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134

412.

CHEMINS DE FER

. Environ 40 lettres ou pièces et imprimés, XIX

e

-début XX

e

siècle (la plupart second Empire).

400/500

L.A.S. de Prosper

e

nfAntin

à en-tête

Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée

. Affiche d’horaires d’été des Chemins de fer de

l’Ouest. Affichette manuscrite pour un train de minuit de Clamart à Paris. Dossier de candidature pour un emploi dans les Chemins de

fer du Midi. Circulaires et correspondance administrative. Factures et récépissés de transport de marchandises. Tirés à part et coupures

de presse…

413.

CHINE

.

m

Anuscrit

autographe signé « Paul », avril-juin 1922, avec 108

photoGrAphies

originales ; 67 feuillets cartonnés

oranges pailletés d’or oblongs in-4 (19 x 24,7 cm), écrits au recto, sous 2 plats de carton fort couvert de soie brochée bleu

nuit et or avec cordons.

1 000/1 500

r

écit

de

voyAGe

illustré

de

photoGrAphies

pAr

un

officier

de mArine

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hine

.

Ce récit présenté en six parties, titrées en français et en caractères chinois, illustré de 108 photographies en noir et blanc (4,5 x 6,5 cm

et 10,5 x 6,5 cm), relate les impressions du voyageur et décrit la plupart des scènes capturées par les images. Nous n’en donnerons ici

qu’un aperçu.

Il s’ouvre sur une page illustrée de sept photographies avec la dédicace : « Pour toi qui ne l’a pas vu, ton Paul ». La première partie,

La Fin du Han

(p. 1-3), rédigée à Hankou [actuelle Wuhan, province de Hubei] le 26 avril 1922 : « Le sampan remonte lentement l’eau

chargée de limon : l’aviron court de l’enfant la bat sans relâche : à l’arrière celui plus long de l’aïeul l’enveloppe de ses mouvements

onduleux comme un ruban. Par-delà le Bund que le fleuve veut rejeter de ses bords grâce à ses incessants dépôts, les façades d’Occident

pesantes et cossues ont disparu ; la fumée des hauts vapeurs jaunes indique encore leur succession verticale et sans beauté ; les jonques

écrasées contre la berge qui monte n’émettent plus sur le ciel l’extrémité de leur mât trapu, la ligne noire des toits griffus, cornus, les

domine. Des promontoires d’immondices hauts comme la terre

entrent à intervalles réguliers dans le courant [...] l’œil, dans le

jour diffus, accroche la paroi de boue où s’agrippent ces taudis

projetés sans cesse de Hankeou – la bouche du Han vers Han

Yang – la lumière du Han »...

Le Fleuve

(p. 4-6), rédigé le 28 avril,

est une promenade sur le Han : « C’est la fin d’avril, il n’a encore

donné que son premier flot ; il coule tranquille et limoneux. [...]

Fleuve nourricier, source de vie, mais nouveau Saturne aussi...

La plaine, toute, appartient au Grand Dragon jaune : elle doit

le subir et le laisser onduler librement sur elle »...

Les Gorges

(p. 7-25) relate la descente du canyon pittoresque des gorges

du Yang-Tsé, au départ d’Itchang [Yichang] jusqu’à Tchongking

[Chongqing] : « Dans le jour qui se lève à peine, un mur qui

paraît sans issue [...]. De chaque côté du sillage le blanc du ciel

se rétrécit. Submerge le fleuve une odeur balsamique d’orangers

en fleurs que la brise encore endormie n’a pu chasser, elle s’est

répandue au cours de la nuit hors des vallées latérales où les

vergers se cachent. [...] Un premier coude brusque, le vapeur

s’annonce par un long hululement qui s’en va éveiller la vallée,

frappe les dures parois et revient multiple. C’est la gorge du

Foie de Bœuf et du Poumon de Cheval »... Etc.

De Tchongking

à Tchengtou et Koanhsien par Tseulioutsing

(p. 26-48), rédigé à

« Tchengtou mai 1922 » ; chargé d’escorter le consul de France à

Chengdu et sa famille, alors que le brigandage fait rage, et que

les hostilités menacent d’éclater entre les deux grandes villes

de la province, le narrateur relate son périple dans la province

du Sichuan, de Chongqing vers Chengdu et Kuan Hsien,

« quelques cinq cents kilomètres d’une route impériale de jadis

– dix à douze journées – de nombreux villages, des missions

tout le long de la route [...] Le pays venait d’être troublé et

le retour de la belle saison allait le secouer de nouveau, mais

le meilleur moment pour circuler n’était-il justement pas ces

journées de l’avant-guerre où chaque général conserve ses

hommes dans les casernes pour les avoir sous la main et lève

en brigades indépendantes tout ce que le pays peut abriter de

brigands en état de porter les armes : gendarmes et voleurs sous

clé, que reste-t-il à craindre au voyageur ? »...

Koanhsien

(p. 49-

55), visite détaillée des temples de Kuan Hsien.

Le Ngomei

Shan

(p. 56-66), daté Kinting 10 juin 1922, relate l’ascension

jusqu’au sommet du Kinting ou mont Emei.