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80

266.

Marcel

PROUST

(1871-1922). L.A.S., Évian [septembre 1903], à une dame [la baronne James de

R

othschild

] ; 4 pages

petit in-8 à en-tête

Casino-Théâtre. Établissement Thermal d’Évian-les-Bains

.

2 000/2 500

L

ettre

inédite

à

la

baronne

R

othschild

,

lors

d

un

séjour

à

É

vian

.

« Hélas Madame, j’ai quitté Paris le jour où vous vous installiez à Chantilly – pour Avallon, Vézelay, Dijon puis Évian où je vais passer

vraisemblablement le mois de Septembre. Votre jolie carte postale me donnent [

sic

] des regrets de ne pouvoir causer avec vous près de

ces belles eaux immobiles. J’espère que Chantilly vous reposera de Châtel-Guyon dont l’effet se manifestera peut’être au milieu de

votre vie tranquille. J’espère aussi que je ne serai pas trop longtemps sans la voir »... Il indique son adresse au Splendide Hôtel d’Évian…

[Proust avait déjà séjourné chez la baronne, au château des Fontaines à Gouvieux, près de Chantilly.]

267.

Romain ROLLAND

(1866-1944). 2 L.A.S., 1916-1936 ; 1 page in-8, et demi-page in-4 (avec traces de collage et défauts).

150/200

Sierre (Valais) 12 novembre 1916.

« Je serai heureux de vous connaître, quelque jour. Parlez-moi de vous, de votre vie. Je suis comme

Diogène : au milieu des troupeaux, je cherche des hommes. Il n’y en a jamais beaucoup. Il y en a moins que jamais. Soyez-en un !

Courage ! »…

Villeneuve 30 janvier 1936

, au service de presse de l’Agence Littéraire Internationale : réponse sur la demande dactyl.

de l’agence pour reproduire son article

Pour l’Indivisible Paix 

; il se réserve le droit de reproduction ultérieure dans une compilation

d’articles ou d’essais « sans avoir à vous verser aucun droit ». Il ajoute en

nota-bene

que « L’U.R.S.S. n’ayant pas signé la convention de

Berne, reste, bien entendu, en dehors de l’exclusivité ici mentionnée »…

268.

Joseph-Henri

ROSNY aîné

(1856-1940).

M

anuscrit

autographe signé,

L’Obstacle

 ; 4 pages in-fol. découpées pour

l’impression et remontées (fentes aux plis, marques de prote au crayon bleu).

200/250

Nouvelle dédiée à René Acollas. Le narrateur allait se marier ; mais sa fiancée épouse un parti plus reluisant, son père lui ayant fait

croire que son fiancé avait une maîtresse. La jeune femme, mal mariée, accepte de fuir son foyer. Une fois passée l’émotion des retrou-

vailles, elle repousse le narrateur, et si elle assure l’aimer encore, elle a pris conscience de « la présence de quelqu’un, la croissance d’une

âme ». Le narrateur doit se résigner : « Je sentis l’Inconnu qui me chassait et donnait l’amour de cette femme à un autre homme ».

269.

Joseph ROUMANILLE

(1818-1891). L.A.S., Avignon 11 avril 1856, à des amis [la famille Féli

G

autier

] ; 2 pages et demie

in-8.

80/100

Il s’attendait à la douloureuse nouvelle : « Depuis longtemps votre pauvre père allait à grands pas… où nous allons tous. Je n’en ai pas

moins été cruellement affecté. Pleurez-le, pleurez-le beaucoup, car il vous aimait beaucoup, autant que vous l’aimiez. Ces larmes sou-

lagent, alors surtout qu’on les verse au pied de la croix du bon Dieu. – Dieu vous consolera, n’est-il pas le suprême Consolateur ? Il est

aussi le grand rémunérateur ; il a récompensé votre père, qui a vécu sa vie si laborieuse, si honnête, si pleine de mérites devant Dieu et

devant les hommes. Il est avec votre mère, et ils vous attendent. Vous n’avez qu’à suivre leurs traces. Heureux ceux qui s’en vont dans

la paix du Seigneur ! Malheureux ceux qui restent dans les agitations et les douleurs de cette vie ! – J’unirai mes prières aux vôtres. Je

prierai pour le mort et pour les survivants, afin que le mort ait le repos, et les survivants, la résignation, et l’espérance »...

266