376
375
162
375.
François ARAGO
(1786-1853) physicien et astronome.
8 L.A. (minutes avec ratures et corrections, certaines
inachevées), 10 mars 1843 et s.d. ; 18 pages in-4.
500 / 700€
10 mars 1843
, au ministre de l’Instruction publique. Le
haut enseignement mathématique en France marche vers
une ruine prochaine, dont témoignent la non-élection
des illustres géomètres Cauchy et Liouville au Collège de
France, et la présentation pour la Faculté des Sciences
d’un médiocre contre le brillant Duhamel de l’Institut.
Arago, « douloureusement affecté de la direction que
les circonstances viennent de donner, aux présentations
universitaires pour les deux premières chaires de
mathématiques transcendantes de notre pays », démissionne
du Conseil académique… Autre version de sa démission face
à des présentations qu’il considère « comme un malheur
public »… – À un préfet, qu’il invite à « se bien pénétrer
de cette pensée que les travaux de luxe doivent marcher
bien loin derrière ceux dont profiteraient les classes les plus
nombreuses de la société »… – « Me voilà donc désigné
par vous à la haine des nombreux agens qui dépendent de
l’administration de la police. Vainement dirait-on que les
paroles dont je me plains soient devenues publiques sans
votre aveu ou même contre votre gré »… – Brouillon et
circulaire concernant les inconvénients à admettre un public
nombreux aux séances de l’Académie des sciences, etc.
On joint
une note autogr. : citation de Boileau avec variante
pour caractériser les écrits d’
A
mpère
. Plus un numéro de la
Galerie de la presse
à lui consacré, avec portrait (1839).
S
ciences
376.
Daniel BERNOULLI
(1700-1782) médecin, physicien
et mathématicien suisse. L.A.S., Bâle 25 décembre
1758, [à l’astronome Jean-Paul
G
randjean de
F
ouchy
,
secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences ?] ;
1 page in-4.
800 / 1 000€
« La
Connoissance des tems
, que vous avez encore eu la
bonté […] de m’envoyer, m’est tous les ans d’un nouveau
prix par les nouvelles assurances dont vous l’accompagnez,
de votre amitié et de vos bontés pour moi ; agréez que je
vous fasse de tout cela mes tres humbles remercimens et que
je vous renouvelle à mon tour les assurances de ma parfaite
veneration et des vœux que je fais pour votre conservation.
La mort de notre cher M.
B
ouguer
m’aflige toujours bien
vivement : je laisse à la Republique des lettres de regretter
le savant ; pour moi je ne saurois encore regretter que
l’ami. Cependant, Monsieur, vous soulagez sensiblement
ma douleur en vous faisant de notre perte un motif pour
resserrer nos liens ; vous jugez bien par le grand avantage
qui m’en revient, que j’y correspondrai de toutes mes forces.
Je vous ai toujours été un serviteur fort inutile mais toujours
parfaitement devoué et egalement penetré d’estime pour
vos belles qualités de cœur et pour vos rares merites. Si tous
les savans savoient comme vous allier ces deux choses, on
pourroit vivre en paix malgré les excellens ouvrages qu’on
donne au Public »…




