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183

Mercredi 7 octobre 2020

P

rocuration

nommant « le Citoÿen Duquesnoÿ son fondé de pouvoir pour le representer à Paris dans toutes les

ceremonies civiles et religieuses relatives à la naissance de l’enfant du C. Fontanes, office d’amitié que le constitué

doit accomplir conjointement avec Madame Elisa Baciocchi sœur du Constituant »…

[

Christine de

F

ontanes

, née le

9 juillet 1801, fille de

Louis de

F

ontanes

, ami intime de Lucien Bonaparte et de sa sœur Élisa.]

442.

Sixte-Ruffo de

BONNEVAL

(1742-1820) abbé de l’abbaye de Saint-Léonard de Corbigny, député du

clergé aux États-généraux et membre de l’Assemblée nationale constituante, il émigra et finit chanoine

à la cathédrale de Vienne. L.A.S. (minute), Vienne en Autriche 10 mai 1814, aux membres du Clergé de

Paris ; 4 pages grand in-fol. très remplies d’une écriture serrée.

300 / 400€

Longue et intéressante lettre écrite une semaine après l’entrée solennelle de Louis XVIII dans Paris

. Il exprime

ses félicitations sur les manifestations qui ont accueilli le retour de Louis XVIII, et rappelle sa défense constante de leurs

intérêts jusqu’à ce que la tyrannie étende son oppression à toute l’Europe. Il est d’accord avec eux sur un parlement

bicaméral, la séparation des pouvoirs législatif et exécutif, la liberté de tous les cultes (et non une simple tolérance),

mais il conteste la légitimité actuelle du Sénat : « Ou Buonaparte etoit souverain légitime, ou il ne l’etoit pas. S’il

etoit souverain légitime, le Senat n’a pas pu l’expulser du trone, puisque la dernière constitution révolutionnaire, qui

a eté confirmée par tant de Senatus consultes, ne lui en donnoit pas le droit. Si Buonaparte, comme on ne peut pas

en douter, n’étoit pas souverain légitime, pourquoi le Senat, qui n’est autre chose que sa création, subsiste-t-il »…

L’arrivée de Monsieur, frère du Roi, devait faire cesser cette institution qui est la continuation de vingt-cinq années

d’usurpation… Citant ses propres écrits, il plaide pour une constitution d’État, rejetant le projet de constitution

adopté par le Sénat conservateur comme « un marché odieux, que ces Messieurs ont prétendu faire avec le Roi » et

« un chef-d’œuvre d’ignorance » révoltant pour la justice et la raison. Il rejette la confusion de la liberté des cultes

et la liberté des consciences, et l’État sans culte proposé par Portalis : « c’est le pur indifferentisme réligieux, c’est la

rénonciation formelle à la réligion catholique ; en un mot, c’est l’athéisme philantropique, ou la philantropie athée de

la révolution »… Il s’oppose « à tout ce qui seroit entrepris contre notre véritable constitution, l’autorité legitime du

Roi, la religion catholique dont j’ai l’honneur d’etre ministre, et la justice. […] plus est grand le miracle, que Dieu vient

de daigner faire pour la France, plus il appésantira sur elle sa terrible colère, si elle ne profite pas de cette abondance

de miséricorde, pour revenir sincerement à lui, à sa sainte réligion et sa divine morale, dont la souveraine justice est

impérissable »…

443.

Eustache BRUIX

(1759-1805) amiral, ministre de la Marine. L.A.S., Paris 9 floréal VII (28 avril 1799), [au

vice-amiral Justin-Bonaventure

M

orard de

G

alle

] ; 2 pages in-4.

200 / 250€

Sur sa nomination comme ministre de la Marine

. Il a accepté le ministère de la Marine qui lui fut offert hier par

le Directoire. « Je ne m’attendois pas à cette marque de confiance, n’ayant fait ny voulu qu’on fît aucune démarche

pour moi. La manière dont cela s’est fait est si flatteuse pour un homme qui preffere l’estime de ses semblables, à

toutes les places du monde, que je n’ai pû me refuser au vœu du directoire, quoique je ne me sois pas dissimulé

l’immense étendue de la tâche que sa confiance vient de m’imposer »… Il compte sur l’amitié du général pour

« consoler ma femme de cet evenement », faciliter son voyage et la faire accompagner depuis Brest… « Je sors du

directoire où j’ai prêté le serment d’usage & à 3 heures je vais prendre le porte-feuille »…

444.

François BUZOT

(1760-1794) avocat, député et conventionnel (Eure), Girondin, il se suicida. L.A.S.,

cosignée par Louis-Augustin-Guillaume

B

osc

,

comme député de la Gironde, Paris 19 mars II (1793), à un

ami ; 1 page in-8 (cachet de la collection Max Thorek au dos).

150 / 200€

« Vous m’avez promis, mon ami, de vous intéresser au sort d’un tres honnête homme de mon pays qui a droit de

réclamer une place dans l’administration des Postes. C’et la personne même qui vous présentera ce billet : il mérite

à plus d’un titre votre bienveillance, et je vous le recommande comme un excellent sujet »…

445.

Charles-Alexandre de CALONNE

(1734-1802) Contrôleur général des Finances, agent actif et trésorier

de l’Émigration. L.A.S., Coblentz 22 avril 1792, au vicomte de

M

irabeau

 ; 2 pages in-4.

250 / 300€

Sur l’armée des émigrés

. « Les Princes ont approuvé Monsieur, vos dispositions pour les officiers de votre regiment

qui ne peuvent y rester, suivant le memoire qui leur a été addressé par Mgr le Prince de

C

ondé

a qui Mgr le Comte

d’Artois vient d’ecrire en consequence pour quil en ordonnat le remplacement. Il n’est aucunement question de

separer de votre Corps la Compagnie des hussards »... Puis Calonne parle de l’envoi de fonds...

446.

CATHERINE DE BOURBON, Princesse de NAVARRE

(1558-1604) fille de Jeanne d’Albret et sœur

d’Henri IV, elle épousa Henri de Lorraine, duc de Bar, et resta calviniste. P.S. « Catherine de Navarre »,

Pau 11 octobre 1589 ; contresignée par

D

e

L

afons

 ; 1 page petit in-fol.

300 / 400€

« Catherine princesse de Navarre » reconnaît avoir reçu de Daniel

L

oyart

, conseiller et auditeur de la Chambre des

Comptes de Pau, la « somme de mil escuz sol qui sont trois mil livres tournois, sur et tantmoins du don qui nous a

esté fait en la presante année par les gens des estatz de ce presant pais de Bearn ».

R

are

.