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164

383.

Paul BROCA

(1824-1880) chirurgien et anthropologiste. 19 L.A.S., Sainte-Foy, Paris 1853-1880, à son

confrère le Dr Eugène

A

zam

, à Bordeaux ; 56 pages in-8 ou in-12, la plupart à son chiffre.

400 / 500€

Intéressante correspondance au chirurgienbordelais ÉtienneEugène

A

zam

(1822-1899) où il est questionde leurs

travaux respectifs, notamment sur l’hypnotisme (adressés soit à la Société deMédecine de Bordeaux soit à l’Académie

des Sciences), de congrès et de communications, ainsi que de la création d’une nouvelle faculté à Bordeaux.

Broca encourage à plusieurs reprises son ami et confrère : « vous pouvez faire la nique aux cagots et autres gens

bienveillants ». En janvier 1860, il le félicite pour sa nomination et lui suggère de prendre le temps de préparer

son travail sur l’hypnotisme, ne voulant lui-même rien publier avant d’avoir des résultats complets : « Maintenant

que le ballon est lancé, rien ne presse » [en 1859, Broca et Azam avaient rendu compte devant l’Académie des

sciences d’une intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie hypnotique].

25 septembre 1866

 : « La plus jolie

fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a, l’académie n’a aucun droit sur ses

bulletins

pas plus que sur ses

mémoires

[…] il n’y a pas grand-chose à attendre de ces harpagons »..

.

13 février 1871

 : Broca, médecin chef de

l’ambulance militaire du Jardin des Plantes qui doit être prochainement évacuée, recommande le Dr

C

laveri

qui

part pour Bordeaux se mettre à disposition du ministère de la Guerre. En 1872, il est question d’une plaque de

marbre déposée à Bordeaux et des frais de publication d’un volume, subventionné en partie par la ville. Et en

décembre 1874, Broca ironise sur l’enjeu politique des nominations des professeurs de facultés : « Il faut attendre

des temps moins troublés où l’existence du ministère ne dépendra pas de quelques voix de mauvaise humeur »...

Trois lettres datées de 1878 et 1879, sur papier deuil, sont relatives à l’achat et à l’expédition de vins de Bordeaux.

Quelques noms de médecins et de savants émaillent ces lettres : Hippolyte Blot, Jules Béclard, François Follin,

Aristide Verneuil, etc.

384.

Casimir BROUSSAIS

(1803-1847) médecin. 3 L.A.S. et un

manuscrit

autographe signé, Strasbourg

septembre-décembre 1825, à son père François-Joseph

B

roussais

 ; 24 pages in-4.

300 / 400€

L

ongues

lettres

du

jeune

homme

,

alors

étudiant

à

S

trasbourg

,

exposant

à

son

père

l

aboutissement

de

ses

réflexions

.

28 septembre 1825

. Après avoir évoqué un différend avec son professeur, il expose qu’il a d’abord étudié tous

les systèmes, Condillac, d’Holbach, puis Rousseau, Voltaire, Victor Cousin, et en arrive à la conclusion que « l’être

est nécessaire » ; la lecture de l’Évangile lui a fait voir qu’il faut être simple pour comprendre ce qui paraît absurde.

Sensations et émotion se combinent pour former l’idée « de deux réalités : idée de moi et idée de non-moi, moi ému

par non-moi agissant sur moi ». Le sentiment est l’action du cerveau : « homme sentant égale cerveau agissant »,

d’où la nécessité de maintenir « la régularité de l’action organique ».  La médecine, dont son père a trouvé « les

principales vérités », comme toute science « s’établit donc sur l’observation immédiate de ce qui se passe en

nous dans nos rapports avec le non-moi, mais cette observation est quelque chose de sérieux et de grave, et

peu d’hommes sont dans l’état de simplicité ou de pureté qui seul donne de la solidité à ses résultats »…

20

octobre

. Il répond d’abord aux objections de son père : avant tout, il y a sensation et sentiment ; il explique de

nouveau ce qu’il entend par esprit de simplicité, et étudie l’action du cerveau dans la production de la pensée.

Le mouvement organique du système nerveux ne peut avoir lieu sans cerveau. « La production de la pensée est

pour moi l’inconnu » ; il place la raison après la sensation et le sentiment : « la base de la science n’est point du

domaine du raisonnement, mais la confection de la science est son ouvrage »… Il joint la parabole

Le peuple de la

nature

qui se démarque de l’ontologie philosophique mais le conforte dans sa pensée.

2 décembre

. Les échanges

se poursuivent sur les mêmes sujets ; le fils réfute les arguments du père, et en vient à la morale : « La morale n’est

point une science, et nous faisons à tout instant des actes moraux. La morale doit-elle être soumise au calcul ? ».

Selon lui « il n’y a pas de législation morale universelle », la morale est individuelle… Quant à la pensée comme

opération du cerveau, il ne peut admettre que cerveau pensant se réduise à cerveau agissant et affirme : « la pensée

est pour moi l’inconnu, mais encore : la pensée n’est pas le mouvement ». Il donne son opinion sur la doctrine de

ceux qui veulent qu’il n’y ait qu’eux dans la matière… Etc.

On joint

une copie d’époque des lettres de Broussais à son fis Casimir, 1825-1826 (90 pages in-4 et in-fol.). Plus

5 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. : H. Heine courtier à Hambourg (1821, aux Fould Oppenheim) ; prélats romains

à Mgr Girolamo Bontadossi : cardinal Charles Acton (1831), Nicola Nicolai, etc. ; manuscrit sur Grégoire XVI (avec

portrait gravé).

385. [

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

(1707-1788)]. 168 gravures aquarellées, [XIX

e

siècle] ; in-8.

100 / 120€

B

el

ensemble

de

planches

d

oiseaux

(quelques-unes de fleurs ou papillons), pour illustrer une édition (quelques

épreuves fautives avec légendes à l’envers). On joint une gravure de la fontaine de la rue Cuvier.