Previous Page  121 / 164 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 121 / 164 Next Page
Page Background

325

MILLET (Jean-François). 1814-1875.

Artiste peintre.

L.A.S. « J.F. Millet ». Barbizon, 5 avril.

1 p. in-8.

Lettre du peintre faisant état de sa santé,

entrant en convalescence après une longue

maladie.

(…) Vous n’aviez que trop raison en

supposant que je pourrais bien être malade.

Voilà près d’un mois que je suis dans mon lit

(…). Jje profite mon peu de forces pour vous

dire ces quelques mots seulement (…).

250 / 300 €

326

MIRABEAU (Honoré-Gabriel de Riquetti

comte de). 1749-1791. Le grand orateur

de la Révolution.

L.A.S. «Mirabeau fils » à M. de Vitry,

commis au Bureau des Finances.

Pontarlier, 11 août 1782.

1 p. bi-feuillet in-

4, adresse au verso.

Curieuse lettre d’affaires écrite le jour même

où s’achève par transaction civile la révi-

sion de son procès.

[Ayant fui en Hollande

en compagnie de Sophie Monnier, Mirabeau

a été condamné à mort par contumace, puis

finalement extradé et emprisonné au donjon

de Vincennes en 1777. Libéré en décembre

1780, il se réconcilie avec sa famille et attaque

la sentence qui l’a condamné ; il séjourne

ainsi à Pontarlier en 1782 et entame un nou-

veau procès la même année; il est pourtant

incarcéré le 12 février pour ne sortir de pri-

son que le 14 août suivant.]

(…) La preuve

sans replique, mon cher Ami, que mes lettres

de change ne sont point escomptées et que

je n’ai pas le sol, c’est que vous n’avez pas

encore reçu d’argent. Certes je n’ai pas besoin

d’être votre ami pour courir à votre secours;

je serois bien ingrat si je n’avois le plus vif

empressement de vous être utile. D’ailleurs il

est question de m’acquitter ; car je vous dois

déjà considérablement. Mais mon Ami, au lieu

d’être obligatoires sous peine d’être 24 heures

en prison, les lettres de change en Suisse ne

donnent droit de saisir qu’après trois somma-

tions qui emportent trois semaines ; et l’on ne

sauroit contraindre par corps. Cette inégalité

est très odieuse, car puisqu’ils jouissent chez

nous des avantages de nos loix de commerce,

nous devrions assurément user de réciprocité.

(…). Je quitte cette semaine Pontarlier où les

délais incroyables du ministre et de ses com-

mis, de l’intendant et de ses subdélégués,

m’ont retenu pour les ordres relatifs à Mde de

Mon. [Sophie Monnier] Un mois de plus que je

ne devois m’y attendre. Je vais sur le champ à

Neuchâtel, d’où je ne désemparerai pas que je

ne sois payé ; et vous libéré ! De là je pars pour

la Provence (…).

800 / 1 000 €

327

MIRO (Joan). 1893-1983.

Artiste peintre espagnol.

L.A.S. Palma de Mallorca, 13 mai 1962.

1 p. in-4, en-tête à son adresse

«Son Abrines – Calamayor – Palma ».

Evoquant son travail quotidien avec le cé-

ramiste Josep-Llorens Artigas.

Je rentre de

Gallifa, où j’ai beaucoup travaillé chez Artigas.

Il prévient son correspondant qu’il l’attendra à

l’aérogare de Palma samedi.

Dommage que

vous ne puissiez pas rester le soir pour aller

gouter une bonne paella (…).

700 / 800 €

328

MONET (Claude). 1840-1926.

Peintre impressionniste.

L.A.S. à M. Flament. Giverny, 10 janvier

1884.

1 p. ½ bi-feuillet in-8.

Relative à son tableau

le Déjeuner sur

l’herbe

, laissé en gage à Flament, menuisier

d’Argenteuil où Monet vécut plusieurs an-

nées.

(…) Depuis très longtemps je veux vous

écrire au sujet de ce que je reste vous devoir

et aussi au sujet de mon grand tableau qui doit

toujours vous gêner (…). Etant assez grande-

ment logé ici, il me serait possible de vous en

débarrasser (…).

Devant s’absenter prochai-

nement, Monet prie Flament de lui répondre le

plus tôt possible.

1 200 / 1 500 €

326

328

119