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74

184.

Guillaume APOLLINAIRE

.

P

oème

autographe, « 

O mon très cher amour

 »… ; 1 page in-8.

5 000 / 7 000€

Manuscrit de travail de ce très beau sonnet, recueilli dans

Il y a

.

Ici sans titre, ce sonnet a été publié en 1912 par Apollinaire sous deux titres différents : en février 1912 sous le

titre

Per te præsentit aruspex

(titre conservé dans

Il y a

) dans le premier numéro de sa revue

Les Soirées de Paris

,

avec

Le Pont Mirabeau

 ; et la même année dans le n° 3 de la revue

Arthénice

, sous le titre

Immortalité

. Un autre

manuscrit, probablement envoyé à Annie Playden au verso d’une lettre en partie effacée, sur papier à en-tête

de l’

Hotel Vier Jahreszeiten

à Munich (ce qui le daterait du séjour en Allemagne en 1901-1902), est intitulé

L’Art

et l’Amour

(ancienne collection du compositeur Robert Caby, qui l’a mis en musique) ; il a été illustré par Pierre

Alechinsky (Fata Morgana, 2016). Le sonnet a été recueilli en 1925 dans le premier recueil posthume d’Apollinaire,

Il

y a

(

Œuvres poétiques

, Pléiade, p. 340).

Ce manuscrit, contrairement au texte d’

Il y a

, ne comprend aucun signe de ponctuation. Il présente en outre deux

variantes intéressantes : le début du 5

e

vers : « Mon amour tu seras » a été biffé et remplacé par « Tu seras mon

aimée » ; et au 8

e

vers, « l’amour » est écrit en surcharge sur « l’ardeur ».

« Ô mon très cher amour toi mon œuvre et que j’aime

A jamais j’allumai le feu de ton regard

Je t’aime comme j’aime une belle œuvre d’art

Une noble statue un magique poème […]

Ainsi belle œuvre d’art nos amours ont été

Et seront l’ornement du ciel et de la terre

O toi ma créature et ma divinité »