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392.
Lucien BONAPARTE
(1775-1840) frère de Napoléon. P.A.S. et L.A.S., [1799] et s.d. ; 1 page in-12 et 1 page in-fol.
200/300
Apostille autographe signée peu après le 18 brumaire (9 novembre 1799) sur une pétition signée du chef de bataillon
P
erron
demandant au général Berthier, ministre de la Guerre, de lui donner le commandement du 3
e
Bataillon des dépôts de l’Armée d’Orient
qu’il s’apprête à former, ou bien de l’adjoindre à l’État-major de la 17
e
Division. Lucien Bonaparte, en bas de la lettre, recommande à
Berthier « la demande du C. Perron qui a montré beaucoup de zèle dans la journée du 19 brumaire à S
t-
Cloud » ; une autre apostille est
signée par le général (et futur marécahl)
L
efebvre
. –
Portland Place, 5 mai
, au géologue anglais Roderick
M
urchison
. « Le Pr. de Canino
remercie bien Mr Marchison » pour l’envoi de son ouvrage, et l’assure qu’il aura toujours plaisir à recevoir les savants qu’il voudra bien
lui présenter...
O
n
joint
une curieuse l.a.s. de son fils Charles-Lucien
B
onaparte
à Oscar de Vallée, Paris 23 novembre 1850, au sujet de sa candidature
à l’Académie des Sciences.
393.
Pierre-Napoléon BONAPARTE
(1815-1881) fils de Lucien Bonaparte, assassin de Victor Noir, aventurier. 2 L.A.S.,
1870-1878 ; 2 et 4 pages in-8.
200/250
Paris 24 janvier 1870
, à M. Charles. Lettre de prison après son incarcération pour le meurtre de Victor
N
oir
qu’il avait tué d’un coup
de pistolet le 10 janvier : « L’infâme
Marseillaise
m’accuse [...] d’avoir tiré sur un berger corse ! Je poursuis la réparation de cette absurde
diffamation. Mon avocat demande un certificat du Procureur Général près la Cour impériale de Bastia, constatant que je n’ai été l’objet
d’aucune plainte en Corse ». Il prie son correspondant de lui procurer cette pièce...
Versailles 13 décembre 1878
, au baron
L
arrey
. De
retour en France, ruiné, il demande au baron de l’aider et de prendre, avec ses collègues députés, « en considération mon infortune.
Ma détresse est extrême. Je suis créancier du Trésor pour des sommes importantes ». Il ne demande qu’une aide modeste, pour pouvoir
faire face « aux nécessités les plus impérieuses [...] Eh quoi ! le gouvernement de la France laisserait-il dans cette indigence un des trois
seuls
B
onaparte
, neveux de
N
apoléon
I
er
, qui survivent encore ! Je suis très malade [...]. J’ai lieu de croire ma fin assez prochaine », etc.
394.
FAMILLE BONAPARTE
. 6 lettres ou pièces, dont 3 L.A.S., 1805-1911 ; formats divers.
120/150
L
ouis
B
onaparte
(apostille autogr. en marge d’une l.a.s. du g
al
R
obin
, Alexandrie 16 pluviose XIII [5 févr. 1805]). Cardinal Joseph
F
esch
(l.s., 9 sept. 1807, au général Clarke). Félix
B
acciochi
, prince de Lucques et Piombino, mari d’Élisa Bonaparte (l.s. « Felix », Florence
13 oct. 1812, au duc de Feltre).
P
rince
N
apoléon
(l.a.s. « Nap. Bonaparte », vers 1849, à propos de manifestes et de bulletins pour des
élections). Félix comte
B
acciochi
, neveu d’Élisa Bonaparte, premier chambellan de Napoléon III (l.a.s., Tuileries 10 déc. 1855, à Costa).
Louis-Napoléon
B
onaparte
(l.a.s. « Louis-Napoléon », Prangins 11 juillet 1911, réponse à des condoléances suite au décès de sa mère la
Princesse Clotilde).
395.
