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Neuwied, accueillis par une décharge de mousqueterie, mais la ville fut rapidement prise. Les Autrichiens « avaient en cette

partie cinq mille hommes d’infanterie et trois régiments de cavalerie ; eh bien ! Nos quatre compagnies de grenadiers avec une

seule piece de canon, ont soutenu et repoussé tout cela pendant six heures qu’il a fallu pour construire le pont. À huit heures il

était achevé, et à dix toute notre division était sur la rive droite »... Avec celle du général Bernadotte, la division Championnet

poursuivit l’ennemi, prenant des prisonniers, pièces de canons et voitures de bagages, dont celles du général Frinck. Deux jours

plus tard, l’ennemi essaya de « nous tourner par notre gauche, pour nous obliger à la retraite. Le G

al

Jourdan l’avait prévu, il

ordonna une contre marche, qui les teint en suspend ; et pendant ce temps le général Kleber arriva suivi des Divisions

Lefevre

,

Grenier

et

Collaud

»... Bourdon raconte le passage à gué de la Lahn, des attaques livrées sur des camps ou villes de la rive gauche

du Rhin, l’arrivée de déserteurs du ci-devant Régiment Royal Allemand qui « avait totalement émigré au commencement

de la Révolution », la découverte du corps d’un espion chargé de porter des lettres à ce régiment, la mise hors combat des

« stipendiés de Pitt » à Camberg, etc. « Francfort ne peut resister, demain peut-être le drapeau tricolore en chassera les aigles

épouvantées ! »... Il ajoute : « Nous apprenons que le G

al

Kleber commandant la gauche de l’armée vient de faire une boucherie

des énnemis, huit cent ont été fait prisonniers, et un grand nombre tués. Nous apprenons aussi que l’armée du Rhin a obtenu

de brillants succès [...]. Si cela continue nous ne tarderons pas à fraterniser avec elle »...

264.

LETTRES DE SOLDATS

. 11 L.A.S., la plupart de Bois-le-Duc juillet-novembre 1810, à M. et Mme Benoist à

Louvain ; env. 35 pages in-4, la plupart signées d’un paraphe.

300/400

Intéressante correspondance d’un soldat en poste à Bois-le-Duc, pendant la période d’annexion par Napoléon du Royaume

de Hollande. La plupart des lettres sont adressées à « Ma chère amie » et écrites de Bois-le-Duc qui devient, après l’annexion

de la Hollande à l’Empire Français, la préfecture du département français des Bouches-du-Rhin. [Espérant sauver son royaume,

Louis Bonaparte abdiqua en faveur de son jeune fils Napoléon-Louis, qui ne fut Roi de Hollande que quelques jours, et s’enfuit à

Vienne. La Hollande fut occupée par les troupes françaises puis annexée à l’Empire français.]

4 Juillet

. Le soldat annonce « que le

roi Louis vient d’abdiquer en faveur de son fils », « la Reine est déclaréee Régente », Louis a quitté la Hollande pour se réfugier

à Aix-la-Chapelle, etc. « Nos troupes sont entrées hier à Amsterdam, après une déclaration de l’ancien Roi qui ordonnait de les

recevoir »... Il décrit la situation politique du pays, l’avancée des « troupes de surveillance » françaises, la création de ce nouveau

« département français », la mise en place de ses institutions et de l’administration, l’organisation de l’armée d’occupation, etc.

Mais parle surtout de ses affaires, de ses mutations, demande du linge, de l’argent, démarches administratives diverses, etc. On

joint une L.A.S. par Sapey à Mme Benoist, Paris 10 mars 1810, faisant allusion aux « fêtes nombreuses et brillantes que nous

allons avoir pour le mariage de l’Empereur »...

265.

Hugues de LIONNE

(1611-1671) diplomate, ministre et secrétaire d’État aux Affaires étrangères. L.A.S., Paris

21 février 1646, au comte de Chavigny ; 1 page in-4, adresse avec cachets de cire rouge brisés (portrait gravé joint).

200/250

« On a quelque pensée d’envoyer au bois de Vincennes le baron de Coupet qui estoit prisonnier a la Bastille et que l’on a

baillé depuis huit ou dix jours a la garde de l’Abbé du Tassin son cousin. S.E. m’a comandé de vous en parler auparavant ce que

j’esperois avoir lhonneur de faire ce matin chez vous mais Monsg

r

le Card

l

m’en oste le moyen sans le scavoir m’ayant desja

envoyé appeller ». Il demande l’autorisation de faire exécuter ce transfert...

266.

LOIS

. Environ 320

Bulletins des lois

(ou fragments, et qqs

Journaux des décrets de l’Assemblée nationale

) 1795-

1892 ; in-8, qqs bandeaux décoratifs.

150/200

Lois, décrets, ordonnances relatifs au gouvernement, à l’administration, aux alliances, au commerce, au travail et à la

protection des enfants, aux écoles, à l’art, aux monnaies, à la ville de Paris, à la traite des Noirs et à l’esclavage dans les colonies,

etc..

267.

Charles-Alexandre de LORRAINE

(1712-1780) feld-maréchal autrichien et gouverneur des Pays-Bas. L.A.S.,

Paris 2 mars 1742 ; 1 page in-8.

100/120

« Je crois que Mr de Breteuil ne se plaint plus de nous j’espère acoutumé aux preuves de votre amitié que Mr de Brionne

ne tardera pas aussi longtemps et avoir sa commission que nous savons fait a nous mettre en regle mais a limpossible nul nest

tenu »...

268.

LOUIS XV

(1710-1774) Roi de France. 20 apostilles autographes en marge d’un rapport manuscrit,

Compagnie

de Charost

, 7 juillet 1741 ; 4 pages in-fol.

400/500

« Compagnie de Charost

.

L’Etat des officiers et gardes du corps qui demandent à se retirer, n’étant plus en état de servir »...

En marge de cet état, en regard de chaque officier, le Roi a noté de sa main son approbation et le montant de la pension, ou

l’ajournement : « bon 1500

ll

», « bon 300

ll

», « bon pour les invalides », « quand cela se presentera », « attendre », « bon », etc.

269.

MARINE

. 3 lettres ou pièces, 1657-1779.

200/300

Factum pour messire Jean Baptiste de Montolieu, capitaine d’une des Galleres du Roy

, contre des marchands de Marseille

et des marchands anglais, [1657]. Nomination de l’enseigne de vaisseau Ruis comme aide-major dans la campagne aux Antilles,

signée en mer par le capitaine de vaisseau Duguay, à bord du

Magnanime

(1745). Copie conforme d’une lettre de Sartine à La

Touche-Tréville au sujet de la pêche par les navires anglais (1779).