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d’un gouvernement régulier, libre, et fort que la monarchie représentée par le C

te

de Chambord entouré et secondé

par ses cousins peut seule lui donner »… Face à « L.B. », les deux branches devraient déjà être réconciliées… Il

souligne l’importance d’un accord formel et retrace les tractations difficiles et les erreurs de Chambord…

Malines 4

janvier 1853

, au comte Paul de

P

érigord

. « Je n’ai refusé mes conseils ni à Froshdorf, ni à Claremont mais on se lasse

de tout, même de parler à des sourds »… Cependant il estime que le comte de Chambord lui-même méconnaît le

caractère inaliénable de la légitimité, et que même ceux qui ont fait la révolution de 1830 devraient tâcher de gagner

des partisans sans leur faire subir un interrogatoire sur leur catéchisme politique… Que le comte de Chambord ait

refusé d’ouvrir sa porte aux Orléanistes « avant qu’ils eussent récité leur

confiteor

 » est une faute lamentable... Il

justifie le titre de Reine de Marie-Amélie…

Bruxelles 24 octobre 1858

, à Philippe-Bernard de

L

aguiche

. Texte d’une

réponse à faire à ses critiques : « En refusant de faire, à la France moderne, la concession du drapeau qu’elle préfère

parce qu’il n’est pas celui de l’ancien régime ; en se montrant offensé quand on donne, à sa tante, le titre de Reine, M

r

le comte de Chambord a licencié les hommes qui ont souhaité la réconciliation, la coalition des royalistes de toutes

les nuances, sans en excepter les républicains désabusés. Il demeure exclusivement le chef du pur légitimisme, et le

général Changarnier ne veut pas faire acte d’adhésion à ce parti. […] Les princes de la maison d’Orléans ont été ses

compagnons de guerre ; connaissant très bien l’indépendance de ses opinions, ils sont bienveillants pour lui ; il les

aime. Pourquoi donc se refuserait-il la satisfaction de les voir ? »…

On joint

une P.S., Paris 11 janvier 1861 : « Note à l’usage de ceux de mes amis à qui on demande de quel parti est

le général Changarnier » (3 p. et quart in-fol., bord sup. effrangé).

453.

CHARLES IX

(1550-1574) Roi de France. L.S., Paris 13 février 1568, à Jean de

S

enarpont

, lieutenant du

Roi au gouvernement de Picardie ; contresignée par Nicolas de

N

eufville

 ; 1 page in-fol., adresse au

verso avec sceau aux armes sous papier.

500 / 700€

« Vous scavez que je vous ay tousjours mandé que ce que je faisois en mon pais de Picardie et que javois donné

charge au s

r

de Pyennes nestoit pour doubte que jeusse de vostre bonne vollunté et affection a mon service en ayant

trop dasseurance par les tesmoignages que nous ont rendu de tout temps voz actions mais pour vostre soullagement

et que en telle saison il ne failloit prendre garde de sy pres a toutes choses que le bien de mond. service ne feust

preposé au contantement particullier »... Il l’assure de son affection...

454.

CHARLES IX

(1550-1574) Roi de France. L.S. avec compliment autographe « Vre bon frer & cousin

Charles », Paris 25 mai 1568, à « tres hault tres excellent et tres puissant prince n

re

tres cher et tres ame

bon frere et cousin le Roy de Portugal »,

S

ébastien

I

er

 ; contresignée par Nicolas de

N

eufville

; 1 page

in-plano (34 x 45 cm), adresse au verso avec sceau aux armes royales sous papier (petites fentes réparées

au dos).

1 200 / 1 500€

Intéressante lettre au Roi du Portugal Sébastien I

er

(1554-1578)

en faveur d’André d

’A

lbaigne

, détenu en

Espagne

.

[Les frères Francisco et Andrea Albano ou d’Albagno (francisés en d’Albaigne), cosmographes et géographes

lucquois au service de la France, avaient proposé au Roi de France un projet de navigation pour la découverte de

nouvelles terres inconnues dont la France aurait pu s’emparer en exploitant une faille dans le traité de Tordesillas,

par lequel l’Espagne et le Portugal se partagèrent le Nouveau Monde en 1494 ; ils avaient pour ce faire sollicité l’aide

du géographe portugais Bartolomeu Velho. Sur ordre de Sébastien I

er

, transmis à Philippe II, André d’Albaigne fut

arrêté et emprisonné en Espagne. Voir l’article de Daniel Barrère sur cette lettre dans

Les Feuilles marcophiles

, n°

375, 4

e

trimestre 2018, p. 25-28.]

Ayant appris de « noz plus speciaulx serviteurs » qu’à l’instance et requête du Roi de Portugal, a été « arresté

prisonnier en Espagne », par commandement du Roi Philippe II, « Andre Dalbaigne marchant demeurant a Seville,

aussi ses biens saisiz et par mesmes moyen supplye tres humblement vous escripre en sa faveur nous ne les en avons

peu refuser tant par ce que ceulx de lad. maison Dalbaigne ont tousjours este des bons et anciens serviteurs de ceste

courronne que aussi que (estant la faulte dont lon nous a dict quil est chargé legiere) accompaignee de laffection que

vous nous portez, nous nous asseurons que tres volontiers vous nous vouldrez gratiffier en la priere que nous vous

en voullons fere qui est tres hault tres excellent et tres puissant prince nostre tres cher et tres ame frere et cousin

ce que vous vueillez tant faire pour lamour de nous que de voulloir remettre audict Dalbaigne ceste faulte et en ce

faisant consentir et accorder son plain et entier eslargissement ensemble la mainlevee entiere de sesd. biens saisiz

et oultre lobligation en laquelle icelluy Dalbaigne vous demourra a ceste occasion nous recevrons ce singulier plaisir

dentendre que nostre priere aura reusy pour nous en revencher allendroict de ceulx qui nous seront recommandez

de vostre part ainsy. Ainsy que nous avons commandé au s

r

de

F

orquevaulx

chevallier de nostre ordre, nostre

conseiller et ambassadeur resident pres dud. S

r

Roy catholicque, nostred. frere, vous faire plus avant entendre de

nostre part, vous pryant le croyre de ce quil vous en dira comme nous mesmes »…

.../...