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Mercredi 7 octobre 2020
609.
Jérôme PÉTION
(1756-1794) avocat,
député, conventionnel (Eure-et-Loir),
Maire de Paris, Girondin, il se suicida
avec Buzot. L.S. comme Maire de Paris,
Paris 11 mai 1792, au Procureur syndic
du Département de Paris ; 1 page et
quart in-fol. (un peu salie et petite fente).
150 / 200€
Il a fait passer au Département de la Police
la lettre du Directoire « relativement à la
reclamation du sieur
R
iquet
, qui sollicite une
nouvelle indemnité pour les pertes qu’il a
éprouvées par le pillage de sa boutique de
parfumeur lors de la prise de la Bastille »…
610.
Henri Grouès, dit l’Abbé PIERRE
(1912-
2007) prêtre, fondateur des communautés
« Emmaüs ».
M
anuscrit
autographe signé
« H. G. »,
La Voie Séraphique
, Rue Sala
[Lyon] 15 octobre 1930 ; 2 pages petit in-4
à l’encre violette.
500 / 700€
Belle prière du jeune Henri Grouès
, « après
un regard sur Guy de
F
ontgalland
» (1913-
1925, jeune garçon lyonnais réputé pour sa
piété, et dont on espérait la béatification).
« Que la vie est triste, Seigneur, pour nous,
ceux qui restons ! Que nous sommes faux et
pitoyable et plein de misère ! […] Pourquoi
sommes nous malheureux au regard de tes
saints, ô mon Dieu ? […] Remplissons notre
tâche qui est seulement de te célébrer de
reconnaitre ta grandeur, tes splendeurs, ô mon
Dieu. Pardonne à notre orgueil. Aide nous à l’arracher. Apprends nous à marcher joyeux, toujours sans pensée
troublante dans les chemins que tu as préparé pour être les nôtres. Apprends nous Jésus, à ne plus songer à rien
qu’à ce que tu donnes, à méconnaître notre vanité d’intellectuel [...] Jésus donne nous d’être simple, tout humble,
tout petit. Guy mène nous par la main, nous ceux de ce siècle plein d’angoisse ».
611.
Henri Grouès, dit l’Abbé PIERRE
. 2
manuscrits
autographes, le 1
er
signé « H. Gr. », [1930]-1931 ;
2 pages in-12 sur papier perforé, et 1 page in-4, à l’encre violette.
600 / 800€
À propos de Guy
, [19 octobre 1930]. Méditation inspirée par Guy de
F
ontgalland
» (1913-1925, jeune garçon
lyonnais réputé pour sa piété, et dont on espérait la béatification) et Anne de
G
uigné
(1911-1922, jeune fille morte
en odeur de sainteté). « Ces saints, enfants, n’auraient ils pas pour tâche de nous faire voir de façon éclatante
l’insignifiance, l’impuissance, la pauvreté de la volupté, de notre vieil humanisme, de notre vieux dilettantisme, qui
fait de nous, comme de ce siècle, et les catholiques, comme tous les autres, des vaniteux, des êtres d’orgueil et de
souffrance, les malheureux aveuglés par leur science, des misérables enchainés par leur esprit de recherche, par leur
jouissance de la connaissance et de la contemplation... humaine. […] Jésus montre nous à nouveau les voies de la
pauvreté, de l’oubli, de l’ignorance, de la simplicité, des tout petits. […] Ces enfants, tes saints, ne seraient ils pas
ceux que tu as chargé de cela ? Guy, entraine nous à la suite d’Anne de Guigné, de S
te
Thérèse dans les voies de
l’ignorance
sur les pas de Jésus en
la Sagesse
infinie ».
11 octobre 1931
(date au crayon rouge). « Nos œuvres, nos paroles, les vérités que nous signons ne sont que des
miettes tombées de la table divine. Nous les montrons au monde comme un trésor. Il l’admire et le loue comme le
nôtre. Nous n’y sommes pour rien et ce qui est à nous c’est ce que nous taisons c’est la honte. Ah ! Père, que Votre
règne arrive »… Etc. [En 1931, Henri Grouès prononce ses vœux chez les Capucins et devient frère Philippe.]
612.
Henri Grouès, dit l’Abbé PIERRE
.
M
anuscrit
autographe,
Vocation
, Lyon 21 novembre 1930 ; 1 page
petit in-8 arrachée d’un carnet (photographie jointe).
500 / 700€
B
elle
prière
sous
forme
de
poème
du
jeune
H
enri
G
rouès
, numérotée XVII (21 vers). « O mon Jésus, mon doux
Jésus / voici que je ne sais plus prier. / Regardez où j’en suis. / Pitié, o Dieu, ayez pitié. / Ah ! le monde c’est dur /
La vie bruyante, active, débordante / Nous étouffe […] Quand te trouverons nous Jésus ami, / Tous seuls nous
deux ? / Ah ! fuir, fuir jusqu’à ta solitude. »




