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Henry Bataille, Émile Berr, Alfred Capus, Maurice Donnay, Jacques des Gachons, Urbain Gohier, Henry Houssaye, Étienne Lamy, Jean
Lorrain, Guy de Maupassant, Eugène de Vogüé, etc. Manuscrit d’un article
Indiscrétions académiques
.
O
n
joint
7 cartes de visite autogr. ; plus la minute a.s. d’une réponse d’Huret (1913).
Reproduction page 92
304.
Albert CALMETTE
(1863-1933) médecin et bactériologiste. 2 L.A.S.,
Lille
1905, à Jules
H
uret
; 1 et 2 pages in-8 à
en-tête
Institut Pasteur
(petite salissure).
150/200
4 avril
. Renvoi d’un article d’Huret, « abîmé par moi [...] pour ménager à la fois ma pudeur et l’amour-propre de mes partenaires »...
8 novembre
. Mise au point concernant les eaux potables, évoquant les filtres Lesvalle. « S’il s’agissait d’un procédé d’épuration, il serait
beaucoup trop cher ! Le système que mon collaborateur Marmier est en train de faire installer à Cosne, Nièvre, fournira un débit de
3.000 mètres cubes d’eau stérilisée par jour avec un prix ne dépassant pas 1 centime le mètre cube ! »...
O
n
joint
une carte de visite
autogr. ; plus un télégramme de Henry M. Stanley.
305.
Emma CALVÉ
(1858-1942) la grande soprano. 7 L.A.S., [1896] et s.d., à Jules
H
uret
; 16 pages formats divers, qqs à son
chiffre, qqs adresses, une enveloppe (on joint un télégramme).
250/300
[Paris 17 novembre 1896]
. « C’est entendu ! Je vais chez Camus pour vous faire plaisir et je vous invite samedi pour me faire plaisir
aussi ! »...
[28 novembre 1896]
, au moment de s’embarquer : « je vous crois et vous sens mon ami. Au revoir en mai ! »...
Nîmes
. Lettre
à deux mains, Henri
C
ain
répétant les mots de Calvédans les interlignes, remerciant « pour la gentille note concernant
Sapho
»...
Beaulieu
. Elle pleure comme une Madeleine toutes les nuits, et elle éprouve des troubles nerveux, incompréhensibles et douloureux :
« mon pauvre cerveau est malade. Je lis
La Sonate à Kreutzer
de Tolstoï pour me dégoutter de l’amour matériel. Je deviens idéaliste. Je
l’ai toujours été dans le fond. Là-dessus est venue se greffer une créature névropathe qui chantait Carmen Navarraise et Sapho. Mais
j’ai hâte de dépouiller cet habit d’emprunt et de redevenir
moi
,
moi
, l’être que j’étais à 20 ans, alors que les hommes ne m’avaient pas
encore pétrie et façonnée à leur image. [...] jamais depuis, je n’ai osé exprimer une autre opinion que la leur ! Ne plus être esclave, vivre
libre, indépendante ! Quel rêve pourtant ! Mais comme une vile créature je regrette ma chaîne – et voilà pourquoi je pleure. [...] La
vérité est que je crève de chagrin, que le dégoût de vivre m’envahit »... Henri [Cain] n’a pas répondu un mot à sa lettre : « Pourquoi les
hommes n’ont-ils pas l’intelligente bonté de rester les amis des femmes dont ils ne sont plus les amants ? »... – « Que ces flambeaux vous
rappellent quelquefois votre amie Calvé désolée de partir dès demain sans pouvoir serrer la main au fidèle camarade Huret »... – Elle a
trouvé hier chez Morgan, rue de la Paix, une opale irisée montée en épingle. « Ne voulant pas que pareil travail de la nature tombe en des
mains profanes, je vous l’envoie, sachant qu’ainsi que moi vous aimez cette pierre, née d’un rayon de lune, et d’un rayon de soleil »... –
« Pas mettre dans ma biographie
née
à
M
adrid
– née en
Aveyron
de parents français [...]. Mon frère est officier dans la marine française.
