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367.

Tristan TZARA

(1896-1963). 2 L.A.S., Paris 4 janvier et 28 mai 1947, à Sasha

P

ana

à Bucarest ; 3 pages

et demie in-8, enveloppes.

500 / 700€

Au sujet d’une anthologie de poèmes de Tzara

.

4 janvier

. Il le remercie de son accueil à Bucarest, de l’envoi

d’

Orizont

et autres livres. « Pour ce qui est des poèmes choisis que vous voulez faire paraître aux Éditions d’État,

dites-moi combien de pages il vous manque et je ferai faire des copies ici »…

28 mai

. Il lui envoie une « autorisation

de traiter en mon nom avec les Éditions d’État », et espère qu’il a bien reçu ses

Morceaux choisis

et

La fuite

. « Par

la bibliographie publiée dans les

Morceaux choisis

, vous avez pu vous rendre compte que les poèmes compris

dans

Vigies

(que vous possédez) et

Sur le champ

ont été repris dans

Graines et issues

. Il vous manque donc encore

quelques poèmes de : 1) 

Vingt-cinq poèmes

[…] 2)

Cinéma calendrier

3) 

Indicateur des chemins de cœur

4) 

Entre-

temps

5) 

Le signe de vie

. […] Ayez donc la gentillesse de faire votre choix […] et m’indiquer les titres de poèmes que

vous décidez de reprendre »… Il l’informe qu’

A

ragon

arrivera bientôt à Bucarest, en venant de Belgrade et Sofia…

368.

Paul VALÉRY

(1871-1945). L.A.S.,

La Polynésie, Hyères

[28 février 1926], à l’illustrateur George

B

arbier

 ;

1 page in-4, enveloppe.

180 / 200€

Sur un projet de livre illustré

. Valéry ne comprend pas « pourquoi B. [Auguste

B

laizot

] se refusait à traiter du

moment que le prix n’est pas fixé, qu’on peut le calculer en tenant compte de tous les facteurs, et qu’il peut donc

s’appliquer le bénéfice qu’il voudra. Ce n’est pas lui qui paye, – c’est l’acheteur. Ce que je ne veux pas, c’est stipuler

un prix en francs – c’est un prix indéterminé. Si le franc baisse l’éditeur peut élever son prix de vente ; il est juste que

nous suivions le mouvement. Je maintiens donc mes conditions qui ne sont que naturelles – 5% sur le prix de toute

l’édition (prix fort). C’est six semaines de travail que je devrais intercaler dans le travail en train qui est déjà accablant

pour moi. Je trouve injuste qu’on ne veuille point de nous comme associés et qu’on nous veuille réduire à être des

employés »...

369.

Paul VALÉRY

. 20 L.A.S., 1 LS. et 1 lettre dactylographiée, 1941-1943, à la comtesse Robert de

B

illy

(2 au

comte) ; 23 pages formats divers, la plupart avec enveloppe ou adresse (2 au crayon).

1 000 / 1 500€

Charmante correspondance du poète à la châtelaine de Montrozier pendant l’Occupation

.

1941

.

[Montrozier (Aveyron) d

ébut

septembre]. Il se sent vaseux, mais il est levé

depuis 6 h et il travaillote. « M. Rey doit être

le beau-frère de ma fille. S’il est chargé des

missions, inutile, je crois, de sonner Albert

I

er

 »...

Montpellier [13 septembre]

. Il se sent

dépaysé, après avoir pris l’habitude, chez

la comtesse, d’être choyé, et « de goûter

chaque jour un mélange délicieux de loisir, de

solitude, de compagnie, de vague méditation

et de conversation (parfois trop hardie – je

m’en excuse) ; bref, de vivre selon l’amitié la

plus simple et la plus harmonique »... Dans

son « 

Abbaye aux Dames

 », il était « un peu

mon Dritte Faust chez les Fées »…

Marseille

17 [septembre]

. Il réitère le charme de son

séjour à Montrozier, « ce temps d’intimité

charmante... et de bouillons de légumes ». Il

annonce son départ pour Vichy, « puis Paris,

la zone occupée – la scissure. Cependant,

il a fallu des catastrophes et cette affreuse

mesure pour que nous nous connaissions

mieux »...

Paris 10 octobre

. Il évoque avec

reconnaissance son séjour alors qu’il était

« en mauvais état » et « patraque »… Il va

recommencer son cours… « Dites mille choses

pour moi à Madame la Mer et à Monseigneur

le Soleil. Le 30 de ce mois, il y aura 70 fois que

ce grand astre aura joui de ma présence »...

Jeudi

. Invitation à entendre chez le Dr Bour,

« Mary Marquet dire un peu du

Narcisse

 »,

avec des pièces pour flûte et piano jouées par

Gaubert et Maas ; il prie le comte d’appuyer

sa demande de « médaille de vieux serviteur »