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403.
CATHERINE DE MEDICIS
(1519-1589) Reine de France, femme d’Henri II, mère de François II, Charles IX et Henri
III. L.S., au Bois de Vincennes 8 avril 1574, à Corberan de Cardillac, sieur de
S
arlabos
, capitaine et gouverneur du Havre
de Grâce ; contresignée par le secrétaire d’État Pierre
B
rulart
; 1 page in-fol., adresse.
400/500
« Le Roy monsieur mon filz a bien considré comme vous vous estes deporté a lendroict de ces six navires quatrequeulx, qui se sont
presentez a la Rade du Havre de grace, envers lesquelz vous vous estes bien comporté, et ne pouvez en telles choses avoir lœil trop
ouvert et prendre trop de suspicion au temps ou nous sommes, pour engarder que soubz ombre damitié, il ne se brasse quelque
meschante entreprise comme la volunte nen deffault pas »...
Reproduction page 131
404.
CATHERINE DE BOURBON, Princesse de NAVARRE
(1558-1604) fille de Jeanne d’Albret et sœur d’Henri IV, elle
épousa Henri de Lorraine, duc de Bar, et resta calviniste. P.S. « Catherine de Navarre », Pau 11 octobre 1589 ; contresignée
par
D
e
L
afons
; 1 page petit in-fol.
800/1 000
« Catherine princesse de Navarre » reconnaît avoir reçu de Daniel
L
oyart
, conseiller et auditeur de la Chambre des Comptes de Pau,
la « somme de mil escuz sol qui sont trois mil livres tournois, sur et tantmoins du don qui nous a esté fait en la presante année par les
gens des estatz de ce presant pais de Bearn ».
R
are
.
Reproduction page 131
405.
Marthe-Marguerite de
V
illette
, marquise de CAYLUS
(1672-1729) nièce de Madame de Maintenon, élevée par
sa tante, elle joua dans
Esther
de Racine à Saint-Cyr ; épouse d’Anne de Grimoard marquis de Caylus, elle a laissé
d’intéressants
Souvenirs
, publiés par Voltaire. L.A.S. (paraphe), Paris 16 mars [1722], à une demoiselle ; 10 pages petit in-4.
800/1 000
B
elle
et
longue
lettre
sur
l
’
arrivée
de
la
petite
fiancée
de
L
ouis
XV
.
Elle félicite cette « campagnarde » d’être à portée de s’instruire : « Vous voyés du nouveau et des estrangers, mais je mimagine qu’un
congrès est une beauté sy serieuse que tous les divertissements que donnent messieurs les ambassadeurs ne peuvent guere legayer et je
vous avoue que le jour d’Avrincourt me plairoit davantage, je m’en fais une idée delicieuse »… Elle évoque ses courses à la campagne de
l’automne dernier, « simplement pour estre ailleurs » : à Sens, en Sologne, à Suilly et chez Mme de
V
illette
où elle a retrouvé le duc
de
V
illeroy
: « il a toujours esté de mes amis, et depuis la mort du Roy il me la témoigné par tant dattentions et par tous les services
qui ont dependu de luy que je n’ay pas creu a mon aage devoir faire la mignone en ne voyant pas un homme dont la societé est douce et
lamitié seure, voyla en verité Mademoiselle a quoy se renferment toutes mes veues et mes pretentions de ce costé la »…
Elle évoque ensuite l’entrée à Paris de l’
I
nfante
d
’E
spagne
[âgée de trois ans, Marie-Anne-Victoire était proposée comme fiancée à
Louis XV] : « je devrois m’estendre sur toutes les festes et les divertissements quil y a eu ici pour larrivée de linfante, mais la gazette
vous en fera les détails, je me borne a vous dire que cette infante charme tout le monde, je ne l’ay pas encore veu et jattends que
lempressement soit un peu moderé, je conte que j’iray un matin chés M
me
de
V
antadour
, juger aussy d’une partie de ses agreements,
[...] le Roy est serieux avec elle, et elle en est un peu blessée, elle n’a pas un trait de beauté, mais de la grace jusques au bout des doigts,
[...] ma parresse augmente sy fort et mon eloignement pour les rues de Paris que je ne voy plus du tout que ceux qui ont la bonté de me
venir chercher. Je ne say plus que garder ma chambre ou courre la campagne en poste »…
Reproduction page 131
406.
Jean CHARCOT
(1867-1936) explorateur polaire. L.A.S.,
Neuilly-sur-Seine
28 janvier 1923, [à M. d’Hauterive] ; 2 pages
oblong in-12 à son adresse.
100/150
« La page d’écriture que vous avez bien voulu me demander n’a pas été inutile puisqu’elle m’aura procuré le plaisir de correspondre
avec vous et celui que j’espère prochain de faire plus amplement connaissance »...
O
n
joint
une L.A.S. de Paul-Émile
V
ictor
, Paris 22 juin 1939.
407.
CHARENTE
.
M
anuscrit
avec 2
dessins
,
Memoire touchant la Navigation de la Riviere Charente audessus
d’Angoulesme
, signé par
F
erry
, Angoulême 6 juillet 1796 ; 50 pages in-fol. en 2 cahiers cousus.
600/800
Rochefort a la chance d’être établi à l’embouchure de la Charente, rivière navigable mais seulement depuis Angoulême. De Verteuil à
Angoulême, la Charente a assez d’eau, la pente est assez douce, et il n’y a pas de rochers, ce qui rend cette portion apte à la navigation.
Mais elle a été encombrée de moulins et de digues construits par les seigneurs propriétaires des lieux. Il faudrait donc percer les digues
pour créer un passage, qui puisse se refermer, pour les bateaux qui seraient tirés depuis le rivage par des systèmes de cabestans et de
cordages, et faire payer une taxe aux navigateurs ; il faut aussi creuser et assainir le lit de la rivière par endroits. Les riverains devront
aussi laisser un chemin libre sur le bord de la rivière pour le tirage, et démolir leurs cabanes pour la pêche. Suit une estimation chiffrée
des ouvrages et travaux envisagés, qui se monte à la somme totale de 104 000 livres. Deux
dessins
aquarellés
des deux sortes de pas
de navigation qui seront utilisés montrent le profil et l’élévation des portes, avec leurs fondations, et sont munis d’un petit volet qu’on
peut soulever pour voir les détails de la construction.
Ce mémoire provient de Michel
B
égon
de
M
ontfermeil
(1655-1728)
, intendant de la Marine à Rochefort.




