80
trouve crétin ou méchant un collègue et si on l’imprime, on se demande si on n’a pas manqué au règlement ! Il n’est
que de penser à nos églises qu’ils font mourir exprès, et heureusement on retrouve du plaisir à leur déplaire »…
[8
février]
, sur les
Espérances chrétiennes
d’Augustin Cochin [père d’Henry] : « Ma femme, qui est grande lectrice de
livres catholiques, et moi nous allons lire ces pages dont hier souvent j’ai entendu parler par des personnes de goût
sérieux et délicat »…
17 avril
, autorisation de reproduire des extraits de la
Grande Pitié
; félicitations sur l’élection
de son fils Claude Cochin à la Chambre, « un de nos traits d’union »...
[21 avril]
, renvoyant l’épreuve corrigée (jointe)
de sa préface au
Lamartine
de Cochin.
12 septembre
, demandant des nouvelles de Claude Cochin, « mon bien cher
collègue qui repoussé du pays des étangs n’en a pas moins contribué pour sa part à reconquérir Metz […] derrière
ses parents tous les Français l’aiment, lui et ses camarades, et lui tendent leurs vœux. Quelle admirable entrée dans
la vie pour un jeune représentant du peuple ! »…
1915
.
18 janvier
. Sur l’œuvre des invalides de la Guerre : « Guérir
moralement et physiquement quelle noble tâche ! »…
4 septembre
, félicitations à Claude Cochin, pour sa Croix de
guerre : « Voilà un objet qui pour toute votre vie va être lié à votre nom, à votre figure dans l’esprit de chacun »…
Octobre-novembre
, sur la campagne sur les églises dévastées, et en faveur d’un mutilé…
1916
.
[Juillet]
. À propos
de la mort du fils aîné de Denys Cochin, Augustin, un an après celle de son frère Jacques : « j’ai vu avec cette
impression de sympathie terrifiée, que tous ont dû éprouver, le nouveau coup qui vient d’ébrancher votre famille, et
je n’en écris pas à votre frère par un sentiment injustifiable et que je dois surmonter : de tels redoublements de ses
sacrifices pour la France le mettent à part, peuvent faire que nos témoignages lui semblent inutiles, superflus. Si on
lui parle de sa fierté, il a le droit de juger qu’on méconnaît sa douleur, si on lui parle de sa douleur, il doit se redresser.
La vérité, c’est que la part qu’il porte est excessive. Il faut que la guerre continue, mais elle ne devrait pas continuer
pour la maison de votre frère »…
4 octobre
. Il met debout une brochure analogue aux
Traits éternels
, ayant interrompu
momentanément ses articles, car « les événements sermonnent mieux, aident mieux les esprits qu’un écrivain qu’on
a tant lu ne pourrait faire »…
[Début novembre]
. « Après bien des tergiversations, je vais publier dans l’Écho ma
petite série […] sur les
Diverses familles spirituelles françaises
, et c’est seulement après que je publierai la série les
pays du Nord »…
[11 décembre]
. Il lira Charles
D
roulers
, « dès que mes “familles” me laisseront un peu de liberté »…
28 décembre
, pour le placement des enfants d’un soldat sans ressources et d’une femme « devenue folle dans sa
fuite devant l’invasion »…
1917
.
13 février
. « J’ai des difficultés avec la censure sur les articles sur les régions
envahies. Le gouvernement désire là-dessus le silence »…
16 mars
. Il ne sait dans quel volume « tomberont » les
articles sur les églises…
30 avril
, à propos de la demande de secours d’un malheureux prêtre.
1918
.
3 juin
. « Oui
nous passons des jours très durs. Il nous faut sans doute encore une semaine d’angoisse et de patience »…
17
octobre
. Son fils Philippe « a été blessé à la tête de sa section, le 26 à l’assaut du Mont Muret, mais a pu atteindre
l’objectif. Il est lieutenant au premier bataillon de chasseurs qui est un très beau bataillon. […] Cette magnifique fin
de guerre, cette certitude de victoire, à laquelle se mêle la piété pour ceux qui nous la valurent, ne me laisse (à cet
instant) aucun sentiment personnel, aucun désir d’activité. Je suis heureux sans plus »…
1919
.
27 mars
. Il transmet
un don pour les habitants des régions dévastées, et demande son aide pour le curé de Magnières : « Tous ces coins
de Lorraine me touchent particulièrement »…
1921
.
Mirabeau 12 avril
. Il a accepté de parler de
D
ante
lors des fêtes
commémoratives, et expose le plan de son discours : « C’est un artiste, un politique passionné, un philosophe
chrétien. J’admire en lui la réussite de cette fusion parfaite de tous ces éléments »…
30 avril
. «
N’a-t-il jamais été
question de faire de Dante un saint
? De la même manière que je voudrais que l’église fît pour Pascal »…
17 mai
.
« Du moins à écrire quelques pages insuffisantes j’ai appris ce qu’est ce prodigieux poème géométrique et je me suis
ouvert des fenêtres nouvelles »…
Charmes
5 octobre
. L’article de Cochin sur Dante l’a ramené quarante ans en
arrière : « Vers ma vingtième année je suis allé à Rome et comme je n’avais pas une culture qui me permît de puiser
à pleines mains dans cet immense trésor je recherchais les fresques d’Overbeck et des autres, dont je ne sais même
plus le nom, et je lisais Rio et Ozanam (en sorte qu’en bonne foi je devrais me demander si les influences de Renan
que l’on peut voir chez moi ne sont pas pour une part des nuances d’Ozanam qui se trouvait aussi très sensible chez
Renan) »...
15 octobre
: « Quant aux
Barbares
, ne les regardez pas, c’est un pauvre petit livre d’enfant tellement mal
à l’aise dans cet affreux Quartier latin. (Affreux ? Je ne savais pas y trouver l’excellent. Il y a là bien de ma faute. Mais
à vingt ans tomber, sans une relation, dans ce Paris, c’est noir) »…
1923
.
20 mars
. Remerciements pour la brochure
d’Augustin Cochin : « je dis, d’accord avec ses conclusions, que j’ai trouvé dans
R
enan
un témoin du catholicisme,
au moins un témoin de l’Église »…
13 octobre
. Il reçoit sa traduction des
Triomphes
de
P
étrarque
, au moment de
s’embarquer pour la Rhénanie… Etc.
On joint
une carte de visite, et la copie d’un article sur H. Cochin et Lamartine à Bergues (1913) ; plus 15 l.a.s. de
sa femme Paule Barrès, une de son fils Philippe, et divers documents.
.../...




