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457.

Pierre-Jean-Baptiste dit Publicola CHAUSSARD

(1766-1823) avocat et homme de lettres, administrateur

au Comité de Salut public, inventeur du mot nihiliste. 3 L.A.S. ou P.A.S., 1793-[1794 ou 1795] ; 3 pages

in-4 (déchirure réparée), 1 page in-4 et 3 pages et demie grand in-fol.

400 / 500€

Anvers 8 mars 1793

, aux députés de la Convention, et ses commissaires en Belgique. Ayant reçu une lettre de ses

collègues de Bruxelles, requérant une mesure importante et urgente, il s’est aussitôt transporté avec ses collègues

chez le général

M

arassé

[commandant en chef à Anvers, il passera à l’ennemi avec Dumouriez] : « il parut plus

qu’étonné, forma des objections, demanda des délais, proposa d’écrire à Dumourier ; je lui déclarai, que je le sommois

au nom de mes pouvoirs d’exécuter sans délai la réquisition qui lui était faite ; il s’apitoyait, il pleurait presque ; je finis

par lui dire qu’il serait responsable de tout ce qui adviendrait, et de la moindre opposition. Cela parut le déterminer.

[…] Les démarches ont été infructueuses ; dois-je en accuser le hazard ou les liaisons et la faiblesse de Marassé ? Ou

bien votre arrêté et vos mesures avaient-ils déjà transpiré ? »… Il réclame le pouvoir de casser l’administration et la

municipalité provisoires, dont la perfidie risque de provoquer une insurrection populaire…

Paris 24 brumaire II (14

novembre 1793)

. Certificat témoignant d’avoir entendu le citoyen

G

ail

professer « les principes de la république et

de la révolution »…

[1794 ou 1795]

, aux représentants du Peuple composant le Comité de Surêté générale. Dénoncé

à la Section du Muséum, il se défend contre les accusations d’avoir été « agent du terrorisme dans la Belgique, et

d’y avoir contribué, avec Chapy, par la mauvaise conduite, à nos revers », et d’avoir été « complice de la conjuration

de Pache », dont il aurait été secrétaire : il invoque la surveillance, en Belgique, des représentants Treilhard, Camus,

Merlin de Douai et Gossuin, accuse les

Mémoires

de Dumouriez d’être la source de la calomnie, et indique les limites

de son emploi à la mairie : deux mois de service sans rapport avec Pache… Aussi, « je vous demande representans

du peuple de me rendre une liberté que je n’ai pas merité de perdre »…

458.

Winston CHURCHILL

(1874-1965) le grand homme d’État britannique. P.S., [Paris 6 janvier 1940] ;

plaquette in-4 (21,4 x 15,5 cm) de 2 ff. dactylographiés, couv. agrafée illustrée en couleurs. 200 / 300€

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illustré d’un dîner « en l’honneur de Son Excellence Sir Winston Churchill Premier Lord de l’Amirauté

britannique », signé par lui « Winston S. Churchill », au nom du « Général Bineau » [Henri

B

ineau

(1873-1944),

général de division, directeur du Centre des Hautes Études militaires et membre du Conseil Supérieur de Guerre ; il

deviendra chef du cabinet militaire du maréchal Pétain].

La couverture est illustrée en pleine page d’un dessin imprimé colorié au pochoir représentant un marin sur un

bâtiment de guerre anglais, un autre navire à l’horizon.

459.

Henry Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de CINQ-MARS

(1620-1642) Grand Écuyer de France,

condamné à mort pour conspiration. L.A.S. « H DEffiat Decinqmars », 29 [décembre 1640] « au soir à

la Maison rouge », à François-Auguste de

T

hou

 ; 3

pages in-4, adresse avec cachets de cire rouge à ses

armes sur lacs de soie jaune.

1 000 / 1 500€

T

rès

rare

lettre

à

son

ami

D

e

T

hou

,

avec

lequel

il

sera décapité

à Lyon le 7 septembre 1642

.

Il déplore la fin prochaine de l’abbé de

L

euville

, « mais

jespere quil mourra fort bon Catholique et que nous

verrons Mr votre frere le remplacer dans son Abaye de

St Quentin ce qui me consolera aucunement. S.M. ma

fait la grace de men assurer en cas de mort & je croy

quil sufira & a votre generosité & a la satisfaction de

Monsieur de

B

ouillon

de la pension que vous voudrez

acorder volonterement a celuy pour qui il la desire, le

tiers ou le quart du benefice en fera la raison & moy je

vous prie instamment en mon particulier dans demeurer

dans ce terme la que je prescris avec le pouvoir que peut

pretandre un homme qui ne vous sert qua cette condition.

Tout de bon je men tiendres offancé autrement & vous

en assure fort serieusement pensant que vous aurez assez

de consideration pour moy pour ne le vouloir pas faire ».

Il attend M. de Bethune [

S

ully

] qui « sera receu comme

vous le désirez & comme il le merite. Ne faittes pas encore

esclatter le don du Roy labaye ne vaquant pas mais aussy

tost apres rescrivez moy & cependant vous en assurez »…

Il ajoute qu’on a annoncé « au Roy un combat contre

Cambry [bataille de

C

ambrils

13-16 décembre 1640] ou

on le fait mort & sept cens hommes tuez sur place avec

prise de canon ».