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135

414.

COMITÉ DE SALUT PUBLIC

. P.S. par 7 membres du Comité, 15 thermidor II (2 août 1794) ; 1 page in-fol.,

vignette

et en-tête du

Comité de Salut public

.

150/200

« Le Comité de Salut Public arrête que le Citoyen

F

ourcade

commissaire de l’Instruction publique est destitué de ses fonctions ; qu’il

sera mis sur le champ en arrestation, et le scellé apposé sur ses papiers »... Ont signé : Jacques-Alexis

T

huriot

, Joseph

E

schassériaux

,

Jean-Baptiste

T

reilhard

, Pierre-Antoine

L

aloy

, Lazare

C

arnot

, Jean-Marie

C

ollot

d

’H

erbois

et Jacques-Nicolas

B

illaud

-V

arenne

.

415.

COMITÉ DE SALUT PUBLIC

. P.S. par 5 membres en marge d’une P.S. du général Louis-Antoine

P

ille

(1749-1828),

26 vendémiaire IV (18 octobre 1795) ; 3 pages in-fol., petite vignette et en-tête

Commission de l’Organisation et du

Mouvement des Armées de Terre

.

120/150

R

apport

de la Commission du mouvement des Armées de Terre. Claude-Louis

P

etiet

(futur ministre de la guerre), commissaire

ordonnateur en chef de l’armée des Côtes de Brest, « a fait passer à la Commission la copie d’un arrêté du Représentant du Peuple

M

athieu

qui, sous l’exposé du Conseil d’Administration du 10

e

Bataillon du Var qu’il a perdu à la malheureuse journée de la Rouillière

[il avait été attaqué par l’armée de Charrette le 8 septembre 1794 et la moitié de ses hommes avaient été tués] presque tout son corps

de musique et les instruments, a autorisé ce bataillon à en acheter d’autres », mais le prix se monte à 33.500 livres, somme que Pille

juge « exhorbitante », d’autant qu’« aux termes de la loy un bataillon de volontaires n’a pas le droit d’avoir une musique particulière »…

Le Comité de Salut Public statue : « attendu que l’objet est rempli, cette dépense demeure approuvée » ; cette apostille est signée par

Théophile

B

erlier

, François-Antoine de

B

oissy

d

’A

nglas

, Joseph

E

schassériaux

, Denis Toussaint

L

esage

et Jean-François

R

eubell

.

416.

Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d’

O

rléans

, princesse de CONDÉ

(1750-1822) sœur de Philippe-Égalité, femme

(1770) de son cousin Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), qui s’en sépara très vite ; elle est la mère du

duc d’Enghien. L.A.S. « LMTB d’Orléans f. Bourbon », [Marseille] dimanche soir [entre avril et septembre 1794], « aux

Citoyens administrateurs de Marseille » ; 2 pages petit in-4, adresse.

300/350

P

rotestation

sur

ses

conditions

de

détention

à

M

arseille

.

« Tout les inconvenients possibles m’accablent dans le nouveau logement

que j’occupe. On étouffe dans les chambres qui mettoient destinées, elle sont obscure et la gallerie etant un passage necessaire pour les

gens du C

it

Conti, ainssi que pour tous nos besoins, il m’est impossible de laisser les fenetres ouvertes, etant vue de tout les passants. J’y

ai donc renoncée et me suis instalée dans une seule petite chambre, où je puis avoir de l’air, mais qui est si incomode qu’à peine puis-je

y placer les objets qui me sont necessaire, toute la nuit le sentinel qui est à ma porte ne peut faire un mouvement sans me réveiller. À

peine puis-je respirer sans qu’il l’entende, jugés de ma position Citoyens, ce n’est pas la beauté que je demande dans le logement […]

mais un endroit où je puisse n’être pas plus mal qu’au fort Notre-Dame, où je pouvois du moins être libre dans ma chambre sans y être

vue, et entendue »… Cette supplique est celle d’« une femme malheureuse qui ne mérite pas son triste sort »… Provenance :

Charavay

(n° 46899).

417.

Marie-Thérèse de

B

ourbon

, princesse de CONTI

(1666-1732) fille d’Henri-Jules de Bourbon prince de Condé et

d’Anne de Bavière, dite «

M

ademoiselle de

B

ourbon

 », épouse (1688) de François-Louis de Bourbon prince de Conti (1664-

1709). L.A.S. « Marie Terese de Bourbon », Issy 9 octobre [1723, au cardinal de

F

leury

] ; 4 pages in-4 (quelques petits trous

au pli intérieur du bifolium sans toucher le texte ; portrait joint).

300/400

A

u

sujet de

son

fils

L

ouis

-A

rmand

,

dit

« 

le

singe vert

 »,

débauché

,

vérolé

et

jaloux

,

dont

les violences

conjugales

envers

son

épouse

infidèle avaient conduit celle

-

ci à

s

enfuir dans un couvent

. [Le prince de Conti en appela au Parlement pour la récupérer ; la princesse,

née Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, réintégra le domicile conjugal en 1725.] Son fils vient de lui rendre compte d’une conversation

avec le duc d’O

rléans

, « depuis qu’il vous a veu ches le roy. Elle m’aflige extremement et je ne puis m’empecher d’avoir encore recours

à vous. Nous avons totalement prouver la verité de l’estat de M

de

la princesse de Conti et je suis sure que l’on en est persuadé. Je ne

veux sependent pas croire que l’on veulent aneentir tout a fait les loix du mariage et les droits des maris ils sont esgaux dans tous les

pais et dans toutes les religions ; j’auray lhonneur de voir jeudy M

r

le duc d’Orleans et nous resonnerons a fond sur tout cela ; mais

en atendent je vous prie monsieur de relire ma derniere lettre et de me faire le plaisir d’en parler à M

r

le duc d’Orleans en esvesque de

vostre caractaire par raport au roy a luy et a nous ; car enfin malgré tout ce que jay prové dans cette lettre sur les santances M

r

le duc

d’Orleans dit encore qu’elles ne l’empechent pas de sortir mais en verité pourquoy scandaliser toutte l’Europe et revolter tous les marits

quand on a un moyen si seur de se tirer daffaire. Que lon laisse juger le proces peutestre le parlement donnera til a Mad. la princesse de

Conti ce qu’elle demande et nous ne nous plaindrons jamais quand les choses seront dans les reigles. Je conte beaucoup monsieur sur

ce que vous voudrés bien faire aupres de M

r

le duc d’Orleans »…

O

n

joint

une pièce autographe signée « Marie Terese de Bourbon » puis « M T de Bourbon » (signatures biffées), Versailles 10 janvier

1697-26 juillet 1705 (3/4 page in-4, déchirée) : reconnaissance de dette à sa femme de chambre Depré, de la somme de 4000 livres « que

je luy promets payer à sa volonté », suivie de comptes sur des dons à La Villette de 400 et 600 livres : « ces deux sommes ne doive pas

estre rabatu sur la somme principale »…

Vente 13 juillet 1878

(Étienne Charavay, n° 45).

Histoire et Sciences