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quelques porcions de minerai : en un mot une pyrite cuivreuse d’un jaune verdatre »... Il donne d’autres détails des travaux

anciens et actuels de cette mine « avec laquelle toutes les exploitations modernes d’Europe prises ensembles ne sauroient

soutenir le paralelle », et du pays schisteux environnant, et annonce un prochain voyage aux mines d’étain du Nord, dont

il espère plus de nouveautés minéralogiques : il a déjà vu un morceau de wolfram qui en provient. Il décrit un échantillon

de « charbon plombaginé » de M. Proust... « Vous rappellez vous Monsieur que vous me demandiez un jour que devenoit

la quantité immense d’acide phosphorique qui se forme tout les jours et qui est ensuite rendue libre ? Et bien ; M. Worcles

parle d’un Spath phosphorique qui se trouve dans l’Estramadoure, qui etant jetée sur des charbons ardens donne une lueur

phosphorique tres forte. […] C’est l’acide phosphorique uni a la terre calcaire dans la proportion de deux onces par litre comme

dans les os a peu pres. C’est M. Proust qui s’est apperçu de cela par des experiences en petit. [...] L’on dit qu’il y a une montagne

entiere de cette substance : d’autres disent qu’elle se trouve en filon »... Il l’invite à fournir de nouvelles observations ou notes

pour la traduction de son

Dictionnaire de Chimie

, et parle de l’espoir d’une Académie des Sciences espagnoles ; il demande aussi

des nouvelles de Guyton et la doctrine du « bon homme Stahl », de ses élèves et de l’Académie de Dijon, etc. On joint une note

autographe de Guyton-Morveau : éléments de sa réponse du 7 février suivant.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

: voir aussi les n

os

171 à 181, 206, 224, 231, 255, 256, 258 à 261, 295, 313,

323, 329, 335.

238.

Sir Benjamin HALLOWELL

(1760-1834) amiral anglais. L.A.S., 9 Great George Street [Londres] 12 avril 1815,

à My Lord [probablement Lord Melville, Premier Lord de l’Amirauté] ; 3 pages in-4 ; en anglais.

300/400

Très intéressante lettre sur l’évasion de Napoléon de l’île d’Elbe.

Hallowell a toujours été d’avis que toute la Marine de Grande-Bretagne n’aurait pu empêcher Bonaparte de s’évader. Vu

la proximité du Continent, il aurait pu choisir un moment favorable, où le vent et le temps lui étaient propices, la nuit, pour

s’enfuir à Piombino en bateau, et tant que le traité était en vigueur, ils n’avaient pas le droit de faire un blocus des ports. Si le

colonel Campbell avait été à Porto Ferrajo au moment de l’embarquement des troupes, ou avait eu quelque information que

ce soit de pareil projet, la

Partridge

, et le navire à Gênes, auraient pu être placés de manière à les intercepter... Hallowell, s’il

avait trouvé Bonaparte dans une situation suspecte, soit près de la côte d’Italie à un moment de trouble sur le Continent, soit

se dirigeant vers la France ou Gênes, s’en serait emparé et l’aurait détenu à bord de la

Malta

, en attendant des instructions du

gouvernement de S.M., et il l’a bien fait savoir à l’amiral Penrose, lorsque ce dernier l’a remplacé dans son commandement.

Mais tant que Bonaparte limitait ses excursions en mer aux ports d’Elbe et à l’île de Planosa, il était protégé par le traité, et

selon le ministre de S.M. à Palerme, Lord Castlereagh avait admis sa prise de position de Planosa... Du reste, Bonaparte avait

des facilités pour communiquer avec toute la Méditerranée, grâce à sa corvette et aux vaisseaux naviguant sous son drapeau.

La première est allée à Gênes, Marseille et Naples, à diverses époques, et Hallowell suppose que toutes ses communications

politiques furent remises à des officiers de confiance, pour éviter le risque d’interception. Ses communications avec Murat

étaient constantes, et Hallowell a toujours considéré que tout acte de ce dernier a été dirigé par Bonaparte ; même en ce moment,

où il professe sa dévotion aux Alliés dans leurs préparatifs contre la France, Murat obéit sans doute aux ordres de Bonaparte...

239.

François HANRIOT

(1761-1794) général, un des principaux meneurs révolutionnaires, guillotiné avec

Robespierre. 4 P.S. comme commandant général de la Force armée de Paris ou général en chef de Paris et de la

17

e

Division militaire ; 6 pages in-fol. ou in-4, la plupart à en-tête

Force armée de Paris. État-major-général

, un

cachet de cire rouge

Force armée de Paris

.

200/300

9 août 1793

. « Bon pour six paires de pistolets pour les six tambours-majors de la force armée »...

7 pluviose II (26 janvier

1794)

, copie conforme d’une lettre de Boysson, commissaire des guerres à Étampes, pour des réclamations d’un détachement

de l’armée sur la cherté des comestibles à Étampes...

Meaux 15 ventose II (5 mars 1794)

, mémoire pour la retraite du capitaine

Ferrand d’Arblay.

10 floréal II (29 avril 1794)

, autorisation de séjour à Paris pour un gendarme. On joint la copie d’un ordre

(juillet 1794).

240.

Henri de Lorraine, comte d’HARCOURT

(1601-1666) dit

Cadet la Perle

, grand capitaine, vice-roi de Catalogne.

P.S., au camp de Guisne 23 septembre 1642 ; contresignée par Martin de Moirous ; 1 page in-fol., sceau aux armes

sous papier.

120/150

Gouverneur et lieutenant général pour le Roi en Guyenne, et en ses armées de Picardie et Pays-Bas, il certifie que le S. de

Tessy enseigne du S. de Sainte-Marie au Régiment de Bellefonds sert dans l’armée qu’il commande pour Sa Majesté...

On joint une P.S. (secrétaire) d’Henri II de Bourbon, prince de Condé, Narbonne 21 juin 1645.

241.

HENRI III

(1551-1589) Roi de France. L.S., Paris 2 mai 1585, à son ambassadeur à Rome Jean de Vivonne seigneur

de Saint-Goart ; contresignée par le secrétaire royal Nicolas IV de Neufville de Villeroy ; sur 1 page in-fol.,

adresse (légère mouillure au bas de la lettre).

400/500

Il le prie d’intercéder près du « Tressainct père le pappe » [Sixte V] pour qu’il approuve la nomination qu’il a faite de Charles

de Martel dit de Marcilly à l’évêché d’Autun (« Ostun »), siège vacant par le décès de Charles d’Ailliboust, et lui envoie « les

bulles dispenses et provisions » nécessaires. [Charles Martel de Marcilly, abbé de Saint-Antoine en Dauphiné, mourut avant de

recevoir ses bulles, et l’évêché d’Autun restera vacant jusqu’en 1588.]