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76

251.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S., Paris, Mercredi matin [9 mars 1892, à Léon

D

ierx

 ?] ; 2 pages oblong in-12. 1 500/2 000

Il l’invite vendredi prochain à 7 heures et demie, au « dîner de famille. Ces dames tiennent, comme moi, à vous avoir […] avant un

si long voyage ; et comme je pense bien que vous allez être un peu demandé cette fin de mois, le désir est venu ici de s’inscrire dès

maintenant »…

252.

Françoise MALLET-JORIS

(1930-2016).

M

anuscrit

autographe,

Les personnages féminins dans Mauriac 

; 4 pages

et demie in-4 sur papier bleu.

200/250

P

réface

pour l’édition du

Désert de l’amour

de François

M

auriac

au Club du Livre du Mois.

« Dans ce monde fascinant et clos, il n’y a pas de femmes. Des jeunes filles […] des mères sublimes […] ou atroces ou splendides

en même temps. […] Dans leur vie, il y a un point commun, une brisure, cette “ineffaçable souillure des noces” qui fera de Thérèse

Desqueyroux une empoisonneuse. […] Il n’y a jamais de femme heureuse. […] Le personnage féminin chez Mauriac ne saurait s’accomplir

dans sa chair. Que ces femmes, si vivantes pourtant, si complexes, soient toujours d’une certaine façon détraquées, faussées au sens où

un mécanisme peut l’être, c’est la marque douloureuse mais authentique de la prédilection que leur porte leur créateur ». Etc.

O

n

joint

deux signatures autographes de François

M

auriac

.

253.

MANUSCRITS

. 16 manuscrits autographes signés, la plupart in-4.

300/400

Paul

A

dam

(

La Phase de la Beauté

, 11 p.). Henri de

B

ornier

(

La dernière tragédie

, 45 p, relié).

François

C

oppée

(

Les Propos du Père

Coin-de-Rue

, 2 p.). Michel

C

orday

(

Pudeur

, 7 p.). Édouard

D

everin

(

Flânes

suivi de

Jouets à Treize,

avec 9 dessins originaux de l’auteur,

49 p. ; plus

Notes de Caserne

, 8 p ; et une autobiographie, 3 p.). Louis

D

ubreuilh

(

Le Frein

, 3 p.). Louis

F

uzelier

(

Inscriptions diverses pour

le portrait d’une princesse très aimable peinte en Cordelier

, 6 p. in-fol.).

Jean

G

rave

(article sur le coopératisme, 2 pages ¼ in-8). Georges

de

L

a

F

ouchardière

(5 articles, 8 p.). Jules

M

oinaux

(

Le Rossignol et le Moineau,

fable, 2 p. in-8). Lucien

M

uhlfeld

(compte rendu des

Noces Corinthiennes

d’Anatole France, 5 p.).

254.

Roger MARTIN DU GARD

(1881-1958). L.A.S.,

Bellême (Orne)

20 février 1928, au libraire-éditeur Edward

H

eilbuth

 ;

2 pages in-8 à son adresse, enveloppe.

200/250

Sur la réédition de son premier livre,

Devenir,

initialement publié à compte d’auteur en 1908 chez Ollendorff, et dont Heilbuth

s’apprête à publier une édition illustrée de 15 lithographies de Jean Marchand sous la firme Eos (cette petite maison d’édition, créée en

1925 par Heilbuth, ne survécut pas à la mort de son fondateur en 1934).

Il a renvoyé les épreuves corrigées. « Les indications que j’ai données parfois pour les interlignes, les espaces de blanc, ne sont que

des suggestions ; si cela dérange trop votre équilibre, n’en tenez pas compte ». Quant aux dédicaces, il ne s’est « encore jamais prêté à

cette mode de signer des volumes pour des gens qu’on ne connaît pas. Je sais que Valéry l’a beaucoup fait, et qu’il en a eu des ennuis

[…] Je ne veux pourtant pas vous refuser complètement. Mais ne m’envoyez que les quelques exemplaires auxquels vous tenez

très

particulièrement »…

On joint 2 L.A.S. et un télégramme à Georges Alphandéry (Nice 1943), à propos d’un envoi de miel qui, après avoir été égaré, a porté

la joie dans sa famille plongée dans une affreuse disette : « nous ne sommes pas seulement privés de légumes, de fruits, de tout, et pas

seulement réduits à nos rations régulières, mais condamnés chaque mois à jeter au panier nombre de tickets que, faute de denrées, nous

n’avons pu échanger contre des “nourritures terrestres” »…

255.

Joseph-François MICHAUD

(1767-1839) historien. L.A.S., [Mansourah] « semaine du 8 avril »

[1831], à Jean-François

M

imaut

consul général de France au Caire ; 2 pages et demie in-fol., adresse.

150/200

I

ntéressante

lettre

de

l

historien

des

C

roisades

vers

la

fin

de

son

voyage

en

O

rient

entrepris

en mai

1830

.

Il arrive au terme de sa course à Mansourah et à Damiette : « je vais reprendre tristement la route d’Alexandrie en traversant le delta ;

[…] nous avons vu à une lieue du Caire une kanche [kange] renversée, montrant la quille à la place du mat ; quand j’ai demandé comment

cela était arrivé, on m’a répondu que dieu l’avait voulu ainsi. Dieu n’a pas permis que pareille chose nous arrivât, et je m’estime très

heureux ». À Mansourah, le Dr Canova l’a conduit sur les bords du canal d’Achmoun : « Nous avons reconnu le lieu où campaient les

croisés, le lieu où campaient les musulmans ; j’ai vu le terrain exhaussé où St Louis parut armé de son épée d

’Allemagne

, le

petit pont

que deffendit le sire de Joinville ; lorsque nous revînmes de notre promenade, on m’a montré la maison de l’eunuque Lokman où le roi

de France fut enfermé. J’ai trouvé quelque chose qui n’est pas moins précieux pour moi, c’est une chronique arabe de Mansourah ; […] il

ne manque rien à ma joie que de pouvoir lire cette chronique qui n’est point connue de nos savants ». Il est parti ensuite pour Damiette :

« J’ai visité l’emplacement de l’ancienne Damiette, où se trouve aujourd’hui le village de Lisbet del borg [Ezbet el Borg], le village de

la Sour. [...] J’ai eu quelque plaisir à visiter ces plaines, théâtre de tant de batailles que j’ai décrittes […] Quand je songe à la foule de

renegats que produisaient les croisades, je crois voir le descendant d’un français dans chacun des arabes que je rencontre dans ce pays »...

O

n

joint

une L.A.S. à Mme Berryer : « nous sommes tous des ouvriers de royalisme, et dieu merci, on ne reconnait point de privi-

lège »…, et un portrait.

256.

Henry MILLER

(1891-1980). L.A.S.,

Pacific Palisades

16 octobre 1966, à Max

D

ickmann

, aux éditions Santiago Rueda à

Buenos Aires ; 1 page in-fol. sur papier aérogramme bleu, adresse au dos ; en anglais.

400/500

P

our

la

traduction

argentine

de

N

exus

.

Il lui envoie un exemplaire de son livre

To Paint is to love again

et lui transmet sa lettre au Dr

H

offman

à Paris, « car je crois que le

contrat doit se faire par lui ». Son ami William G.

W

eff

, aux éditions Alhambra Press, est actuellement en Europe mais devrait rentrer