Gustave BORGNIS-DESBORDES
(1839-1900) général, il participa à la conquête de la Cochinchine et du Soudan
français. 17 L.A.S., Versailles ou Paris 1876-1892, à un ami [Paul
D
islère
]
; 60 pages in-8, la plupart à en-tête
Ministère de
la Marine et des Colonies
(on joint un télégramme).
300/400
I
ntéressante
correspondance
à Paul
D
islère
(1840-1928), ingénieur naval, directeur de l’arsenal de Saigon (1868-1871), directeur
des colonies au ministère de la Marine et des Colonies (1882-1883), président du conseil d’administration de l’École coloniale (1889),
auteur d’ouvrages sur les navires de combat.
10 septembre 1876
. Le peuple allemand est pauvre, mais « discipliné, il respecte l’autorité,
il ne se moque pas de ce qui est patriotisme et l’égalité » ; son armée est « très belle », mais sa supériorité réside dans son état-major
général (« le nôtre est insuffisant, presqu’imbécile »). Allusion au scandale des obsèques civiles de Félicien
D
avid
, et de la messe du
général
D
ucrot
...
24 septembre 1876
. Renvoi aux mémoires du colonel Lacour, observations sur les mitrailleuses Palmcrantz qu’il a
tirées à Bellevue, énumération de précisions voulues sur des obus en acier, des mortiers rayés et des canons...
7 mai 1879
. Anecdote
piquante sur le brave général
V
irgile
, à qui il a exposé « avec tout le sérieux d’une profonde conviction », qu’il fallait faire des colonnes
horizontales et non verticales... Autre anecdote sur Victor
S
chœlcher
, « le même qui a baptisé Napoléon III le Président Obus », et qui
a déclaré dernièrement : « “Depuis que Périclès est reçu par Aspasie, Schelcher ne va plus chez Mme Adam.” – Il est vrai qu’à l’âge de
M
r
Schelcher, il n’y a pas grand mérite à ne pas aller chez Aspasie »...
22 août 1879
, il refuse d’être atteint par la contagion du mariage :
« Je ne crois plus à rien, sauf peut-être à ceci que les femmes valent mieux que nous. – Les épidémies me respectent ordinairement »...
12 août 1886
. Sur le « bouquin » d’Eugène
F
romentin
[
Une année dans le Sahel
] : « Ce peintre était un écrivain remarquable. Il y a des
descriptions de villages algériens, de caravanes, de juifs, etc. qui sont, à mon avis, de véritables chefs-d’œuvre »...
20 août 1886
. Critique
de la préface du
Traité de législation coloniale
de Dislère, et propositions pour l’améliorer, en distinguant entre ce qui touche aux droits
de souveraineté, et ce qui touche à l’organisation financière, administrative et militaire de la colonie. « Tout ce qui concerne ce droit de
souveraineté doit découler de principes communs, parfaitement définis ; on peut même dire qu’ils doivent être les mêmes dans toutes
les colonies, et dans l’application, il n’y a de différence que dans la plus ou moins grande intimité, sous ce rapport, entre la Colonie
et la Métropole »... Le grand tort a été d’avoir pour objectif une uniformisation « absurde » de la législation coloniale...
30 août 1886
.
Renvoi de sa préface : « ça ne va pas, à mon avis. C’est un replâtrage que tu as fait, et les plâtras ne se tiennent pas encore eux. – J’ai
refait à mon idée »...
25 septembre 1886
. Propos égrillards sur la vue de son 4
e
étage sur l’atelier de Nadar, et la tentation hivernale de
se marier. « Ça se brouille à Madagascar. On devrait me charger d’amener au jardin d’acclimatation la Reine de cette île et son illustre
ministre »...
7 mars 1890
. Démarches en faveur de Barbey auprès de J. Ferry, F. Faure, Fallières, le général Brière...
5 octobre 1892
. « Tu
me crois en route pour le Sénégal et le Bénin. Erreur ! La devise de la Marine est toujours : Ordre. – Contrordre. – Désordre. Bref j’ai
demandé au Ministre de me faire connaître ce que j’allais fabriquer au Bénin. Il ne le savait pas. Moi non plus. Conclusion : je ne vais pas
… / …
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