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29 juin
. Il se réjouit du succès du second
voyage aérien de Guyton. « Vous m’obbligerez
beaucoup si vous aurez la bonté de m’envoyer
le mémoire qui contient la description des
appareils dont vous avez fait usage pour
charger votre ballon. Dites moi je vous en prie,
votre ballon ou pour mieux dire votre taffetas
vernis retient-il longtems l’air inflammable ? Je
vous annonce un ouvrage de M
r
Senebier sur
l’air inflammable »...
20 novembre
. Scapoli a
publié la suite de sa traduction du
Dictionnaire
de Macquer, et il a paru à Florence « un bon
ouvrage sur la chaleur dans lequel le sisteme
de M
r
Crawford est tres bien developpé ». Il
s’inquiète d’apprendre que Buffon « est devenu
aveugle »...
18 décembre 1784
. Remerciements
pour la
Description de l’aréostate
qu’il a lue et
relue avec plaisir et instruction. Il a décomposé
à l’invitation de Priestley « l’esprit de vin en
le faisant passer en vapeur par un tube de fer
serpentin echauffé au rouge et rempli des petits
clous. La quantité d’air inflammable que j’ai
obtenue est prodigieuse ; c’est dommage qu’il ne
soit pas aussi leger que celui des metaux pour
s’en servir dans les machines areostatiques.
Neamoins je crois que si on fera passer l’esprit
de vin en vapeurs par un tuyau plus long et
plus echauffé qu’il nous donnera un air plus
leger de celui que j’ai tiré, et peut [être] on
augmentera la legereté de cet air en le faisant
passer par une lessive fortement caustique. Cet
air est beaucoup plus inflammable que l’air infl.
huileux il detonne etant melé de parties égales
avec l’air comun. Sa flamme est rouge et ne
noircit pas l’argent. Je n’ai pas eu le tems de examiner si en la brulant dans un vaisseau clos il donne de l’air fixe »... Il lui enverra
l’ouvrage de Carradori sur le système de Crawford, et le sien sur les conducteurs électriques. « J’ai vu enfin le beau mémoire
de M
r
La Place sur la chaleur dont je suis tres satisfait. C’est dommage que son appareil ne soit pas en etat de nous donner les
petites capacités à contenir la chaleur des differens corps. M
r
Le Sage me mande qu’on imprime actuellement à Paris l’ouvrage
de M
r
de Luc sur la chaleur et sur l’evaporation et vous saurez déjà que M
r
Carla a publié un traité sur le meme sujet »... Il est
encore question de Spallanzani, Carminati, Scopoli, Mme Picardet...
261.
Jean-Baptiste LE ROY
(1719-1800) géomètre et mécanicien. L.A.S., aux galeries du Louvre 25 mai 1788, [à
Louis-Bernard Guyton-Morveau] ; 1 page petit in-4.
300/400
« M. de Fourcroy m’a dit que vous desiriez avoir une traduction de l’ouvrage de M. Franklin sur les poëles qui se trouve
dans le 2
e
volume des Trans. de la Société de Philadelphie ». Il la lui enverra bientôt...
262.
Michel LE TELLIER
(1603-1685) secrétaire d’État à la Guerre, puis Chancelier de France, il signa la révocation de
l’Édit de Nantes. 4 L.S. ou P.S., Paris 1648-1665 ; 6 pages in-fol. (ou oblong), la plupart sur vélin.
200/250
12 août 1648
, à M. de La Clavière, au sujet des fonds pour sa garnison.
9 mai 1663
.Arrêt royal signé par Louis XIV (secrétaire)
pour imposer la somme de 26.000 livres sur la généralité de Lyon, pour les étapes des troupes qui y passeront ; avec extrait des
registres du Conseil d’État du même jour, donnant des ordres à ce sujet au maréchal duc de Villeroy, gouverneur et lieutenant
général du Roi dans le Lyonnais...
16 octobre 1665
. Commission pour le capitaine Dautré, pour prendre le commandement
d’une compagnie du régiment d’infanterie d’Auvergne, signée par Louis XIV (secrétaire).
263.
LETTRE DE SOLDAT
. L.A.S. « Bourdon », Croninburg à deux lieues de Francfort-sur-le-Main 24 messidor IV
(12 juillet 1796), à son frère ; 4 pages in-fol.
300/400
Belle relation d’un nouveau passage du Rhin, témoignant de « la valeur des Républicains, et de la stupeur des restes de
la coalition ». Pour éviter « d’en venir au mains avec un ennemi du double plus fort que lui », Jourdan prit le parti de regagner
la rive gauche du Rhin. Alors même que le passage du Rhin par une autre armée, face à Strasbourg, fit déplacer l’ennemi vers
le Haut-Rhin, Jourdan « donna ordre aux deux generaux Championnet et Bernadotte de franchir la barriere liquide, l’un à
l’isle de Neuvied et l’autre à S
t
Sebastien une lieue sous Coblentz ». Le 13 messidor, à onze heures du soir, toutes les troupes
étaient sous les armes, munies de doubles rations d’eau-de-vie ; au point du jour, quelque 500 hommes débarquèrent devant
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