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5

9.

Auguste BARTHOLDI

(1834-1904) sculpteur. L.A.S., 4 juin 1885, à un ami [le sculpteur Joseph Mezzara ?] ;

1 page in-8 (deuil).

150/200

« Je suis charmé du plaisir que vous avez eu ; je me suis borné à signaler le mérite de ce que fait M

me

Mezzara et de ce qu’elle

a fait l’année dernière et tout le monde s’est associé à cette appréciation »...

10.

Gérard BAUËR

(1888-1967). 15 L.A.S. et 1 L.S., 1929-1946, [à Marcel Thiébaut, directeur de la

Revue de Paris

] ;

18 pages formats divers, plusieurs en-têtes.

250/300

Belle correspondance sur son travail de chroniqueur et ses relations avec le monde littéraire, écrite de Paris, La

Baule, Crans et Venise. « Je suis aux prises avec Dumas père. Je m’acharne à le suivre tout au long d’une vie sans repos. Il a

beaucoup plus de souffle que moi »... « Hélas, pour votre protégée, depuis un certain article de la

Revue de Paris

, mes relations

avec Sacha Guitry, qui n’étaient pas fréquentes, quoique nous nous connaissions depuis l’enfance, sont tout à fait suspendues.

Il a eu la petite faiblesse de ne plus saluer quand nous nous sommes rencontrés depuis cette critique. Voilà les avantages de la

critique ! »...

4 décembre 1930

: « Nous vivons en ce moment dans une atmosphère trouble, épaisse à respirer, où nous nous

sentons mal à l’aise et où les contacts de l’esprit semblent et sont d’appréciables refuges. J’apprécie de vous rencontrer car nous

parlons à peu près, n’est-ce pas, le même langage ? »...

8 décembre 1931

: « J’ai lu votre feuilleton des

Débats

et je vous en fais

mon compliment. Il est aisé, juste, autrement tendre, et l’on sent que vous y dites exactement ce que vous voulez dire et qui

est fin. Vous avez très bien mis en valeur le panthéisme de Giono, qui existait déjà chez Colette mais plus intimement, avec

moins d’universalité (chez Giono il y a tout l’horizon du ciel, la route entière au dessus de la montagne... chez Colette le miroir

d’un jardin...). Enfin la proportion gardée entre les noms dont vous parlez est excellente. Je vous conseille, tout au moins pour

vos premiers mois, d’écrire des feuilletons – études consacrées à un écrivain, quitte à être un peu injuste pour ceux que vous

ensevelirez dans le silence. C’est cela qui porte, qui crée l’autorité si nécessaire à la durée d’une critique. Le morcellement, la

mosaïque sont la plaie du journalisme moderne »… Etc.

11.

Hervé BAZIN

(1911-1996). 3 L.A.S.,

Villenauxe-la-Grande (Aube)

1950-1952, [à Marcel Thiébaut, directeur de

la

Revue de Paris

] ; 4 pages et demie in-8 et in-4 à son adresse de

La Belle Angerie

.

300/400

11 octobre 1950

: « Je vous remercie de votre aimable appréciation. Je crois que

La Mort du petit cheval

vous donnera

aussi quelque satisfaction […] L’an prochain, mes “hors d’œuvre” achevés, je pense attaquer le plat de résistance. Je vous en

reparlerai. Il est vrai que

Réalités

avait des arguments auxquels un père de famille nombreuse (car je suis cela aussi, et fort

content de l’être) est obligé de se montrer sensible. De ceci nous pourrons reparler quand mon quatrième roman sera écrit »...

13 février 1951

: « J’avais attendu pour vous donner ma meilleure nouvelle de l’année. Je suis heureux qu’elle vous ait plu [...].

Nous reparlerons du roman quand il sera “suffisamment écrit” pour vous permettre de le juger. Je vais peu à Paris où — quoi

qu’on en ait dit – je ne hante pas les salles de rédaction et ne sollicite aucune publicité de mauvais goût. Ma déplorable santé me

contraint à une réclusion champêtre – que j’apprécie fort, du reste »...

5 juillet 1952

, renvoyant les épreuves de

Tête-de-toile

:

« Le prototype est... de l’autre côté de la rue en train de crépir une façade... Rassurez-vous ! Ce pauvre bougre, qui était clairon

des pompiers, se trouva un jour si saoul qu’il mit le feu à une “barge”... et courut prévenir les gendarmes (coût : 5 ans de T.F.).

Libéré depuis 10 ans, il n’inspire aucune crainte à ses concitoyens. Mais son histoire m’a servi de point de départ. C’est d’ailleurs

une habitude chez moi de me servir du réel et de l’arranger. Vous devez avoir reçu

Lève toi et marche

(qui marche bougrement

bien, d’ailleurs). Il y a cinq ans, j’avais lu dans...

Le Pèlerin

, un entrefilet annonçant que “Madame D.P. venait de mourir après

avoir consacré sa vie aux paralysés, ses frères de malheur”. Rien de commun avec ma Constance. Mais elle est née ce jour-là

dans ma cervelle »...

12.

BEAUX-ARTS

. 13 L.A.S. ou pièces.

300/400

Albert Bartholomé (3 à Mme Marguerite Bernard, plus 3 cartes de visite autogr.), Cham (1 feuillet avec 2 dessins et

légendes autogr.), Félix Del Marle (1937 à Ph. Kah, sur son action pour l’art moderne dans le Nord depuis 1912), César

Ducornet « né sans bras » (1854 à Déjazet), Carle Elshoëct (2 à Clogenson, 1848-1852, sur ses statues), John Flaxman (1818),

Gavarni, Émile Mascré (1839, au sujet de la gravure de son tableau de Louis XVII), J. Mitenne (XVII

e

s., 2 dessins, modèles

pour des sculptures), Abel de Pujol (1842 à Delsart, détail de ses peintures de la Chambre des Pairs).

13.

Hector BERLIOZ

(1803-1869). Manuscrit autographe,

Revenu de l’année 1866

; 1 page in-8, petit trou en bas

de page dû à la corrosion de l’encre.

800/1 000

Intéressant document sur la fortune et les revenus de Berlioz.

Berlioz fait la liste de 18 sources de rentrées d’argent. « Conservatoire – 2787 fr. / Institut – 1768 fr. » ; puis ce qu’il reçoit

de la Côte Saint-André par son beau-frère Suat (600 fr.) et de son locataire (180 fr.) ; les revenus de ses actions du chemin de

fer d’Orléans et de l’emprunt ottoman, ainsi que de la « Rente sur l’état » (2500 fr.) ; ce qu’il touche de la Ville de Paris, des

Compositeurs réunis, des « droits d’auteur de Bade », de la « Société musicale de Vienne », des « livres de l’Institut » ; des

« intérêts de la vente du Jacques » ; des « droits d’auteur pour

Alceste

» [de Glück] (1206 fr.) ; et enfin 300 fr. « reçus en bénéfice

net à Vienne ». La somme restant en caisse au 1

er

décembre (1980 fr.) a été biffée, ainsi que le montant total (17,208 fr.), corrigé

et encore biffé ; un 3

e

total biffé a disparu par corrosion d’encre.

Reproduit en frontispice page 2