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185

Mercredi 7 octobre 2020

449.

Jean-Baptiste CAVAIGNAC

(1762-1829) conventionnel (Lot). L.S., cosignée par Jacques

P

inet

(1754-

1844), Bayonne 25 floréal II (14 mai 1794), à leur collègue Pierre-Anselme

G

arrau

 ; 4 pages in-fol., en-tête

Les Représentants du Peuple près l’Armée des Pyrénées Occidentales et les Départements environnants

.

300 / 400€

Nouvelles des combats contre les Espagnols

. « Il n’est pas doutteux, notre cher ami, que l’enlevement du camp

de Berra nous donnera Béobi et Irun. Si tu fais bien attention à ces diverses positions, tu y verras que Berra est en

arriere des deux dernieres et les commande. Il s’ensuit de là que l’ennemi sera forcé de reculer sa ligne et de les

abandonner. S’il avoit l’imprudence de vouloir s’y maintenir, il risqueroit de danser une Carmagnole de la bonne

manière. N’aye donc plus d’inquietude là-dessus. Les généraux n’ont elevé nul doutte à cet égard »… Ils exposent la

stratégie de contourner l’ennemi, qui s’attendra au bombarbement de Fontarabie, et parle de l’attaque espagnole

de l’avant-veille sur Sare, et de la connaissance des Espagnols des projets des Français sur le Passage et Saint-

Sébastien. « Nous avons un avantage précieux pour nous : l’impatience de nos braves et la terreur qu’ont inspiré aux

soldats espagnols nos succès aux Pyrenees orientales. Il faut les prendre sur le tems et les bourrer fort »…

450.

Zoé Talon, comtesse du

CAYLA

(1784-1850) maîtresse et égérie de Louis XVIII. L.A., [Turin] 21 juillet

[1836], à Humbert

F

errand

, à Belley (Ain) ; 3 pages in-4, adresse, marques postales (petit trou par bris de

cachet, restes d’onglet).

300 / 400€

L

ongue

lettre à

l

avocat et homme de

lettres

,

grand ami de

B

erlioz

,

parlant de

l

attentat régicide d

’A

libaud

(25

juin 1836). « C’eût été un g

d

malheur que le vicaire d’Henri V eût succombé le 25 juin, nous sommes dans un tems

tout providentiel et comme instrument je crois L. Phi. encore nécessaire. Son enfer est commencé, les embarras le

dévoreront pendant ce tems la mission de Charles V s’accomplit. Il représente le triomphe d’un principe, et tôt ou

tard l’exemple gagnera. Après avoir bien souffert de mille turpitudes individuelles, j’ai pris la résolution de ne plus

m’arrêter aux hommes ; mais de juger les choses au poids des évènements : Dieu est grand il veille sur nous, quand

il veut frapper un peuple il aveugle son chef, les payens disaient de même pour Jupiter. Charles X nous a précipités,

et L. Phi. croyant ne travailler que pour lui reconstruit la base de notre antique et belle monarchie, il frappe ses

sattelites qui sont nos ennemis, il redonne le jour et la vie aux fleurs de lys, Versailles en est inondé, enfin jusqu’où

n’ira-t-il pas ? Il restera seul à enlever comme une épingle. Certes il déploie un caractère et un esprit de conduite

surprenante ; mais la justice et le bon droit lui manquent, le sang de l’innocent le couvre et aucun manteau de Roi ne

peut le cacher ou le blanchir. Tout se complique si bien que même les mots de notre langue en sont dérangés dans

leur signification, la confusion des idées pour cacher une base toute pétrie de bassesses, de hontes et de mensonges

ne sert qu’à la mettre en évidence, ah les hommes restés

homme

, peuvent marcher droit et porter leur banière

haute, ils sont appellés à remplir une belle mission, en conservant l’honneur, ils auront préparé un plus heureux avenir

à leur patrie »…

451.

Jean-Baptiste Nompère de CHAMPAGNY, duc de Cadore

(1756-1834) homme politique, député de

Rhône et Loire à la Constituante, diplomate, ministre de l’Intérieur puis des Relations extérieures de

Napoléon. L.S.,

Paris

22 nivôse XIII (12 janvier 1805), à

C

halgrin

, Architecte des fêtes publiques ; 2 pages

in-fol., en-tête

Le Ministre de l’Intérieur

, adresse.

100 / 150€

À la suite des fêtes du sacre de Napoléon

. « Les illuminations qui ont eu lieu le jour du couronnement de leurs

Majestés, sur le Boulevard intérerieur du Nord, depuis la Porte S

t

Antoine jusqu’à celle S

t

Honoré, ont nécessité sur

plusieurs points 1° l’arrachement de différentes portions de pavés tant de la chaussée que des embranchemens

y attenants ; 2° l’ouverture de plusieurs trous sur les acôtemens pour effectuer le scellement des ifs destinés à

ces illuminations »... Le Préfet de la Seine souhaite, avant de faire replacer les pavés arrachés, que l’architecte

constate, avec « l’Inspecteur général des Ponts et chaussées, chargé de la Direction des Boulevards, le nombre et

les dimensions de ces racordemens »...

452.

Nicolas CHANGARNIER

(1793-1877) général et homme politique. 3 L.S. « Ch. » à chaque page (la 1

re

marquée « Copie »), 1852-1858 ; 16 pages et demie in-4.

400 / 500€

Trois longues lettres du proscrit sur ses relations avec les deux branches de la monarchie, le comte de

Chambord et les Orléans

.

Aix-la-Chapelle 6 septembre 1852

, à la marquise Charles de

G

anay

. Il résume le « tableau piquant de la soumission,

de la résignation » de la France, selon Rémusat, cousin de la marquise, et se plaint que celle-ci l’ait mal défendu

« d’être un

sphynx

, un ambitieux parce que Frohsdorf n’a pas été compris dans mon itinéraire »… Aussi rappelle-

t-il ses positions depuis 1848 : « sobre de paroles » en tant que commandant de la division de Paris et la Garde

nationale, « le Christ » à l’Assemblée législative dont la plupart de ses membres l’ont abandonné et trahi, et qui n’a

pas écouté ses conseils… Il cite parmi ses opposants Berryer, Salvandy, Falloux, blâme « la funeste campagne de la

révision » de la Constitution et des fautes qui ont perdu l’Assemblée et l’ont conduit en exil. Depuis, il a été sollicité

par le duc d’Aumale, la duchesse d’Orléans et le comte de Chambord, et il a dit aux deux partis : « En présence d’un

ignoble et insolent despotisme les républicains, s’il y en a d’assez bonne foi pour reconnaître que leur utopie est

odieux à la France, et les Royalistes de toutes les nuances devaient se rallier pour montrer à notre pays l’espérance

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