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financièrement, pendant ses années d’instruction (détails sur les uniformes, la pension, le discrédit des assignats, l’éventuelle nécessité

de quitter l’École pour un emploi), il demande de l’argent, des articles de papeterie, l’

Astronomie

de Lalande qu’il a eue pour prix, et la

Géométrie de l’officier

restée dans son cabinet ; ses progrès dans le dessin lui ont attiré l’amitié de ses instructeurs, dont

l

A

G

rAnGe

, « le

premier mathématicien de l’Europe » (22 juin 1796) ; il estime avoir eu du bonheur à être un élève de l’École, « la plus belle institution

qu’il existe » (21 janvier 1797)...

Incorporé dans le génie, où les commandants apprécient fort son zèle pour le travail, on le retrouve ensuite en 1808, réclamant des

ouvrages scientifiques et les œuvres de Métastase et Machiavel, et quittant sans regret « la barbare Dalmatie » : « Si on s’était battu un

peu plus fort par ici, nul doute que je n’aye obtenu de l’avancement » (Zara 12 novembre 1808)... Chef de bataillon du génie, il se marie

en Bavière, en 1809, avec Joséphine, baronne de Lerchenfeld ; en janvier, il est à Sarrelibre, et en mai à Anvers...

En 1816, le ministre le charge d’un ouvrage pour le génie, et ajoute un traitement particulier à sa demi-solde, mais privé de son état

(« j’eusse été inquiété [...] par des personnes dont les opinions trop ombrageuses portent à tourmenter tous ceux qui ne sont pas aussi

exaltés qu’elles »), il décide de se rendre aux États-Unis, pour « fortifier leurs frontières de Terre et de Mer. Mon existence y sera aisée,

et j’ai

la permission légale

d’y servir » (1

er

septembre 1816)... Arrivé à New-York à la fin du mois suivant, il va se rendre à Washington

pour recevoir les ordres du gouvernement ; cinq ans plus tard, il est au centre de cet « Empire naissant », faisant toujours « de grandes

enjambées dans ce pays ; mais au dégré de perfection auquel les moyens de se transporter d’un point à l’autre sont portés aujourd’hui,

il semble que plus on voyage moins on est effrayé par les distances ; et que notre planète qui, aux Anciens, paraissait si immense en

surface n’est, après tout qu’un grand jardin, dont on peut faire le tour en quelque mois » (Saint-Louis 22 novembre 1821)... Il passe sept

mois dans le Sud, en 1827, pour « examiner plusieurs objets relatifs à la défense de l’Union et à des routes et canaux dont nous avons

à faire les projets » (Washington 28 octobre 1827). Il a la joie de retrouver sa patrie en 1831. Son premier portefeuille ministériel rend

son père bien fier, parmi ses compatriotes, dont il connaît le patriotisme et le dévouement à la cause nationale : « tous mes efforts seront

dirigés de manière à mériter et leur confiance et leur estime. Comme eux, tous mes vœux, toutes mes pensées seront toujours pour le

bonheur et la gloire de la France » (17 novembre 1834)...

o

n

joint

4 lettres ou pièces d’ordre familial, dont le contrat de mariage de ses parents.

390.

Louis BLANC

(1811-1882) historien et homme politique, membre du gouvernement provisoire de 1848. L.A.S., Paris

20 février 1873, aux membres du comité d’administration du Cercle démocratique d’Angers ; 1 page in-4, en-tête

Assemblée

nationale

(contrecollée et encadrée).

100/120

Il ne peut accéder provisoirement à leur demande : « mon éditeur, M

r

l

Acroix

, a fait faillite, et je suis obligé d’attendre que la

liquidation soit faite, pour rentrer en possession des ouvrages dont je lui avais confié la publication. J’espère, toutefois, pouvoir vous

donner bientôt une preuve de ma bonne volonté. M

r

Dentu va publier le premier volume de la collection de mes écrits [...], je me ferai

un plaisir de vous l’offrir, pour votre Bibliothèque »...

391.

Joseph BONAPARTE

(1768-1844) frère aîné de Napoléon, Roi de Naples puis d’Espagne. L.A.S. « Joseph C

te

de

Survilliers », Saratoga 23 juillet 1827, au baron

d

Avilliers

; 1 page in-4, adresse (déchirure par bris de cachet). 200/250

Il le remercie des avances faites en son nom au docteur

A

ntommArchi

[le dernier médecin de Napoléon à Sainte-Hélène], qu’il a

remboursées à M. Bousquet. Il ne doute pas « de la sincérité des généreux sentiments que renferme votre lettre ; ce sont aussi ceux que

j’ai rencontrés dans vos neveux ici »...

o

n

joint

1 L.S. « Julie Bonaparte » de sa femme (Julie

c

lAry

)

, Paris 27 mars 1806, au Préfet Frochot

,

au sujet d’agents de change à

Paris

;

et 1 l.a.s. de leur fille Zénaïde princesse de

m

usiGnAno

, Point Breeze 25 janvier 1827.