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248.
Pierre MAC ORLAN
(1882-1970).
M
anuscrit
autographe signé,
Essai sur les Frères de la Côte
; 8 pages in-4.
400/500
P
réface
à l’édition du
Frère-de-la-Côte
de Joseph
C
onrad
par le Club du Livre du mois (1957).
Mac Orlan s’est beaucoup documenté sur l’histoire des bandits de haute mer et autres pirates, sans foi ni loi, qui finissaient souvent
leur vie au bout d’une corde. Il faut distinguer les « gentilhommes de fortune et ceux qui prirent le nom de Frères-de-la-Côte, de bou-
caniers ou de flibustiers, mots d’origine anglaise » qui « appartenaient à la grande classe des corsaires dont on connait les illustrations.
Entre un frère-de-la-Côte et un gentilhomme de fortune il n’y a pas de rapprochement. Car on ne peut comparer le nom de Jean Bart
à celui d’Edouard Low »… Robert Louis
S
tevenson
, Marcel
S
chwob
et
T’S
erstevens
font partie de ces écrivains qui ont su les peindre.
« La guerre faisait naître ces aventuriers loyaux, pas toujours très distingués, sur mer et sur terre. La fin du XVII
e
siècle fut riche en
corsaires et en capitaines propriétaires de compagnies franches qui s’illustrèrent pendant la Guerre de Sept ans. ». Après la paix d’Aix-
la-Chapelle (1668), certains continuèrent leurs activités de manière moins louable et les îles de la Providence et de la Tortue devinrent
les hauts lieux de la piraterie… Jean Peyrol, le héros de Conrad, est un marin français du début du XIX
e
siècle, qui connut cette vie.
« Comme Robert-Louis Stevenson, comme tous les vrais romanciers-poètes de la mer et des hommes qui recherchent l’indépendance
relative “entre le ciel et l’eau”, Joseph
C
onrad
sait situer le menu détail, le visage à peine sorti de l’ombre d’un personnage qui donne
au livre les clefs de toutes les rêveries avantageuses »…
O
n
joint
la L.A.S. d’envoi à Jean Dumont, directeur du Club du Livre du mois,
Saint-Cyr-sur-Morin
4 mai 1957.
249.
Stéphane MALLARMÉ
(1842-1898). L.A.S., Dimanche [8 janvier 1888 ?], au peintre Jean-François
R
affaëlli
; 2 pages
oblong in-12.
1 500/2 000
Il le remercie de son amical souvenir : « je suis si souffrant quand revient le soir avec l’insomnie, que je ne sors guères […] mais j’espère
en des moments meilleurs et n’oublierai pas le dîner, avide que je suis de vous rencontrer, entre tous »…
250.
Stéphane MALLARMÉ
. L.A.S., Paris vendredi matin [1
er
juin 1888, à Édouard
D
ujardin
]
; 2 pages in-8. 2 000/2 500
Il part le lendemain matin à la campagne pour une semaine, et prie de lui faire porter dans la journée quelques exemplaires de la Revue.
« Je tiens prêtes les dernières corrections, pour les transcrire sur l’épreuve interlignée. M’adresser tout, y compris l’argent, à Valvins, par
Avon »… Il compte vraiment sur les exemplaires ce soir… [Il s’agit de la publication dans la
Revue indépendante
de sa traduction du
Ten
o’Clock
de Whistler et des corrections pour la reprise en plaquette.]
Correspondance
, t. III, p. 205 (
dclv
).
Littérature
248
250




