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130

399.

François-Joseph BROUSSAIS

(1772-1838) médecin. P.A. (brouillon), 10 décembre 1826 ; 1 page in-fol. au dos d’un état

de mouvement de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce.

150/200

C

onsultation

pour M. Richard, de Châteauneuf (Charente), en réponse à une consultation manuscrite d’un confrère (jointe). Il

reconnaît une gastrite chronique, suite de plusieurs aigues ; la surface interne de l’estomac est « trop irritable à raison d’un état habituel

de phlogose », et il faut « se comporter pour le drain des

ingesta

comme

si cette phlog. légère était une phlegmasie avec chaleur et

douleur. C’est le seul moyen de prévenir les ulcérat. les épaississ. »… Broussais recommande un traitement de cataplasmes de soufre

sur l’épigastre, un régime de « bouchées de poisson », quelques végétaux tendres, « avec pain si peu », de petites tasses de lait, et des

infusions des fleurs de gomme ou guimauve « entre les repas, peu à la fois », et peut-être de la limonade, de l’orangeade, de la groseille

avec les mêmes précautions, etc. Il donne des instructions pour des bains au son, et plus tard « à la gélatine, dans la décoction de pieds

de veau », ou de rivière ou de mer, et pour de l’exercice très modéré, au grand air. « On insiste surtout sur la recommandation de ne

pas se gorger de boisson, ni de remplir l’estomac en aucun cas »…

O

n

joint

une l.a. à son confrère Pasquier au sujet de son chien, et un

amusant poème autographe (1825), paroles d’une chanson une « dame libraire » rencontrant un voleur.

400.

CAMARGUE

. Copie manuscrite collationnée et signée par Brunet, notaire, d’une pièce de 1471, Arles 1640 ; 5 pages

in-4 ; en latin.

100/120

Copie d’une reconnaissance faite en 1471 par noble homme Honoré Boche, d’Arles, contre l’archevêque d’Arles et les Augustins

déchaussés, concernant un bâtiment avec terres de pâture situé en Camargue près d’Arles reçu de la collégiale Sainte-Marie de Villeneuve

lès Avignon...

401.

Jeanne Louise Genet, Madame CAMPAN

(1752-1822) lectrice de Mesdames filles de Louis XV, secrétaire et confidente

de Marie-Antoinette, institutrice et pédagogue, elle dirigea la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur d’Écouen.

2 L.A.S., février-avril 1821, au général César de

L

aville

 ; 4 pages in-4, et 2 pages in-8 avec adresse.

500/600

L

ettres désespérées après

le décès de

son

fils unique

, H

enri

C

ampan

,

survenu

en

janvier

.

15 février.

« Il faudroit ne pas vous avoir vu et vous voir encore soigner le malheur avec

la sensibilité la plus vaste et la plus touchante, pour ne pas croire à la part que vous prenez

à mes affreux malheurs. Une femme âgée, une tendre mère, qui perd son fils unique a

toujours été rangée parmi les êtres les plus infortunés. Et c’étoit là le sort que le Ciel me

réservoit ! Après tant d’autres épreuves ! Cher enfant ! Une autre santé, et l’on auroit

su comme sa mère le savoit ce qu’il y avoit de noble, de sincère, de généreux dans les

qualités de son âme, ce qu’il y avoit de lumineux et d’acquis dans son esprit. Mais mon

imprévoyante tendresse l’avoit fort jeune lancé sur la terre des illusions, pauvre enfant il

en avoit été ébloui […] Les revers, les infortunes lui avoient tout dévoilé sur le monde,

et ses qualités s’en étoient accrues – il ne vouloit plus me quitter – c’était une corde que

j’avais montée à mon unisson – je la chercherai – je la chercherai vainement le reste de mes

jours ». Elle évoque sa nièce Antoinette [

A

uguié

, qu’elle avait recueillie après le décès de

sa mère, et qui épousera Laville en 1823], qu’elle ne veut pas voir souffrir : « je n’ai plus

que la force de souffrir moi-même »...

13 avril.

Elle est sensible à ses preuves d’amitié

pour « une famille qui éprouve tous les coups du sort », et prie le général de venir à

Mantes « pour le moment où ma chère Antoinette se séparera de Charles. Que pourrois-je

lui dire pour fortifier son âme ? Moi qui suis séparée pour toujours de mon cher Henri.

[...] Que de choses sont incertaines ! Et combien celles qui nous sont désignées par la tendresse et la raison sont plus supportables que

celles qui ne trouvent d’appui que dans une résignation forcée »...

402.

Paul CASIMIR-PÉRIER

(1812-1897) armateur du Havre et homme politique, second fils du ministre de Louis-Philippe.

4 L.A.S., Paris, Étretat ou Choisy-au-Bac (Oise) 1870-1888, à une dame ; 17 pages et demie in-8 ou in-12, 2 à en-tête

Chambre des Députés

.

120/150

V

ives

critiques

politiques

confiées

à

une

amie

d

enfance

.

15 juin 1870

. Aveu de découragement après l’échec d’une tentative pour

écrire sur un sujet d’actualité, comme la question des votes militaires : « le sujet m’était propice, parce qu’il fallait allier de la véhémence,

de l’indignation même, à des nuances de réserve courtoise », mais cela lui a valu plus d’affronts que d’honneur ;

S

arcey

, dédaigneux, n’a

pas même accusé réception de son exemplaire dédicacé...

6 octobre 1873

. Réflexions sur son « impuissance politique et sociale », suivies

de la dénonciation d’un gouvernement malhonnête et oppressif, et de réflexions sur « la visite à Frohsdorf » du délégué des députés

royalistes : « C’est un abîme de rouerie, si ce n’est pas un sommet de franchise et d’abnégation, peut-être un amalgame des deux. Mais

pour moi républicain je crains d’y être prévenu puisque ce sera peut-être la mort de la république, en tous cas sa plus forte épine »...

Il a des phrases assassines pour

G

uizot

, des idées alarmantes concernant Dupanloup, Beulé, etc. : « nous sommes un pays condamné,

rayé de la carte moderne, et dont la décadence fatale attend les profiteurs aux aguets »...

5 décembre 1888

. Plaintes sur les rudes fatigues

dues à ses discours à la Chambre. Quant à la politique générale, « je vois l’avenir à travers un verre enfumé, comme les éclipses, et, pour

dire le plus vrai, tout à fait noir. Le fameux “faut que ça change” de vos paysans abrutis fait son tour de France, et, la Boulange aidant,

nous changera réellement en peuple asservi... Finis Gallica ! Vos Ratapoils ou Philippards – Du Barail ou Lambert S

te

Croix – sont des

criminels, des crétins – ou des fous, au choix. Le triomphe de la Boulange infâme c’est fatalement la guerre civile suivie de l’invasion ;

et tous ces gens s’intitulent patriotes ! »…