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MILLET (Jean-François). 1814-1875.
Artiste peintre.
L.A.S. « J.F. Millet ». Barbizon, 5 avril.
1 p. in-8.
Lettre du peintre faisant état de sa santé,
entrant en convalescence après une longue
maladie.
(…) Vous n’aviez que trop raison en
supposant que je pourrais bien être malade.
Voilà près d’un mois que je suis dans mon lit
(…). Jje profite mon peu de forces pour vous
dire ces quelques mots seulement (…).
250 / 300 €
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MIRABEAU (Honoré-Gabriel de Riquetti
comte de). 1749-1791. Le grand orateur
de la Révolution.
L.A.S. «Mirabeau fils » à M. de Vitry,
commis au Bureau des Finances.
Pontarlier, 11 août 1782.
1 p. bi-feuillet in-
4, adresse au verso.
Curieuse lettre d’affaires écrite le jour même
où s’achève par transaction civile la révi-
sion de son procès.
[Ayant fui en Hollande
en compagnie de Sophie Monnier, Mirabeau
a été condamné à mort par contumace, puis
finalement extradé et emprisonné au donjon
de Vincennes en 1777. Libéré en décembre
1780, il se réconcilie avec sa famille et attaque
la sentence qui l’a condamné ; il séjourne
ainsi à Pontarlier en 1782 et entame un nou-
veau procès la même année; il est pourtant
incarcéré le 12 février pour ne sortir de pri-
son que le 14 août suivant.]
(…) La preuve
sans replique, mon cher Ami, que mes lettres
de change ne sont point escomptées et que
je n’ai pas le sol, c’est que vous n’avez pas
encore reçu d’argent. Certes je n’ai pas besoin
d’être votre ami pour courir à votre secours;
je serois bien ingrat si je n’avois le plus vif
empressement de vous être utile. D’ailleurs il
est question de m’acquitter ; car je vous dois
déjà considérablement. Mais mon Ami, au lieu
d’être obligatoires sous peine d’être 24 heures
en prison, les lettres de change en Suisse ne
donnent droit de saisir qu’après trois somma-
tions qui emportent trois semaines ; et l’on ne
sauroit contraindre par corps. Cette inégalité
est très odieuse, car puisqu’ils jouissent chez
nous des avantages de nos loix de commerce,
nous devrions assurément user de réciprocité.
(…). Je quitte cette semaine Pontarlier où les
délais incroyables du ministre et de ses com-
mis, de l’intendant et de ses subdélégués,
m’ont retenu pour les ordres relatifs à Mde de
Mon. [Sophie Monnier] Un mois de plus que je
ne devois m’y attendre. Je vais sur le champ à
Neuchâtel, d’où je ne désemparerai pas que je
ne sois payé ; et vous libéré ! De là je pars pour
la Provence (…).
800 / 1 000 €
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MIRO (Joan). 1893-1983.
Artiste peintre espagnol.
L.A.S. Palma de Mallorca, 13 mai 1962.
1 p. in-4, en-tête à son adresse
«Son Abrines – Calamayor – Palma ».
Evoquant son travail quotidien avec le cé-
ramiste Josep-Llorens Artigas.
Je rentre de
Gallifa, où j’ai beaucoup travaillé chez Artigas.
Il prévient son correspondant qu’il l’attendra à
l’aérogare de Palma samedi.
Dommage que
vous ne puissiez pas rester le soir pour aller
gouter une bonne paella (…).
700 / 800 €
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MONET (Claude). 1840-1926.
Peintre impressionniste.
L.A.S. à M. Flament. Giverny, 10 janvier
1884.
1 p. ½ bi-feuillet in-8.
Relative à son tableau
le Déjeuner sur
l’herbe
, laissé en gage à Flament, menuisier
d’Argenteuil où Monet vécut plusieurs an-
nées.
(…) Depuis très longtemps je veux vous
écrire au sujet de ce que je reste vous devoir
et aussi au sujet de mon grand tableau qui doit
toujours vous gêner (…). Etant assez grande-
ment logé ici, il me serait possible de vous en
débarrasser (…).
Devant s’absenter prochai-
nement, Monet prie Flament de lui répondre le
plus tôt possible.
1 200 / 1 500 €
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