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21

63.

Louise Beaudon dite

Jane AVRIL

(1868-1943) célèbre danseuse du Moulin-Rouge, modèle de Toulouse-Lautrec. L.A.S.,

vendredi soir, [à la mime et danseuse

B

ella

R

eine

] ; 1 page et demie in-4 (trous de classeur).

200/250

Il lui est pénible de savoir son amie aux prises avec les petits inconvénients de santé qu’elle a elle-même si souvent connus. « Je veux

penser que vous aurez obtenu hier soir le succès que vous méritez. Vous me le confirmerez j’en suis certaine lorsque je vous verrai.

Pour ce qui est de moi je souffre abominablement de la chaleur que du reste mon docteur m’a conseillé d’éviter. Je devrais pour lutter

contre elle rester étendue sans sortir ni rien faire ». Elle n’ira pas donc la voir que « mardi (bain déjeuner ?) après quoi je me rendrai chez

M

me 

Bruni. Je me serai reposée le lundi. Vous penserez que je suis sans gêne, mais je compte beaucoup sur votre indulgence pour excuser

mon mauvais état de santé qui m’oblige à quelque repos »…

R

are

.

64.

Louise Beaudon dite

Jane AVRIL

. L.A.S., dimanche soir 22, [à la mime et danseuse

B

ella

R

eine

] ; 1 page in-4 (trous de

classeur).

200/250

Elle ne peut accepter son invitation car il lui faut sans tarder consulter son médecin. « L’assaut est passé mais depuis mardi j’étais dans

un état lamentable. Un petit vaisseau près de la tempe a dû se rompre – du moins ai-je eu cette sensation, mon œil droit plein de sang et

l’enflure qui l’avait complètement enfermé – Je fus chez un oculiste qui me menaça d’une issue fatale si je ne me hâtais d’aller chez un

spécialiste laryngologue qui m’aurait opérée !!! Enaurme ! Je n’ai rien fait et par une chance extraordinaire on ne voit plus guère trace de

ce qui fut. J’étais défigurée mais me disais que si mon heure était venue, autant plus tôt qu’après opération et puis voilà j’aurais mouri,

toujours malade, cacahuètes nougats roudoudoum ! Néanmoins j’ai grand besoin d’être examinée car à part l’exagération de cet as (en

art de donner la frousse) il doit tout de même y avoir qu’êq’ chose à faire. »…

R

are

.

65. [

Joséphine BAKER

(1906-1975)].

Jacques ABTEY

(1907-1998) officier du service des renseignements et du contre-

espionnage, il rallia Londres et recruta Joséphine Baker au service de la France Libre. 33 L.A.S., Paris, Buffalo (New York),

New-York, Philadelphie, 1951-1952 et 1959, à sa femme Jacqueline

A

btey

; 116 pages in-4 ou in-8, nombreux en-têtes,

enveloppes.

500/700

I

ntéressante

correspondance

en

grande

partie

relative

à

J

oséphine

B

aker

, camarade de la Résistance, attaquée aux États-Unis

après l’incident raciste au Stork Club de New York, et dont Abtey défend les glorieux services par l’apport de documents et par une

intervention radiophonique. Il parle des efforts vigoureux de Joséphine pour sa propre défense, des relents ou manifestations de

racisme dans les attaques du journaliste Walter

W

inchell

, du soutien apporté à « Jo » par le grand avocat Garfield

H

ays

et le « roi de

la télévision » « Red Soleven » (Ed Sullivan), ainsi que de la publicité que tout ceci donne à son livre [

La Guerre secrète de Joséphine

Baker

, 1948], qu’il espère bien céder à un éditeur américain... Puis les rapports se tendent un peu : « Je ne serai pas du tout étonné

qu’en revenant Joséphine ait encore changé d’idée en ce qui me concerne et qu’elle cherchera à se débarrasser de moi définitivement »

(17 janvier 1952)... La question d’un « livre avec Joséphine » sera bientôt tranchée : soit elle accepte ses conditions, soit « les ponts seront

rompus définitivement » (25 janvier 1952)...

O

n

joint

son allocution radiophonique dactylographiée avec note autogr., un télégramme, et divers documents.

66.

Hector BERLIOZ

(1803-1869). L.A.S., Mardi 18, à « Monsieur Cavaillé facteur d’orgues » [Aristide

C

availlé

-C

oll

] ; sur

1 page in-8, adresse.

500/600

« J’ai quelque chose d’assez important à vous dire. Veuillez me faire savoir quand je vous trouverai chez vous »...

67.

Sarah BERNHARDT

(1844-1923). L.A.S., [septembre 1901], à Gaston

C

almette

; 3 pages in-8 à ses chiffre, emblème et

devise.

250/300

Elle transmet à Calmette une lettre dont l’auteur « dépasse les bornes », en le priat de la publier. « Je pense que c’est un autre fou

ou folle qui aura écrit au gouvernement autrichien pour demander la permission en mon nom de passer une nuit à Schoenbrunn dans

la chambre du duc de Reischtadt. Vous serez bien aimable en publiant cette lettre de dire un mot sur cette stupidité d’un cerveau

malade »...

O

n

joint

une belle photographie de l’actrice par E. Ziégler (33 x 19 cm).

Reproduction page 22

68.

Pablo CASALS

(1876-1973) violoncelliste. L.A.S., Prades 26 novembre 1951, à M. J.J. Pitres ; 3/4 page in-8, enveloppe.

200/300

Pitres (président de l’association artistique de la Préfecture de Police) lui demande « d’écrire quelque chose pour la plaquette de la fête »

du 13 décembre (2.000

e

anniversaire de la fondation de Paris) : « Je ne suis pas écrivain, mais tristement un homme débordé de travail.

J’essayerai quand même, mais si je ne réussis à quelque chose de potable, vous m’excuserez »...

69.

Ernest CHAUSSON

(1855-1899). L.A.S., Paris, 24 décembre 1883, à la chanteuse Fanny L

ÉPINE

 ; 2 pages et demie in-8,

en-tête et vignette de la

Société Nationale de Musique

(pli fendu réparé).

300/400

Il lui propose de chanter une mélodie [

Le Colibri

, le 29 décembre] et la partie de soprano d’un duo lors d’un prochain concert à la

Société Nationale de Musique ; Mlle Jeanne

H

uré

, qui doit chanter l’autre partie, propose de répéter jeudi. Les partitions sont chez

Romain Bussine. « Le duo de

G

ounod

d’un cœur qui t’aime

a été également mis au programme de samedi prochain par le comité, pour

vous et Mlle Huré, si vous le voulez bien. [...] je serais très heureux d’être chanté par vous »...

MUSIQUE ET SPECTACLE