88
252.
François de LA BARGE
(mort vers 1590) officier, gouverneur de Laon pour Henri III, l’un des assassins présumés
de François III de La Rochefoucauld à la Saint-Barthélemy. L.S. en partie autographe, Angers [mars] 1570, à
Monseigneur [Léonor d’Orléans, duc de Longueville] ; 2 pages in-fol.
200/250
Minutieuse relation du débat au conseil concernant l’affaire de Monseigneur et l’éventuel procès touchant ses droits sur la
terre de Saint-Pol et ceux de la principauté d’Orange… Suivent 16 lignes autographes, assurant Monseigneur que « le Roy vous
est tres bon maistre » et suit son procès… « Monsr [le futur Henri III] ne fera le voyaje de litallie mes ira sullemant jusque a
Spire en Allemaigne » [pour le mariage de Charles IX avec Elisabeth d’Autriche]…
253.
Jean-Gérard LACUÉE
(1752-1841) député, général, ministre de l’Administration de la guerre. L.A.S., Paris
21 floréal IV (10 mai 1796), au général Grouchy, à Utrecht ; 3 pages in-4, adresse.
300/400
Très belle lettre sur les armées de la République et la situation de la France. Il indique les mesures prises par Carnot
pour l’organisation de l’Armée du Nord : réduire les demi-brigades de Hollande, compléter des compagnies d’artillerie, fondre
les compagnies de canonniers, compléter la cavalerie, etc. Puis il répond aux questions de Grouchy concernant un éventuel
conflit franco-prussien : « Sans doute, mon cher général, nous devons ne pas nous confier aveuglement à une cour à qui nous
avons enlevé une grande et riche proie, sans doute nous ne devons pas nous abandonner à une sécurité absolue vis-à-vis
d’une cour qui avait concouru au traité de Pilnitz, sans doute nous devons être en garde contre un prince foible, et de vicieux
courtisans habitués à ne calculer que l’accroissement de la puissance momentanée de leur roi, mais tant de raisons puissantes
militent en notre faveur que je serois bien etonné, très etonné si la Prusse nous attaquoit. Veillons cependant. À moins de
quelque evenement facheux, ou que la revolution batave ne fut bien consolidée je ne prevois pas que l’on forme de detachement
de votre armée pour marcher sur le Rhin : d’ailleurs la force de nos armées nous doit faire esperer qu’un mouvement de ce
genre sera inutile »... Carnot estime qu’il faut s’occuper du rétablissement des places de Grave et Bois-le-Duc, mais que c’est
à Beurnonville et à Grouchy à en traiter avec le gouvernement batave… Puis il évoque les victoires de l’armée d’Italie, avec
Berthier comme chef d’état-major, à laquelle sera mêlée celle des Alpes, et qui « passe presque toute entière sous les ordres
de Bonnaparte, et à ce propos je dois dire que Kellermann se conduit d’une manière qui lui fait beaucoup d’honneur ici
[…] L’armée de l’Ocean est toujours pour Hoche seul, et comme il marche à grands pas vers son but, j’aime à prevoir qu’il
n’aura pas de successeur. Si nos généraux du Rhin sont heureux tout restera comme il est ; si l’un deux mouroit, ou etoit très
malheureux par ses fautes, si on en changeoit un en un mot on lui donneroit peut être pour successeur un de ses subordonnés,
peut être Hoche, peut etre Beurnonville »... Il termine en faisant un rapide bilan de la situation intérieure de la France, qui
« s’accomode un peu » : « les anarchistes seuls remuent toujours avec violence, mais le gouvernement qui les hait et les craint
ne les perd point de vue. Les finnances sont toujours notre côté foible, mais si nous avions la paix continentale tout cela seroit
bien vite racomodé : si nous ne l’avons point il faudra prendre son parti, et ce parti sera de tout sacrifier pour l’obtenir par des
victoires »...
254.
René-Théophile LAENNEC
(1781-1826) médecin, inventeur du stéthoscope. P.S., Paris 26 août 1807 ; 1 page
oblong in-fol. en partie imprimée, encadrement gravé aux branches de chêne et de sapin et aux serpents, cachet
encre de la Société Anatomique.
500/700
Diplôme de la Société Anatomique pour François Monet, né à Clermont (Puy-de-Dôme), qui y est reçu « pour s’occuper
de recherches sur les Sciences Anatomiques et Physiologiques » ; le diplôme est signé par le Président Laennec, ainsi que par
le vic-président F. Delaroche, le secrétaire Pitet et le trésorier Savary.
255.
Joseph-Jérôme Lefrançois de LALANDE
(1732-1807) astronome. L.A.S., 23 janvier 1786, à Louis-Bernard
Guyton-Morveau, « Chancelier de l’academie, ancien avocat general du parlement de Bourgogne » à Dijon ; demi-
page in-8 de sa minuscule écriture, adresse avec sceau aux armes sous papier.
500/700
« Nous n’avions pas perdu de vue, M
d
Dupiery ni moi, le soin de votre cabinet. Vous avés été le fondateur du sien qui s’accroît
tous les jours, et elle ma chargé de vous en remercier ainsi que madame Picardet. Elle me chargeoit aussi de faire penser M. de
Buffon a votre platine ; j’appris hier en dînant chéz lui qu’il ne vous avoit envoyé qu’une livre. Je m’en plaignis beaucoup, et il
m’en donna encore deux que je vous envoie avec empressement, par la diligence. M. Camper fils me demande si l’on pourroit
se procurer à Dijon un petit apparatus chez Mique, tel que vous en avés donné la description, et qui se porte à la poche. Votre
extrait de Scheele paroîtra dans le journal de fevrier. J’en ai déjà corrigé les epreuves et je vous en remercie pour le journal. Je
porterai à l’assemblée de mercredi l’extrait des memoires de 1784. J’ai vu chez la veuve Lanel le quart de cercle monté sur son
pied, auquel il ne manque plus que la division »...
256.
Joseph-Jérôme Lefrançois de LALANDE
. L.A.S., 18 prairial XI (7 juin 1803), à Louis-Bernard Guyton-
Morveau, de l’Institut national, suivi d’une L.A. (minute) de réponse de Guyton-Morveau ; 1 page in-8, adresse.
400/500
« Lalande fait mille complimens a monsieur Guyton et le prie de vouloir bien lui dire d’apres les elemens de l’academie de
Dijon p. 63 combien il faut de grains pour detacher de la surface du mercure une plaque d’un pouce d’or ou de verre, lequel est-
ce des deux qui exige 446 grains ? Il y a une obscurité à l’article 3555 de l’astronomie de Lalande »...
Guyton a noté sa réponse : « C’est bien de l’or qui adhere avec une force de 446 grains pour un disque de 1 pouce de diametre.
J’ai placé depuis dans cette echelle la platine qui dans les mêmes conditions, c’est-à-dire un pouce de diametre adhere avec une
force de 282 gr. et le nickel 98 »...




