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56.
Antoine de LA ROCHEFOUCAULD
(1862-1959) peintre et collectionneur. L.S., Ménilles (Eure) 23
décembre 1937, à un ami peintre et graveur [Émile
B
ernard
?] ; 1 page et quart in-4 dactylographiée.
100 / 150€
Il a eu grande joie à recevoir l’album comportant les reproductions des œuvres de son ami : « elles ont été pour
moi d’un puissant réconfort moral. Je suis heureux de contempler dans le silence de ma maison de campagne
vos belles compositions qui s’apparentent si étroitement à l’Art des Maîtres et affirment en même temps votre
forte personnalité. Les premières pages m’ont rappelé l’époque déjà lointaine où vous cherchiez votre voie dans
le symbolisme et les luttes d’une jeunesse combative contre l’art académique anémié, vide, factice, usé jusqu’à
la corde »… Il explique les causes de sa solitude, et de son ignorance du « mouvement pictural actuel » : soucis
matériels, deuils, tremblement : « depuis longtemps je n’ai pas tenu un pinceau… En cela, peut-être suis-je puni
d’avoir trop aimé et pratiqué le Tachisme intégral, dénommé bien à tort “Pointillisme” »…
59.
Fernand LÉGER
(1881-1955). L.A.S., août 1947 ; 1 page in-4.
600 / 800€
« J’ai eu comme élève ici à Paris Monsieur
A
bramson
pendant une année et je le considère comme devant
continuer son travail d’élève car il est particulièrement bien doué. Pouvez-vous l’aider financièrement. Je puis vous
assurer que l’effort que je vous demande pour lui n’est pas négligable et que son développement artistique dans
l’avenir en dépend momentanément »…
57.
Henri LAURENS
(1885-1954).
L.A.S. avec
dessin
, Paris 18 juin
1953, à Pierre
B
erès
; 1 page in-4
(27 x 21 cm, encadrée, un peu
passée).
1 000 / 1 500€
B
elle
lettre
illustrée
.
Un grand dessin à la plume en tête
de la lettre représente une femme nue
allongée, rehaussée aux crayons de
couleur bleu et jaune.
Il souhaite à Berès de bonnes
vacances. « Peut-être si il fait chaud
rencontrerez-vous au bord de la mer le
modèle de ce dessin »…
58.
Robert LEFÈVRE
(1755-1830).
L.A.S., 7 juillet 1821, au marquis de
L
auriston
,
ministre de la Maison
du Roi ; 1 page in-fol. 150 / 200€
Sur son tableau du baptême
du duc de Bordeaux
. « C’est par
l’auguste cérémonie du baptême que
la naissance, toute miraculeuse, de
Monseigneur le Duc de Bordeaux doit
être consacrée. Un sujet aussi national
est du ressort de la peinture, et je m’en
suis emparé. J’ai eu l’honneur d’en
mettre l’esquisse peinte, sous les yeux
de Votre Excellence [...] Je me propose
de le traiter en grand, ainsi que de
peindre ressemblans les principaux
personnages. Comme p
er
peintre du
Cabinet du Roi, pour les portraits
historiques, ce sujet entre dans mes
attributions, dans mes habitudes et
peut etre dans mes moyens »...




