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6

14.

Émile

BERNARD

(1868-1941) peintre. 3 L.A.S., 1932-1933, à un ami [le peintre Auguste Durand-Rosé] ;

4 pages in-4 (petites répar.).

300/400

10 mars 1932

. Suite aux démarches de son ami, Émile Bernard fut accueilli par M. Biet qui « s’est montré un connaisseur très

fin et très artiste [...] autre chose qu’un marchand »... Il lui a étalé le plus possible de ce qu’il a chez lui et a été invité à exposer

dans sa galerie : « il ne m’a point paru fermé à mon art actuel »... D’autre part, M. Y. Rambosson a répondu aimablement à

son étude sur Cézanne. « Il me reste donc à vous remercier de toutes ces agréables nouveautés dont vous avez orné ma vie de

Solenniter

, comme m’a baptisé Louis Le Cardonnel »...

20 octobre 1933

. « Comme je voudrais aller chez vous dimanche voir

ce que votre génie vous a de nouveau inspiré au contact de la nature »...

[1932

?]

. « La date de mon exposition – organisée par

votre bienveillance – approche »...

15.

Adrien-Jean-Quentin BEUCHOT

(1773-1851) bibliographe, éditeur des œuvres de Voltaire. L.A.S. « B. »

(minute), 19 février 1834, au baron Pasquier ; 1 page in-8.

150/200

Au sujet d’une lettre de Voltaire adressée au grand-père du baron « qui a échappé aux recherches de tous mes prédécesseurs.

J’y ai conformément au plan de mon édition ajouté quelques notes », et il demande au baron d’en enlever « ce qui pourrait vous

blesser ou vous déplaire »... On joint la réponse a.s. du chancelier Pasquier, qui ne demande aucune suppression ; et 11 lettres

adressées à Beuchot : Martial Daru (2), Daunou (renvoyant les

Mémoires

de Tallemant des Réaux), Destutt de Tracy (3),

Camille Jordan (2), Savoye-Rollin, Schonen (2 dont l’une avec une note sur une contrefaçon allemande du

Glossarium

eroticum

de Pierrugues).

16.

Vicente BLASCO IBÁÑEZ

(1867-1928) romancier espagnol. 14 L.S. (plusieurs avec additions et corrections

autographes), Menton 1922-1927, à Marcel Thiébaut ; 15 pages in-4 ou oblong in-8 à son en-tête ou à l’adresse de

la

Villa Fontana Rosa

(une en espagnol).

400/500

Correspondance avec son ami et traducteur.

13 mars

1922

, invitation à l’avant-première de l’adaptation

cinématographique américaine des

Quatre Cavaliers de l’Apocalypse

...

Avril

, au sujet de la traduction par Thiébaut de

La

Maja desnuda

7 août

1923

, sur la traduction par Carayon de sa nouvelle

Le Comédien Fonseca

, qu’on peut aussi intituler

Le comédien errant

5 avril

1924

, requête urgente concernant les quelques lignes demandées par Paul Reboux pour le jubilé

d’Anatole France, qu’il a écrites « en un français macarronique » et qu’il prie Thiébaut de « mettre en bon français »…

9 avril

,

il approuve la traduction par Thiébaut de

Mare Nostrum

...

25-27 septembre

, à propos de la traduction du discours qu’il fera au

« pèlerinage littéraire » de Médan, « très importante car je commence dans ce discours mes attaques au militarisme espagnol »...

– Surtout, « ne pas dire

militaires

, dire

généraux

. Si nous mettons militaire tout le monde se considérera attaqué jusqu’au

dernier lieutenant »...

1

er

juin

1925

, il espère que

La Reine Calafia

paraîtra l’an prochain dans la

Revue de Paris

. « J’ai l’espoir

que nous aurons un certain succès quand nous commencerons à publier en français la série de romans “évocateurs” que je

prépare fait si longtemps »...

23 juillet

, il prie de céder le manuscrit de

La Reina Calafia

au vieux général Pellecier, impatient

de voir paraître sa traduction chez Flammarion ; il donnera à la place pour la

Revue de Paris

son roman

Le Pape de la mer

...

1926-1927

, lettres au sujet de la traduction du

Pape de la mer

, et aux conditions de publication chez Flammarion...

17.

Vicente BLASCO IBÁÑEZ

. 13 L.S. avec quelques corrections autographes, Menton 1922-1927, à Marcel

Thiébaut ; 23 pages in-4 et in-8, la plupart à son en-tête ou à l’adresse de la

Villa Fontana Rosa

(6 en espagnol).

400/500

Correspondance avec son ami et traducteur, dont nous donnons quelques exemples.

2 février 1923

: « Votre plan me

semble magnifique et je suis très content de vous voir si entreprenant et si désireux de travailler. Pour moi l’important n’est pas

qu’un de mes traducteurs connaisse bien l’espagnol. C’est beaucoup plus important qu’il connaisse son idiome, et qu’il ait un

talent littéraire pour faire les modifications nécessaires. […] je suis certain qu’avec l’aide de cette demoiselle espagnole, instruite

et intelligente, vous pouvez traduire très bien mes romans, présents et futurs. Moi aussi, sans savoir un seul mot d’anglais, j’ai

traduit, ou mieux j’ai arrangé, une édition espagnole des Œuvres Complètes de Shakespeare. Un anglais faisait la traduction

littérale, et après j’écrivais pour seconde fois. Et croyez moi que cette édition de Shakespeare, que j’ai signé avec un pseudonyme,

n’est pas mal du tout ». Il doit obtenir le désistement de Camille Pitollet avant de confier la traduction de

Mare Nostrum

à

Thiébaut. Il s’inquiète des 100 pages de coupures faites par Carayon dans

La Terre de tous

: « Il faut abréger et ne pas couper

brutalement. Il faut maintenir l’intérêt de l’histoire romanesque avec moins de mots, mais pas couper, et si le roman va rester

inintelligible et sans suite à cause des coupures, je préfère qu’il ne paraisse pas dans

La Revue de Paris

et le publier seulement

en volume »...

15 février 1923

, sur la traduction de son roman

La Bodega

« faite par Madame Renée Lafont, et qu’en français

s’appelle

La Cité des futailles

, qui doit paraître chez Flammarion ; il faudrait retarder un peu la sortie de

La Femme nue de Goya

chez Calmann-Lévy, pour que les deux romans ne paraissent pas en même temps…

3 juin 1924

, il ne veut s’engager à écrire

une « étude sur l’Espagne » qu’en octobre : « Premièrement, l’instauration de la dictature militaire actuelle a été faite après mon

dernier voyage en Espagne, c’est à dire quelques mois avant mon voyage autour du monde. Il me faut retourner en Espagne

pour voir les choses de près, avec un œil de romancier et dire la vérité sans peur, mais sans erreur. Pour faire ça, j’irai en Espagne

au final du mois de juillet et resterai là-bas quelques jours. Peut-être ce que je vais écrire sur l’Espagne, et que vous traduirez,

sera l’œuvre la plus fameuse de ma vie et qui fera plus de bruit. […] Mais il faut n’annoncer rien, ne dire rien jusqu’au mois

d’octobre. Je désire aller en Espagne sans que personne fasse attention, sans que le gouvernement se rende compte que je vais

écrire sur sa politique »… Etc.