Je suis
F
rançaise
. Prière écarter le nom de
R
oquer
– cela à cause de secrets de famille très délicats très intimes »...
306.
Joseph CARAGUEL
(1855-?) écrivain. 90 L.A.S., la plupart « Foureau » ou « Boch », vers 1892-1908, à Jules
H
uret
;
262 pages formats divers, qqs adresses et enveloppes (qqs petits défauts ; plus une carte de visite a.s.).
200/300
I
mportante
correspondance
de l’un des « néo-réalistes » interviewés pour l’
Enquête sur l’évolution littéraire
de Jules Huret, et l’un des
plus solides amis du journaliste. Caraguel surnomme Huret « Bouvard » ou « Pécuchet », d’après les personnages du roman de Flaubert,
et signe bon nombre de lettres du nom de leur compère : « Foureau ». Il parle abondamment de la presse, d’éditeurs, de ses déceptions
d’auteur dramatique, de ses lectures ; il critique et commente des articles d’Huret (« le plus Bouvard de tous les Bouvards »), suggère
de nouveaux interviewés, et signale des questions d’actualité qui méritent commentaire – par exemple, en août 1892, un conflit social à
Roubaix : « montrer le désarroi de leurs cervelles, leur incompréhension, leur passion combattive, leur enthousiasme pour des meneurs
vaniteux, suffisants et nuls, découvrir les petites causes personnelles, locales, qui montent, dirigent les uns et les autres. Ce serait, cette
fermentation, le contraste avec le renoncement du Creuzot. Songez à dégager la psychologie, à voir les mobiles vrais. Posez la question
patriotique, internationale. Il y a beaucoup d’étrangers à Roubaix, vous pourriez en interroger. Vous iriez voir des fabricants ; il y en a
de radicaux : interrogez sur leur républicanisme, comment ils l’entendent avec le socialisme. [...] 3 articles : le fabricant, le meneur, le
mené. Prenez des renseignements électoraux »... Etc.
O
n
joint
8 L.A. ou L.A.S. (minutes) d’Huret à des confrères : Ballot, Brisson, Caraguel, Chantavoine etc., et une note autographe sur
une pièce de Caraguel. Plus une l.a.s. à lui adressée de Serge Bassel.
307.
Gustave CHARPENTIER
(1860-1956). Environ 100 lettres, cartes ou pièces, la plupart L.A.S., et 5
manuscrits
autographes (un signé), vers 1894-1921 et sans date, à Jules
H
uret
, au
Figaro
; environ 130 pages formats divers, qqs
adresses et enveloppes, et 47 pages in-8.
1 200/1 500
I
mportant
ensemble
d
’
échos
sur
la
vie musicale
,
avec
d
’
intéressantes
réflexions
sur
l
’O
péra
,
le
théâtre
populaire
,
l
’
enseignement
de
la musique
…
Charpentier transmet à son ami Huret des échos, tuyaux, informations, indiscrétions, suggestions, sur la vie musicale, sur la situation
de l’Opéra-Comique, sur ses propres œuvres, et diverses manifestations… Il suggère de lancer une enquête sur le statut de Vincent
d’
I
ndy
, « chef incontesté de la jeune école française », et sur la Schola Cantorum (1897) ; une autre enquête, auprès des jeunes
compositeurs, sur l’Opéra-Comique (liste des questions à poser)... Réactions à des articles… Incendie de son appartement : le manuscrit
d’orchestre de
Louise
a failli partir en fumée et « ruiner mon travail de dix ans » (31 décembre 1898). Interrogation sur l’interprète
de
Louise
: « Ce qu’il me faut c’est une Marguerite, une Juliette – plus dramatiques que celles de Gounod pour le dernier acte – mais
identiques pour les autres. C’est Eva (des Maîtres chanteurs) et Yseult, tout à la fois »…
… / …
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