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5.
André ANTOINE
. 14 L.A.S. et 2 L.S., vers 1891-1928 ; 30 pages la plupart in-8, nombreux en-têtes
Le Théâtre
Libre
ou
Théâtre Antoine
.
300/400
Mercredi soir
. Longue lettre à Albert Carré au sujet du
Père Lebonnard
de Jean Aicard : il veut « avant tout, garder les
intérêts de l’auteur, c’est mon principe au Théâtre Libre » ; mais il a des projets à Lyon et à Bruxelles. Puis il expose son projet
de matinées précédées de conférences, à commencer par Becque : « Nous ferions défiler Catulle Mendès, Mirbeau, Bauer, etc.,
etc., enfin toutes les têtes de l’art jeune »...
Lundi [1891]
, sèche réplique à Carré sur la suppression du service du Théâtre Libre,
après « l’incident Brieux-Bichette »...
Avignon 4 mai 1895
, priant des amis de ne pas rendre publique leur « affaire entendue » ;
d’autres sont en cours...
27 avril 1897
, à Octave Mirbeau : « Et votre pièce ? » ; le Théâtre Antoine est à lui : « votre nom sera
l’un des plus marquants de son programme »...
10 juin 1899
, à De Max, pour signer deux billets à ordre afin d’avoir à bon
marché les 2000 fr. dont il a besoin...
30 mai 1906
, il est reparti bredouille du cabinet du ministre et ne sait quoi faire pour
les engagements des artistes...
5 mai 1913
, il faudrait « convaincre ce ministre que je mérite peut-être un peu d’aide et qu’il
y a des résultats »...
1923-1935
, lettres amicales au Dr Fainsilber, dont deux regrettant de ne pouvoir prendre en charge ses
pièces ; cependant
La Fin du Monde
« est un sujet magnifique et que vous avez traité magistralement dans sa partie essentielle
(deuxième acte) »... Etc. :
« La nuit qui vient le jour qui fuit
Sous les feuilles épandant l’ombre.
Font du hallier un fouillis sombre
Tout est désert et rien ne bruit »...
On joint un quatrain autographe de jeunesse ; 2 circulaires ; une photographie l.a.s. d’envoi d’autographes de Samson
Fainsilber à Francis Ambrière, 31 décembre 1967.
6.
Sophie ARNOULD
(1744-1803) cantatrice, interprète de Gluck dont elle créa l’Eurydice et
Iphigénie en Aulide
:
L.A.S. « Sophie », 13 janvier 1789, à son ami Simon-Gabriel Boutin ; 2 pages in-4, adresse.
500/600
Jolie lettre à son riche ami, constructeur des jardins de Tivoli. Elle sort de chez l’ami Brichart, « qui m’a conseilliée de
vous voir pour vous rendre compte de notre antretien, j’aime mieux vous en écrire que de vous ennuyer en personne, sur tout
cela ; j’aime à voir mes amis pour eux et non pour les importuner. Car ! dans ses sortes de cas, je suis encorre plus bête que de
coutume ». Brichart lui a dit, n’ayant pas de fonds avant février, « que comme il me fesait besoin d’une somme de quatre à cinq
mille livres […] que si vous les aviés et que vous pussiés me les prêter quil se chargeoit sur cet emprunt de février de vous les
rendres. Peut etre bien même qu’avec cette somme de cinq milles livres, bien administrée, je pourés m’éviter un emprunt plus
considérables, eh ! puisque cette denrée que l’on nome argent est si difficile à avoir, voila mon amy tout ce que j’avois à vous
dire sur mes interêts, mon cœur seroit bien plus bavard s’il se mettoit à vous dire tout ce que Sophie sent pour vous d’amitiés de
tendresse de reconnoissance et d’estime »…
Ancienne collection Jules et Edmond de
G
oncourt
(chap. xxv de leur livre
Sophie
Arnould d’après sa correspondance et ses Mémoires inédits
).
On joint une P.S. avec apostille autographe, Paris 10 janvier 1767, reçu de 3.000 livres sur la rente viagère dont le comte
de Lauraguais lui a fait donation (1 page in-4) ; le manuscrit de
Couplets pour la fête de M
de
Belanger
(1 page in-4) ; une l.a.s.
de son fils Antoine-Constant de Brancas, « chef d’escadron au 9
e
hussards », adressée à sa mère au Paraclet à Luzarches, Lyon
22 vendémiaire (14 oct. 1799), donnant des nouvelles avant son départ pour l’armée, et intervenant pour faire placer à l’école
de Liancourt l’enfant de troupe Étienne Nostrowitzky (3 p. in-8, adr.).
Reproduit en frontispice page 2
7.
Félix ARVERS
(1806-1850). Poème autographe signé,
Le Départ
, 1
er
octobre 1847 ; 1 page oblong in-4. 250/300
Feuillet d’album, avec ce sonnet qui fut recueilli sous le titre
La Villégiature
parmi les inédits des
Poésies de Félix Arvers.
Mes heures perdues. Poésies inédites
, édition procurée par Abel d’Avrecourt (H. Floury, 1900) :
« J’ai souvent comparé la villégiature
Aux phases d’un voyage entrepris en commun,
Avec des étrangers de diverse nature
Dont on n’a de ses jours vu ni connu pas un »...
On joint un poème autographe signé de Joseph Méry,
Sérénade
, 3 huitains sur un page d’album oblong in-4 : « Fleurs
qu’adore / La beauté »...
8.
Marcel AYMÉ
(1902-1967). L.A.S, Paris 1
er
mars 1938, [à Marcel Thiébaut] ; 1 page in-4.
200/250
Il a lu son article dans la
Revue de Paris
: « Je vous remercie de tout cœur des choses cordiales que vous dites. Je suis très
content que le livre [
Gustalin
] vous ait intéressé. L’autre jour je vous ai parlé d’un essai sur le scandale, qui m’avait été demandé
par les Éditions du Sagittaire. Je croyais avoir le temps d’en disposer pour votre revue, mais Le Sagittaire, sortant d’une longue
torpeur, s’est décidé à le faire composer pour le sortir en avril. Du reste, je ne crois pas que vous ayez à le regretter. C’est un
genre pour lequel j’ai peu d’aptitudes et le livre, qui de surcroît a été écrit trop vite, m’a paru peu convenable à la relecture pour
la
Revue de Paris.
Je vais penser à faire pour vous quelque chose qui soit plus soigné »...




