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… / …
510.
R
ainier
III, prince de MONACO
(1923-2005). L.A.S., Monaco 22 novembre 1964, à un ministre ; 1 page et demie in-4
à en-tête couronné du
Palais de Monaco
(petit deuil).
300/400
T
rès
belle
lettre
sur
la mort de
son
père
[le Prince Pierre de Monaco (1895-1964), mort le 10 novembre]… « Vous étiez un ami fidèle
de mon père bien aimé, et je sais avec quelle sympathie et intérêt il a suivi votre brillante carrière. Le vide que cause sa disparition est
immense et outre le père disparu, je perds un ami merveilleux. Il est mort comme il a vécu avec courage et dignité. Presque soulagé,
car sa maladie, qui le privait de “son” activité, lui était devenue intolérable. Il repose en paix dans une petite chapelle dans les jardins
du Rocher de Monaco qu’il aimait tant »...
Reproduction page 161
511.
Françoise de
L
onguejoue
, baronne de MONGLAT
(†1633) gouvernante du jeune Louis XIII et des enfants d’Henri IV
(« Maman-Guat »). L.A.S. « Monglat », Saint-Germain-en-Laye 7 juin [1602], à
la
R
eine
M
arie
de
M
edicis
; 1 page in-fol.,
adresse « A la Royne », avec cachets cire rouge aux soies roses.
800/1 000
N
ouvelles du
futur
L
ouis
XIII,
âgé de
huit mois
. « Monseigneur le Daulphyn continue a ce bien porter graces a Dieu. Il ny a que les
galles de son visage quy importunent un peu pource que cela luy demenge fort. Il nen avoit point au front ou il luy en est revenu depuis
huict jours. Je crains bien qu’a larivee de vos Magestes, il aura un masque, cest lors quil en a davantage quy ce porte le mieux. Quant il
heut la fievre, il nen avoit plus pas une. Je mestime bien heureuse de luy en voir revenir, depuis, croiant quil sen porteroit bien, comme
graces a Dieu il a tousjours faict. Cest ce quy me faict croyre que vos Magestes aymeront mieux le voir saing et gualleux, qu’ostrement. Il
ne laise destre fort guay, et nous faict tous les jours recongnoistre des nouveaux fruis de son jardin par lacroisement de sa congnoisance,
et nouveaux effes de son jugemant et de son esprist, quy sont admirable pour un enfant de son aage »…
512.
Louis-Claude MONNET
(1766-1819) général, il commanda en Hollande. L.A.S., Flessingue 3 février 1809, au général
Jacques-Laurent
G
illy
, commandant la 3
e
division de l’Armée du Rhin, à Hanovre ; 1 page et demie in-4, adresse, marques
postales.
100/150
Au sujet de M. de
S
ainte
-M
arguerite
, sous-lieutenant au 1
er
régiment de Prusse : « L’intérêt que vous portez à cet officier joint à ses
qualités personnelles lui ont acquis des droits à mon estime [...]. Quand l’escadre de l’Escaut forte de 10 vaisseaux de ligne français de
deux fregates et deux corvettes hollandaises, aura pris la mer, j’accorderai avec plaisir une permission à M
r
de Sainte Marguerite pour
aller voir son père. Mais je ne peux la lui donner dans ce moment où nous sommes à la veille d’être attaqué par l’ennemi et que tous les
officiers doivent rester constamment à leur poste »...
513.
Charles de Sainte-Maure, duc de MONTAUSIER
(1610-1690) maréchal de camp, gouverneur de Saintonge, il sera
gouverneur du Grand Dauphin ;
et Julie d’ANGENNES, duchesse de MONTAUSIER
(1607-1671) célèbre Précieuse,
dite « l’incomparable Julie » ; fille de Charles d’Angennes marquis de Rambouillet et de la marquise, elle épousa en
1645 son soupirant le duc de Montausier, qui avait fait composer pour elle
La Guirlande de Julie
. L.A.S. conjointement
« Montausier » et « Dangennes », Paris 22 juin 1651, au cardinal
M
azarin
; 3 pages in-4, adresse à « Monseigneur le
Cardinal » avec cachets de cire noire aux armes sur lacs de soie rose.
2 500/3 000
L
e
couple mythique
réuni
sur
une même
lettre
,
véritable
profession
de
foi
politique
de
fidélité
au
gouvernement
,
et
allégeance
à
M
azarin
en
pleine
F
ronde
. Charles de Montausier est alors gouverneur d’Angoumois et Saintonge ; la Fronde des Parlementaires et celle
des Princes viennent de s’unir et Mazarin a été contraint de s’exiler chez l’Électeur de Cologne à Bühl (6 février 1651).
Le duc de Montausier écrit d’abord : « Monseigneur Si quelque chose peut adoucir en mon esprit la perte que jay faite par vostre
eloignement, c’est lhonneur que vous me faites de vous ressouvenir de moy. Jen aurois plus tost remercié V. E. mais jay peur de
l’importuner par des lettres trop frequentes, et qui ne vous aprenent quune chose que vous scaves il y a si long temps, qui est la
recognoissance que jay de vos bienfaits, et la passion pour vostre service. Je vous donneray Monseigneur des marques infaillibles de ces
deus vérités toutes les fois que V. E. en aura besoin. Je ne le cèle a personne, et renonce a la qualité de vostre serviteur secret, faisant
une haute et publique profession de lestre aus yeus de la Cour, du Parlement, du peuple, et de toute la France. Après cela vous me feriés
tort si vous ne memployés dans les choses ou je serois capable de vous servir. Obligés moy Monseigneur den user avec liberté et avec
assurance, puisque je suis avec sincérité et avec passion ce que jay toujours esté c’est a dire Monseigneur de V.E. le très humble et très
obéissant serviteur Montausier ».
Son épouse prend la plume pour remplir la 3
e
page : « Je prans la liberté de vous assurer issy Monseigneur de la continuation de mes
services tres humbles et de lextreme desir que jay de voir finir vos persecutions. Jy contriburois avec plus de zele et de passion que
personne du monde sy jetois asses heureuse pour en rancontrer les ocations. Il faut esperer que les changements dont lon acuse nostre
nation produiront peut estre quelque bon efait en vostre faveur apres tent de mauvais quils ont causé a la France. Je suis assuree que
vous nen trouveres jamais aucun en vostre tres humble et tres obeissante servante Dangennes ».
514.
Famille de NANSOUTY
. 4 documents, XIX
e
siècle (défauts).
150/200
Charles-Marie-Étienne du Bois Champion de
N
ansouty
(1815-1895) général et météorologiste. L.A.S. à lui adressée par le maréchal
N
iel
,
Paris
25 février 1869 : « L’Empereur vient de vous nommer général de brigade. Il vous avait fait quitter un bon régiment pour vous
charger de lui en former un autre. Aujourd’hui il récompense vos excellents services »...




