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91

300.

Marguerite YOURCENAR

(1903-1987). L.A.S., Petite Plaisance, 16 août 1981, [à Michel de

L’O

rmeraie

] ; 2 pages in-8.

400/500

Elle le remercie de son envoi de volumes et rappelle que « c’est la maison Gallimard qui s’occupe de mes droits secondaires, le problème

serait à voir avec eux ». Mais elle s’opposera « à toute illustration, ne permettant jamais celle-ci, sauf, pour un cas comme les

Mémoires

d’Hadrien

, lorsqu’il s’agit de documents archéologiques ou autres, soigneusement choisis et vérifiés par moi »…

301.

Émile ZOLA

(1840-1902).

M

anuscrit

autographe signé ;

1 page in-8 (contrecollée sur carte).

700/800

E

xtrait

de

son

roman

L

e

R

êve

(1888). « Félicien ne tenait plus

qu’un rien très doux et très tendre, cette robe de mariée, toute

de dentelles et de perles, la poignée de plumes légères, tièdes

encore, d’un oiseau. Depuis longtemps, il sentait bien qu’il pos-

sédait une ombre. La vision, venue de l’invisible, retournait à

l’invisible. Ce n’était qu’une apparence, qui s’effaçait, après avoir

créé une illusion. Tout n’est que rêve. Et, au sommet du bonheur,

Angélique avait disparu, dans le petit souffle d’un baiser »…

302.

Émile ZOLA

. L.A.S., Médan 21 septembre 1897, [à son

traducteur anglais Ernest

V

izetelly

]

 ; 3 pages in-8 (petite

fente au pli médian).

800/1 000

S

ur

les

éditions américaine

et anglaise de

P

aris

(dans le

People

du 24 octobre 1897 au 27 mars 1898, puis en librairie : New

York, MacMillan, 1898, et Londres, Chatto & Windus, 1898). Il

envoie le traité signé à M. Brett, mais non encore son portrait, et

accuse réception d’un chèque de 2000 francs comme avance sur

les droits que produira la traduction américaine de

Paris

. « Vos

ennuis avec le journal le

People

, et les journaux des colonies

anglaises me chagrinent pour vous ; mais je n’y puis rien faire.

Mon œuvre est ce qu’elle est, très morale, trop morale ; et tant

pis pour les hypocrites qui ne la comprendront pas. Je ne puis

que vous autoriser à l’accommoder au goût de ces hypocrites. M.

Chatto a grand tort de s’inquiéter. La maison Charpentier n’a

rien à voir dans l’affaire ; et quant à moi, je suis prêt à faire le

possible pour que M. Chatto mette son édition en vente le jour

même où paraîtra l’édition française. […] Nous paraîtrons ici le

jour où

le Journal

publiera le dernier feuilleton ; et comment

prévoir la date exacte ? Je promets formellement d’indiquer cette

date à M. Chatto, huit ou dix jours à l’avance. […] Mon conseil

est que M. Chatto soit prêt à lancer son édition dès le 15 jan-

vier ; et si l’apparition est retardée de quelques jours en France,

il attendra. L’orthographe exacte des deux noms que vous me

demandez est

Monferrand

et Harn »…

303.

Émile ZOLA

. L.A.S. « Z », [Upper Norward] Lundi soir [19 décembre ? 1898, à son traducteur anglais Ernest

V

izetelly

] ;

1 page et demie in-8.

800/1 000

L

ettre

d

exil

en

A

ngleterre

pendant

le

procès

de

J’

accuse

 !

« Mon cher confrère, je reçois une lettre de ma femme, qui m’annonce de nouveau son arrivée pour demain soir mardi. C’est Fasquelle

qui doit vous prévenir ; et, comme elle paraît craindre qu’il n’oublie, je vous demande le service, même si vous ne receviez rien, d’aller,

à Victoria, attendre au train de cinq heures. Puis, si vous ne trouviez personne, vous m’enverriez une dépêche. Ce sera peut-être un

dérangement inutile, mais je serais désespéré si ma femme arrivait sans vous trouver »…

301

Littérature