalier

M

ontalvi

. Tant qu’il sera besoin d’attester votre ardeur à l’étude et votre aptitude dans l’art que vous culti-

vez, je me trouverai toujours heureux d’en rendre le meilleur témoignage ». Il en profite pour la remercier des preuves de bon souvenir

qu’elle a données à sa femme comme à lui, et l’assure de « l’intérêt que nous prendrons toujours à ce qui vous touche, à vos succès dans

la carrière que vous poursuivez et à votre réussite en toute chose »…

Reproduction page 11

29.

Jean-Dominique INGRES

. L.A.S., à Albert

A

ughuet

 ; 1 page in-8, adresse.

300/400

Il le prévient que Mme

H

ittorff

a « choisi vendredi pour notre petite réunion musicale », et annonce sa visite pour le soir même.

30.

Lucien JACQUES

(1891-1961). 8 L.A.S., Montjustin ou Gréoux 1955-1957, à Suzanne et Pierre

C

itron

 ; 12 pages in-8

ou in-4 et une carte postale, 4 enveloppes.

300/400

C

orrespondance

amicale

.

6 mars 1955

. Il est remonté à Montjustin entre deux randonnées en Italie, où il exposera en avril. Instruc-

tions pour un séjour des Citron à Monjustin…

Gréoux [Automne 1955]

. La vie à Gréoux est bien plus compliquée qu’à Montjustin. Il a

beaucoup travaillé cet été et est pressenti pour une exposition à Marseille, et peut-être à Paris cet hiver…

Montjustin lundi

. Il résume ce

qu’a été la saison d’été à Montjustin « sur notre perchoir : brillante nombreuse, variée, solaire, poétique, chantante », beaucoup de pas-

sages, et ses maisons ont fait le plein d’amis et de visiteurs. « Et il s’agit à présent de boulonner ferme, car je dois préparer une exposition

pour Rome en fin d’année ». Le peintre Serge

F

iorio

et sa famille sont « florissant »…

Rome

. Il se remet à Rome d’un mauvais hiver, et

donne des instructions pour séjourner à Montjustin à Pâques, etc. Rome change à vue d’œil : « atteinte de gigantisme, ceinturée désor-

mais de semi-gratte-ciels. C’est l’âge des casernes. Mais reste, malgré le bruit et l’agitation, et le néon du soir, des quantités d’oasis :

colonnes murailles roses […] fronton de marbre, fontaines, coupoles, coupoles coupoles. J’ai repris les pinceaux hier » ; il prépare une

petite exposition à Menton…

Gréoux 23 janvier [1957]

. …« Les

Cahiers de l’Artisan

, après un arrêt, repartent un peu modifiés […] cette

tentative s’avère déficitaire et par le fait que je suis seul et loin de tout, mais elle est pour moi le moyen de garder le contact avec bien des

amis connus ou non, alors tant bien que mal je continue, l’obstination ou la persévérance si tu préfères faisant aussi partie de mon per-

sonnage. Je peins pas mal de gibiers pour le moment, j’accumule, mes cartons regorgent, un jour viendra bien où tout cela pendra à des

murs. L’essentiel est de faire »… Etc.

O

n

joint

une carte de vœux décorée d’une

aquarelle

signée, plus une invitation à un vernissage.

31.

Oskar KOKOSCHKA

(1886-1980). L.A.S., 13 mars 1918, à l’éditeur Kurt

W

olff

 ; 1 page in-4 (trous de classeur comblés

au dos) ; en allemand.

400/500

Malgré plusieurs représentations, il est toujours sans contrat pour ses petits drames (« meiner kleinen Dramen ») parus dans la collec-

tion « Jüngstertag »…

32.

Paul LANDOWSKI

(1875-1961) sculpteur. 3 L.A.S., 1912-1917, à M.

S

eguin

du Sous-Secrétariat des Beaux-Arts ; 4 pages

in-8 ou in-12, une enveloppe jointe.

120/150

Boulogne 6 juillet 1912

. Il prie de penser à régulariser sa commande du Panthéon : « je ne voudrais pas que les choses se passent comme

la dernière fois »…

St Cyr 29 septembre 1915

. Il aimerait toucher « l’argent du fronton des Gobelins dont le modèle lui-même n’a pas

encore été complètement payé, et voici maintenant plus de deux ans que tout est fini. Or la guerre se prolongeant, mes finances com-

mencent à être en piteux état ! Je serais fort heureux, avant de partir au front, de laisser mes affaires en ordre »…

Boulogne 9 mars 1917

.

De passage à Paris et désireux de le voir, il lui demande un rendez-vous…

O

n

joint

une L.A.S. de son épouse (1915).

33.

Marie LAURENCIN

(1883-1956). 4 L.A.S., 1953-1955, à Jean

D

enoël

 ; 7 pages et demie in-8 ou in-12, 3 enveloppes.

500/700

Paris

29 août 1953

, sur son procès pour récupérer son appartement réquisitionné en 1944 : « Quelles vacances ! pour les uns. Ici cela

n’a rien changé puisque je suis prisonnière à cause de ce procès. Nous avons en garde des poissons inconnus pas tout à fait ordinaires

qui nous disent bonjour. Les grèves ont pesé sur le cerveau. Je n’ai pu travailler simplement le catalogue de la bibliothèque, on en est