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153

Mercredi 7 octobre 2020

357.

Marie de

R

abutin

-C

hantal

, marquise de SÉVIGNÉ

(1626-1696). L.A., [aux Rochers 4 novembre ? 1671],

à François Adhémar de Monteil comte de

G

rignan

 ; 1 page in-4, adresse au verso « pour Monsieur de

Grignan » (quelques petites taches d’encre).

4 000 / 5 000€

R

are

lettre

à

son

gendre

,

peu

avant

l

accouchement

de

sa

fille

dont

elle

s

inquiète

[le 17 novembre 1671,

naissance à Lambesc de Louis-Provence de Grignan ; un an avant, le 15 novembre 1670, à Paris, elle avait accouché

d’une fille, Marie-Blanche, son premier enfant].

« Voila ce que je vous adresse, a vous qui estes un vray badin, a vous qui faites des aplications, jay trouvé celle cy,

toute faite au bout de ma plume et tout en riant, je dis la verité, je souhaitte que le temps passe, a quel prix, helas

au prix de ma vie, cest une grande folie que de vouloir acheter sy cher, une chose qui vient infailliblement mais enfin

cela est ainsy.

Je ne scay sy vous avies lannée passée daussy grandes inquietudes que celles que je sens que je vais avoir, sy cela

est je vous plains et jespere de vostre amitié les mesmes soins que jeus de vous. Adieu mon tres cher ne soyes pas

paresseux descrire en ce temps la ».

Correspondance

, Bibl. de la Pléiade, t. I, p. 376.

358.

Armand SILVESTRE

(1837-1901).

2

manuscrits

autographes, le 1

er

signé,

Le Verrier

et

Injalbert, motif

décoratif 

; 2 pages in-8 (découpé pour impression et remonté), et 1 page in-8.

150 / 200€

Le Verrier

, conte archaïsant des amours contrariées, mais enfin triomphantes d’Alain Bistoquet et de « la tant

douce et précieusement belle Isabeau de Vessemeslée »…

Injalbert

, article consacré au sculpteur Antonin

I

njalbert

(1845-1933), avec deux sonnets.

359.

Jean-Louis Giraud SOULAVIE

(1751-1813) littérateur.

M

anuscrit

autographe sur la vie du maréchal

de

R

ichelieu

 ; 1 feuillet grand in-fol. avec

dessin

collé en tête (cachet encre à son monogramme).

150 / 200

Dessin au lavis d’encre grise dans un médaillon de « Deux Tourterelles sur un myrthe », portant en tête « Madame

la Duchesse de Bourgogne », et en légende : « Amant, amantur ». Suit ce commentaire : « Allegorie sur les amours

de Mad

e

la duchesse de Bourgogne & du duc de Fronsac depuis marechal de Richelieu. Dessein trouvé dans les

anciens portefeuilles du marechal & expliqué par lui comme analogue à ces galanteries »… La date de « 1711 »

précède alors une entrée : « La conduite du duc de Fronsac obligea le roi à l’envoyer à la Bastille ; où il fut à cette

epoque pour la 1

ère

fois »…

On joint

4 L.A.S. ou P.A.S. d’artistes peintres ou graveurs, 1767-1817 : Barthélemy-Augustin Blondel d’Azaincourt,

Jean-Charles François, Jean-Baptiste Huet, Augustin Legrand.

360.

Philippe SOUPAULT

(1897-1990).

M

anuscrit

autographe,

Préface

 ; 4 pages in-4 (tapuscrit joint).

200 / 300€

Présentation des chansons du poète et compositeur Henri-Jacques

D

upuy

(qui prépara le volume

Philippe

Soupault

de la collection « Poètes d’aujourd’hui » de Seghers en 1957). L’amour de la chanson est inné et indispensable :

« Certes, malheur à ceux qui ne chantent plus, malheur à ceux qui ont oublié les chansons de leur enfance, de leurs

amours, les chansons de leur vie »… Lui-même a souvent retourné la formule universelle « Chanter, c’est vivre »…

Du reste les statistiques « permettraient peut-être de mesurer la puissance de cette passion de chanter qui dépasse

de cent coudées la passion sexuelle. On fait moins souvent l’amour dans le monde qu’on ne chante l’amour »… Il

déplore la vulgarité de la chanson contemporaine, mais reconnaît que chanter est une manière de se déclarer. « Henri

Jacques Dupuy aime la musique comme une sœur qu’il n’a jamais connue et je considère cependant que les chansons

qu’il a écrites,

en pensant sans cesse à la musique qui les accompagne

, sont libérées des enchantements. Elles sont

des chansons qui n’ont ni béquilles, ni chevilles, ni petites voitures. Elles sont ce que nous souhaitons, des chansons

sur nos lèvres, des chansons qui nous tourmentent, nous encouragent, nous font rêver. Elles nous parlent de la vie,

de chaque jour, de l’avenir et d’aujourd’hui. […] Tout est permis quand on chante. Tout est permis quand on vit »…

On joint

le manuscrit autographe d’une émission radiophonique sur l’Alsace (5 pages et quart in-4, vers 1964).