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205

Mercredi 7 octobre 2020

526.

GUERRE DE 1914-1918

. 56 L.A.S. et 2 L.A. d’

Henry TISSIER

(1866-1926, médecin et bactériologue),

à sa femme, née Alice Garnier, aux Petites-Dalles (Seine-inférieure) et à Paris, 8 octobre 1914-28 février

1915 et 24 décembre 1915-25 mai 1916 ; 187 pages formats divers, une adresse sur carte postale

Correspondance militaire

, une enveloppe (un manque à une lettre).

600 / 800€

Intéressante correspondance de ce chercheur de l’Institut Pasteur, rattaché à l’ambulance de la 87

e

division

d’infanterie territoriale comme aide-major

.

Les lettres sont écrites de Saint-Pol-sur-Mer, Blamertinghe, Ypres, Killem (Nord), Polincove, etc. La division opère

en Belgique et dans le Nord de la France. « Je n’ai absolument rien à craindre », assure Tissier le 11 octobre 1914 ; il

insiste sur la commodité de leurs installations, le courage des combattants, l’intérêt de leurs étapes, la supériorité des

armes françaises, la distance entre l’ambulance et les premières lignes. Et de raconter gaiement de petits incidents

de son service. « Leurs cadavres encombrent les tranchées et comme nos territoriaux ont pris leurs tranchées à la

baïonette, on a jeté les cadavres par-dessus et comme on ne peut les enterrer on les arrose de chaux vive. C’est

inouï ce qu’ils sacrifient des hommes ! Nous perdons deux fois moins qu’eux. Nos armes semblent plus meurtrières.

Les leurs blessent mais tuent moins » (30 octobre 1914)… Observations et anecdotes sur l’équipement de l’ennemi,

les différences entre les ambulances, ce qu’on sait ou entend dire du Kaiser, les mauvaises langues qui voudraient

transformer l’admirable retraite de la Marne en une déroute, qui accusent les troupes du Midi d’être lâches, et les

épouses des poilus d’être infidèles… Début février 1915, il semble que l’ennemi économise ses projectiles : « 25

blessés en 8 jours, quelle misère au lieu des 1000 par semaine de novembre »… Les Allemands auraient déjà perdu

deux millions et demi d’hommes… Etc.

527.

GUERRE 1939-1945

. 18 L.A.S. et 1 L.A. de combattants ou civils, 1939-1945 ; plus de 45 pages formats

divers, qqs enveloppes.

150 / 200€

Un mobilisé à Clermont-Ferrand explique les permissions, et son besoin d’argent (déc. 1939)… Premiers jours

au 7

e

Génie : tranchées entre La Butte et S

t

Ferjeux [Haute-Saône], alarme nocturne pour un Zeppelin... Une civile

de Villars-les-Dombes (Ain) évoque des réquisitions pour la Norvège (mai 1940), des Allemands à la maison et les

réquisitions pour le front (oct. 1944)… Diminution de loyer concédée à Quincié (Rhône), depuis la mobilisation

jusqu’au 11 novembre 1940 (sept. 1940)… Lettre d’une Arlésienne à une dame à Chambéry, ouverte par le

« Contrôle » (nov. 1940)… On attendait l’armée allemande à la Grande-Pierre (Isère) : « Heureusement notre sauveur

le Maréchal

P

étain

a pris le gouvernail. Il était temps – déjà bien trop tard hélas ! Mais que de campagnes perfides

contre lui, contre Laval surtout, auxquelles les Anglais ne sont pas étrangers. Quelle traîtrise de ces ex-amis, alliés,

de cet ignoble de Gaulle à Mers-el-Kébir, à Dakar, Libreville » (déc. 1940)… Carte postale d’un prisonnier de guerre

au Stalag III D (janv. 1941)… Nouvelles de prisonniers, de civils évacués, de difficultés de ravitaillement… Violences

et vols à Quincié : « les Allemands sont venus avec des miliciens et ont mitraillé le bourg avec une auto blindée […]

nous avons pu nous sauver dans les vignes » (janv. 1945)… La Libération vue par la directrice provisoire de la Maison

des Lycéennes de Paris : « J’ai vécu ces heures historiques en vibrant de toute mon âme de Française »… Etc.

528.

Armand-Benoît-Joseph GUFFROY

(1742-1801) conventionnel (Pas-de-Calais). L.A.S., 18 août 1793, aux

Commissaires près l’Armée du Nord « ou plutôt à

D

umont

dans le departem. de la Somme » ; 2 pages

in-4, en-tête

Convention Nationale. Comité de Sûreté générale et de Surveillance

… 250 / 300€

Le Comité transmet copie d’une dénonciation de

F

olleville

, « ex constituant et émigré », et de

B

oulainvilliers

,

« cy devant marechal de camp » : il importe d’arrêter ces deux hommes, « de mettre les scellés sur leurs papiers, et

de se saisir notament de ceux qui se trouveront suspects. Et s’il s’y trouve des preuves contre eux de les traduire au

tribunal revolutionaire ». De même pour « le cy devant comte » de

S

aint

-S

imon

… Il ajoute : « Un de nos collegues

qui a eté en commission dans le depar

t

de la Somme nous a dit que

B

ecourt

[général commandant la place de

Péronne] etoit un crane un taquin mais tellement patriote qu’il etoit haï universellement a Perone qui est cangrené

d’incivisme ».

529.

GUILLAUME III

(1817-1890) Roi des Pays-Bas. L.A.S., La Haye 5 février 1848, à Eugène

V

ivier

 ; 4 pages

in-4.

150 / 200€

Il demande « un

grand et véritable service

 »,

C

hollet

disant « qu’il ne peut pas monter l’opéra de M

r

V

an der

D

oes

Flavinde

dont vous avez entendu et apprécié le mérite. Ce refus de Chollet ne se base pas sur une désappréciation

dans le sens du mérite artistique mais sur les moyens d’argent qu’il lui faudrait pour le monter convenablement ».

Il prie Chollet « d’envoyer à Brandus l’ouverture pour piano et orchestre ainsi que le 1

er

acte également pour piano

et orchestre afin que Brandus ait la bonté de les garder en dépôt […] et que M

r

Brandus permette ensuite de lui

envoyer les autres actes aussitôt finis »… Il est bien triste pour son pauvre jeune homme, qui sait cependant qu’il ne

l’abandonnera jamais : il mettra « de la ténacité à faire réussir un jeune artiste national aussi méritant que M

r

Van den

Does »…