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Mardi 6 octobre 2020

50.

Antoine François GELÉE

(1796-1860)

dessinateur et graveur. L.A.S., et 17

L.A.S. à lui adressées, 1819-1852.

500 / 700€

T

rès

intéressant

ensemble

.

Choisy-le-Roi 17 octobre [1819]

, au graveur

Benoît

T

aurel

, pensionnaire à la Villa Médicis

(4 p. in-4). Amusante et longue lettre sous

forme d’article écrit sur lui-même, évoquant

ses projets : une grande eau-forte « de la

grandeur du Daphnis et Chloé et du Léandre

de Monsieur Laugier » dont le sujet lui a

été donné par feu Félix Boisselier. Suivent

des nouvelles de Paris, avec les lauréats

des grands prix de peinture, de sculpture,

d’architecture et de composition musicale.

Il commente le Salon de 1819, notamment

le

Départ de la Duchesse de Bordeaux

du

baron

G

ros

et le

Radeau de la Méduse

de

Jéricho [

G

éricault

],

I

ngres

(« son odaliske,

car on rit de son autre tableau [Roger

délivrant Angélique] »), Horace Vernet, etc.

Il raconte une visite de l’atelier de

G

irodet

,

commentant longuement le tableau de

Pygmalion et Galatée

Benoît

T

aurel

: 6, 1819-1822, longues

lettres amicales et artistiques sur son séjour à

la Villa Médicis, son ennui, son mariage, ses

promenades dans Rome, dont une planche

de

L’Amour et Psyché

, etc. Léon

C

ogniet

,

Rome 11 juin 1821, au sujet de sa

Nymphe

Chasseresse

que la Société des Amis des Arts

veut faire graver par Caron, mais qu’il préfère confier à Gelée ; à la suite, Taurel se réjouit de la rupture de l’affaire

initialement conclue avec Caron. C.

N

audet

, Bischwiller 4 octobre 1825, récit de son voyage de Paris à Genève, puis

en Italie (lac de Côme, Milan, Bergame, Mantoue, Venise), retour en Suisse (Fribourg, Berne, Luzerne, Bâle) puis en

France par Strasbourg… Hippolyte

P

auquet

, avec dessin en seconde page : il est en « semaine de concours des

places où l’on est tout occupé de sa figure »… Jacques-Ignace

H

ittorff

(1831). Le secrétaire de la commission du

monument à Claude Gelée à Épinal (1845). André

G

iroux

, 10 avril 1848, il se réjouit que Gelée s’apprête à emménager

dans sa belle propriété… Justin

O

uvrié

, 2 mars 1849 : le baron Taylor est « dans les meilleures dispositions pour les

intérêts des graveurs »… Paul

C

arpentier

, 28 octobre 1851, longue lettre au sujet du monument dédié à Troyes à la

mémoire de son ami le peintre Paillot de Montabert… Eustache

B

érat

, 25 mars 1852, au sujet des épreuves de son

portrait. Charles

L

andelle

. Pierre

D

elorme

, il termine la coupole de Notre-Dame de Lorette…

51.

Théodore GUDIN

(1802-1880). 3 L.A.S., 1836-1863 ; 3 pages in-4 et 6 pages in-8.

250 / 300€

1

er

mai 1836

, à un général, regrettant de ne pouvoir aller présenter au Roi ses hommages…

Beaujon 17 décembre

1852

, à Jean-François

M

ocquart

. Il a fait un rêve dans lequel l’Empereur était bon pour lui comme autrefois.

« Toutefois je me figure que j’ai été desservi auprès de lui et que l’amitié qu’Abd el Kader m’a témoignée lorsqu’il

m’engagea auprès de lui dans sa loge à l’Opéra et qu’il m’invita déjeuner chez lui le lendemain a excité contre moi

quelques orages que le Prince m’a-t’on assuré alors aurait avec sa bienveillance accoutumée cherché à dissiper. […]

vous vous rappellerez peut-être aussi que mon pinceau obéissant aux sentiments de mon cœur, j’offris au Prince il

y a deux ans, un petit tableau représentant un aigle traversant l’espace, et depuis j’ai présenté au Prince dans mon

enthousiasme une allégorie du 2 décembre ; enfin le jour de sa fête il a daigné accepter un petit tableau représentant

une espèce de vision mystique devant l’île d’Elbe souvenir d’un de mes voyages » ; il voudrait lui offrir « la dernière

page de mon œuvre allégorique au moment où vient de se réaliser le dénouement de toutes nos espérances », mais

ne veut pas être importun. Il évoque le sort de ses tableaux de Versailles qu’il veut compléter par ceux qui en sont

la suite…

Château Beaujon 3 décembre 1863

, à un duc. « Je viens de terminer un grand tableau qui représente le

débarquement de l’Empereur à Gênes au moment de la guerre d’Italie ; cette œuvre capitale qui m’a pris plusieurs

années de travail a plu à l’Empereur et le suffrage de quelques amis des arts me font croire à son succès »…