Previous Page  126 / 164 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 126 / 164 Next Page
Page Background

342

NADAR (Félix Tournachon dit).

1820-1910. Caricaturiste, aéronaute,

célèbre photographe.

2 L.A.S. à son fils Paul. Arcachon,

7 et 23 décembre 1888.

2 et 6 pp. in-4,

en-tête de Nadar.

Correspondance familiale de Nadar donnant

de long détail sur l’état de sa mère, y évoquant

une affaire de droit et plusieurs conseils ;

(…) Quant aux agences de renseignements

qui ont été si coupables à notre égard, tu

dois avoir raison de ne pas faire de procès,

mais au moins bien leur faire entrevoir quelles

conséquences aurait pu déterminer pour elles

le grave préjudice causé à une maison qui fait

3 à 400,000 fr. d’affaires par an. Malgré elles. Tu

n’as qu’à leur établir que la maison n’a jamais

occupé d’autres locaux que rue St-Lazare 113

(ancien), Bt des Capucines, rue d’Anjou, et que

toute autre indication dans les circonstances,

est plus -fausse calomnieuse (…). Moi j’aurais

fait un procès avec tapage (…).

800 / 1 000 €

343

NAPOLEON Bonaparte. 1769-1821.

Empereur des Français.

L.S. « Napole » au Prince Eugène. A

Fontainebleau, 8 octobre 1807.

1 p. in-4.

Reproches de Napoléon concernant l’attitude

du Prince vis-à-vis du cardinal Latier de

Bayane envoyé par le Pape PieVII, pour tenter

une réconciliation avec l’Empereur.

(…) Vous

avez eu tort de faire revenir le cardinal de Turin.

Vous sentez que cela va faire de l’éclat, et que ce

n’était pas là mon but. L’esprit de votre instruction

était tel que vous deviez envoyer au Cardinal

Bayane une personne de confiance pour lui dire

de ne pas quitter Turin jusqu’à nouvel ordre, ce

qui se colore par le prétexte d’une maladie ou

autrement, s’il n’avait pas les pleins pouvoirs

nécessaires pour terminer toutes nos discussions

avec le Pape. Vous avez agi là avec beaucoup

trop de légèreté. Dans les affaires diplomatiques,

c’est manquer de sagesse (…)

.

1 500 / 1 800 €

344

NAPOLEON Bonaparte. 1769-1821.

Empereur des Français.

L.S. Paris, 21 février 1813.

Quart de page in-4 (3 lignes).

L’Empereur informe le duc de Feltre qu’il ne voit

pas d’inconvénient à recevoir le général Lucotte.

Attaché au service du Roi Joseph Bonaparte

comme aide de camp, Edme-Aimé Lucotte

(1770-1825) était rentré en France en 1813 ; il

obtint le poste de chef d’état-major du 5

e

Corps

d’Armée en novembre 1813.

500 / 700 €

345

NIMIER (Roger). 1925-1962. Ecrivain,

chef de file des Hussards.

Correspondance à Jacques Chardonne.

Paris, 1954-1955. 2 l.a.s.

4 pp. ½ in-8

encre brune, 15 l.t.s. dont avec apostilles

aut. 21 p. in-4 et in-8 sur en-tête du

« nouveau fémina » et des éditions

Gallimard.

Correspondance littéraire et amicale, avec

une pointe d’humour misogyne, mentionnant

la sortie et la critique de nombreux romans.

(…) Stephen Hecquet est arrivé. C’est un bon

médicament pour moi. Il habite votre hôtel où

j’ai déjeuné hier, nombreux pigeons blancs et

marrons. J’ai trouvé également un autre remède

dont je vous parlerai plus tard. Nous allons rester

en Suisse deux ou trois jours au moins (…).  /

Je sens le foin et la luzerne depuis une dizaine

de jours. Mais entre temps, j’ai un peu vu les

Gallimard, car ils ont l’indélicatesse de venir

dans leur maison. Il est très facile de vivre à la

campagne sans ennui quand on est tout seul.

Avec une femme, je ne sais pas. Il n’ya pas de

fermière dans la région. Rien que des fermiers

pédérastes qui lisent Jan Sandeau et Genêt

(…).

Il lui fait part de son emploi du temps, et

donne son avis sur la pièce de Marceau./

(…)

La vie de Dumas est indigeste: il travaille trop, il

mange trop de poulardes et trop d’huitres. Une

vie de forçat, en réalité toujours trompé, obligé

de subir une affreuse vieille maitresse qui pesait

une tonne. Balzac, au contraire, n’a jamais pâti

des femmes (…) et quand il en a épousé une,

c’était pour lui croquer les sous.

Il donne son avis

à propos du livre de Mallet sur Pierre Laval et

ajoute :

Laissez l’Académie Française à Marcel

Achard et peut-être à Maurice Chevalier ; mais

il faudrait qu’on vous fasse commandeur de la

Légion d’honneur (…).

Sur le livre de Thibaudet

qu’il aime beaucoup, et celui de Nourissier qu’il

apprécie;

cependant le besoin d’être bien vu, en

disant n’importe quoi, le perd (…). Chez Morand,

un petit homme timide et insignifiant, avec une

petite décoration (grand officier, peut-être), tout

doux, c’est Maurice Genevoix, que personne ne

connait, que nul ne lit, qu’on estime bien et qui

reste tranquille. Il a voté pour Morand et sera

récompensé./Je reviens de Londres. Les pauvres

gens! Leur campagne pouilleuse explique assez

leur destin (…). /Mon cher ami doublé de mon

cher Maître, ne lisez pas Fraigneau autrement

que pour votre plaisir. Je vais en parler dès

cette semaine (…). / Question au lecteur : me

conseillez-vous la critique littéraire sous la forme

des « journées de lecture» que je faisais dans

la Table ronde, ou sous la forme d’étude plus

sérieuse? (…).

Etc. Mentions encore, parmi ses

critiques, de Paulhan, Montherlant, Nourissier,

Schoeller, Mauriac, Hecquet, le duc d’Harcourt,

etc… et

une disciple de Sartre, petite fille de l’ami

de Mallarmé (elle s’appelle Anne-Marie Cazalis),

trop heureuse de voir de près un «fasciste» (…)

.

500 / 700 €

342

343

345

124