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Mardi 6 octobre 2020
173.
Richard WAGNER
. L.A.S., Bayreuth 15 décembre 1874, à l’impresario Carl
V
oltz
; 3 pages in-8 ; en
allemand.
2 000 / 2 500€
Démêlés avec ses agents théâtraux Voltz et Batz, alors que Wagner se débat dans les problèmes pour créer
le festival de Bayreuth
.
La lettre de Voltz l’a convaincu à nouveau du peu d’attention prêté par Batz au contenu de ses lettres, et Wagner
est vraiment las d’avoir à répondre toujours à des contre-affirmations qui, eu égard à ses propos, n’ont pas de
sens. En ce qui concerne sa dernière lettre, que Voltz a communiquée à Batz, il croyait avoir expliqué les raisons
qui l’ont incité à modifier leurs relations contractuelles formelles, de façon suffisamment franche et claire pour ne
pas être ainsi continuellement mal compris, comme si des violations et une méfiance résultante l’y poussaient.
Comme Batz persiste à le croire, cela a agacé Wagner au point qu’il a voulu, en communiquant les rumeurs du
bureau de l’Association des Auteurs dramatiques qu’il a reçues depuis au moins six semaines, faire comprendre
qu’à cet égard, les impressions désagréables n’ont pas manqué. Qu’il ne les ait pas écoutées, il l’a prouvé par le fait
qu’il n’a nullement envisagé une dissolution de leurs relations, mais qu’il avait en vue, tout à fait en dehors de ces
insinuations, une forme plus fructueuse de leurs relations contractuelles. Comme il se rend compte maintenant que
sa manière d’agir et ses affirmations ne réussissent pas à faire sortir Batz de ses retranchements, d’où il ne lui oppose
que des suspicions qui lui sont attribuées, Wagner considère maintenant que le mieux sera d’exclure de leurs futures
négociations ses remarques personnelles, et de laisser la suite à ses avocats. On verra alors si des malentendus
volontaires ou involontaires peuvent encore exister entre nous, comme par exemple que le notaire Skutsch aurait
soumis à l’impresario une procuration
révocable
, ce qui n’était pas vrai du tout…




