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190

78

186.

Louis ARAGON

(1897-1982).

P

oème

signé « A. »,

Le Passe-temps

, avec envoi a.s. ; 1 page in-4

dactylographiée.

200 / 250€

Poème recueilli sans titre dans

Le Roman inachevé

(1956), devenu célèbre grâce à Léo Ferré : « Je chante pour

passer le temps… » En marge, envoi d’Aragon : « Pour les vingt-six d’Hug de la part de François cette copie d’un

poème encore inédit. Gentiment Aragon ».

187.

Louis ARAGON

.

É

preuves

corrigées, avec titre et 6 lignes autographes,

Les Voies aériennes de Boris

Pasternak

, [1966] ; placard en bandeau in fol. (65 x 15 cm.).

800 / 1 000€

Article paru dans

Les Lettres Françaises

, le 12 mai 1966, à l’occasion de la sortie chez Gallimard de quatre nouvelles

de Boris

P

asternak

sous le titre

Les Voies Aériennes

.

Sur cette épreuve, qu’il a corrigée à l’encre turquoise, Aragon a ajouté le titre et rédigé lui-même le chapeau : « La

collection

Littératures soviétiques

que dirige Aragon chez Gallimard publie ces jours-ci, sous le titre de la première

(

Les Voies aériennes

) quatre nouvelles de Pasternak. Le texte ci-dessous est l’avant-propos écrit par notre directeur

pour cet ouvrage ».

Citons la conclusion : « Cette unité de la prose et des vers n’est pas hasard, mais dessein profond du poète, et

partout [...] il ne nous parle que de sa profonde tragédie ».

188.

Antonin ARTAUD

(1896-1948). L.A.S., vendredi ; 1 page in-8.

300 / 350€

« Lundi je tourne. Je ne quitterai certainement pas le studio avant 7 heures et ne pourrai être à Paris avant 8 heures

½. ». Il fixe rendez-vous après le dîner vers 9 h ½ « au Select des Champs-Élysées »…

189.

Théodore de BANVILLE

(1823-1891). L.A.S., Villa Banville, Lucenay-les-Aix (Nièvre) 17 juin 1887, à Paul

M

eurice

; 3 pages in-8.

120 / 150€

Il a lu avec ravissement

le Songe de l’Amour

, « parmi les fleurs et à l’ombre des feuilles. Quelle délicieuse idylle

vous avez écrite, et quelle tragédie ! Que de tact et d’art dans les préparations, qui en somme, sont tout ! Il y a

long-temps, il y a des siècles, quand j’ai lu pour la première fois

Notre-Dame de Paris

, je me suis composé cette

formule, qui plus que jamais me semble exacte : Pour faire un romancier, prenez un poète lyrique et dramatique. Je

dirais aussi bien : pour faire n’importe quoi. – Je crois que les poètes seuls ont dans la pensée l’ordre, sans lequel il

n’y a rien, et qui sert aussi bien à créer des univers qu’à faire un sonnet. […] Parmi tant de choses vécues de tant de

nature, vous n’avez pas été naturaliste ; vous vous êtes contenté d’être vrai et sincère. Moi qui suis vieux, je me suis

senti dans mon élément, comme aux temps romantiques »...

On joint

l’ex-libris de Théodore de Banville, gravé

par Emile Royer ; et son faire-part de décès.

190.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

(1808-1889).

L.A.S., 31 octobre 1867, [à Frédérick

L

emaître

] ;

2 pages in-8.

800 / 1 000€

Superbe lettre d’admiration au grand acteur

,

qui avait créé le rôle-titre du

Père Gachette

(Folies-

Dramatiques, 13 juin 1867 ; Barbey l’avait encensé

dans

Le Nain jaune

du 11 juillet). Cette lettre semble

inédite

.

Il remercie l’acteur de ses photographies. « Mais

croyez que la plus belle, – car celle-là est coloriée et

enflammée, – je l’ai là, dans ma tête, toute pleine de

vous ! Dites à M.

C

arjat

que je le félicite. Vous ou

lui, vous avez bien choisi l’

instant à fixer

, puisque la

magnifique unité du rôle, – la circulation du rôle tout

entier échappe au peintre. Seulement, j’aurais voulu

deux moments encore : P. Ex. Lorsque vous délibérez

sur les moyens de sortir de cette maison de fous, –

campé contre la cheminée, le menton dans la main,

méditatif et sculptural : Puis, quand faisant face au

public, vous voulez

vous

prouver que vous n’êtes pas

fou, et que vous dites, la main étendue : “

Mais cette

main que je vois là est bien ma main. Il y a bien là cinq

doigts…

” Je ne sais plus les paroles, mais je sais mon

impression, et je ne la perdrai jamais »… Il évoque des

dîners chez leur ami Silvestre auxquels Frédérick n’est

pas venu. « Il fallait, sans doute, que vous fussiez pour

moi la plus puissante réalité et le plus impatientant des

rêves »…