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Mais je n’osais plus vous aller voir. Elles ne sont pas mauvaises. (Images d’Épinal du Japon, 2 sols pièce à Jeddo). Je vous

assure que, sur du vélin et encadré de bambou ou de baguettes vermillon, c’est d’un grand effet »…

On joint

un portrait (bois gravé) par

Félix Vallotton, signé par l’artiste ; et divers documents.

194.

Charles BAUDELAIRE

. L.A.S. « C.B. », [Bruxelles] Lundi 17 [juillet 1865], à Narcisse

A

ncelle

 ; 2 pages

in-8 avec en-tête imprimé de

Prosper Crabbe

collé en tête de la 1

ère

page (quelques légères corrosions

d’encre, petit manque au coin sup. du 2

e

f. sans perte de texte).

1 200 / 1 500€

A

ffaires

financières

. Il vient de s’entretenir avec l’agent de change Prosper

C

rabbe

, dont il colle les coordonnées

en haut de la lettre : « Je lui ai expliqué

la chose

. – Un double (duplicata) qu’il recevra de vous, et qu’il aura à

collationner. – Plus 2000 fr, qu’il livrera en échange du traité, enregistré jadis à Paris. Adressez donc en toute sûreté

les 2000 fr et le traité à Crabbe. C’est M. Crabbe qui vient d’acheter les tableaux de

M

alassis

. –

V

ite

 !

V

ite

 ! Vous

savez que votre Caroly est mort. Nous sommes le 17 ; vous recevrez cette lettre le

18

, à 10 h. Vous n’aurez que, tout

juste,

le temps de répondre et d’envoyer l’argent

. Il va sans dire que c’est Crabbe, et non pas moi, qui vous renverra

le traité ». Il prie de joindre les lettres de

P

oulet

-M

alassis

au traité. « Et maintenant je vais chauffer l’affaire

L

emer

»…

Correspondance

, Bibl. de la Pléiade, t. II, p. 518.

193.

Charles BAUDELAIRE

. L.A.S.,

[1862 ou début 1863], à Arsène

H

oussaye

 ; 2 pages et quart in-8.

2 000 / 2 500€

Belle lettre inédite

. Baudelaire

envoie enfin à Houssaye « quelque

chose à quoi j’attache peut-être une

importance exagérée, en raison du

mal que je me suis donné, pour bien

faire. Enfin je me figure qu’il y a là

quelque chose de nouveau

, comme

sensation ou comme expression.

La déplorable vie que je mène

depuis cinq mois, une enfilade

de rhumatismes et finalement un

malheur de famille expliquent un

peu mes phases de fainéantise, et

de rêverie. Mais je me crois guéri,

pour quelque temps de moins.

D’autres morceaux, dont

Villemain

,

vont suivre. J’ai su vos luttes à la

Presse

, et votre malheur à l’

Odéon

,

juste au moment où j’allais vous

écrire pour vous demander une

place. Trouvez une heure pour lire

ces placards, afin de décider si leur

place est à la

Presse

ou à

L’Artiste

.

– Un de mes amis me réclame la

Dissertation sur l’usage de battre sa

maîtresse

[de Pierre-Jean Grosley],

que je lui ai empruntée pour vous.

– Il y a déjà longtemps, j’ai reçu

un paquet de

Japonneries

que j’ai

partagées entre mes amis et amies.

Je vous avais réservées ces trois-là.