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251. FRANCŒUR
(Louis-Benjamin). Manuscrit autographe signé en deux endroits. 1 p. 1/2 in-4.
200 / 300
Extrait de sa notice « Électricité »
parue en
1825
dans le tome VII du
Dictionnaire technologique ou Nouveau
dictionnaire universel des arts et métiers.
Le mathématicien Louis-Benjamin Francœur avait été l’élève de Monge, et
publia de nombreux travaux de vulgarisation. Il entra à l’Académie des Sciences en
1842
.
«
...
Électromètre condensateur
. Volta a encore imaginé de combiner ensemble deux instruments... La bouteille... est un
électroscope à feuilles d’or... surmontée d’un plateau de cuivre... qu’on nomme
collecteur
, parce qu’il va ramasser tout
le fluide électrique qui sera mis en jeu. Au-dessus est un second disque : les deux surfaces de contact sont enduites
d’une légère couche de vernis ; un tube... de verre. La lumière... communique de ce second disque au sol, sans trop
s’approcher du plateau collecteur... On fait communiquer celui-ci avec une faible source électrique par un globule...
dont il est pourvu en-dessous...
»
Contre l’euthanasie
252. JANKÉLÉVITCH
(Vladimir). Lettre autographe signée à un médecin. Paris, 9 février 1972. 1 p. 1/2 in-8, en-tête
imprimé de l’U.E.R. de philosophie de la Sorbonne.
2 000 / 2 500
Importante lettre du philosophe
qui avait publié
La Mort
en
1966
, et qui traiterait encore de l’euthanasie en
1973
dans un entretien avec Pascal Dupont, publié en
1994
dans le recueil posthume
Penser la mort ?
«
Docteur, mon incompétence m’interdit de vous donner sur le problème qui m’est soumis un avis véritablement
motivé. D’autant que le problème est en définitive purement médical. Du point de vue éthique il n’y a pas là matière
à cas de conscience. La médecine, je crois bien, ne connaît qu’un seul impératif catégorique qui est le numéro un de sa
déontologie : maintenir le malade en vie tant qu’il y a une espérance de vie, et si fragile, si précaire que soit la survie ;
ce n’est pas au thérapeute comme tel à dire : “ce cas est désespéré”, et à abandonner le malade à son sort.
Le thérapeute est là pour soigner, prolonger l’existence, fut-ce l’existence réduite et inconsciente d’un traumatisé
condamné à une survie purement végétative.
Tant que le comateux respire, que son cœur bat, que l’existence au sens
biologique du mort est constatée nous devons le considérer comme pouvant être sauvé. Quant à l’invraisemblance
statistique d’une telle guérison et à l’évaluation des chances, elles posent en réalité des problèmes au sociologue, au
démographe... et à l’État : mais le caractère irrécupérable de ces malades, le coût élevé, les méthodes de réanimation,
la surcharge des hôpitaux et des spécialistes ne sont pas des problèmes moraux.
Décréter que le malade est de toutes manières “condamné” et que la prolongation de sa misérable existence n’en
vaut pas la peine, – cela est d’un niveau moral à peine supérieur aux doctrines néo-darwiniennes et “nationales-
socialistes” qui prêchaient l’élimination des inadaptés...
»
« J’arriverai tout de même à vous donner au moins une consultation... »
253. JUNG
(Carl-Gustav). 2 billets en allemand à Ania
Teillard
. Küsnacht-Zürich,1949 et s.d. Perforations marginales
pour classeur, portant atteinte à deux mots dactylographiés.
1 000 / 1 500
–
1949
. Carte en partie autographe. « Pro. Dr C. G. Jung ewartet
Frau Teillard am Montag 17 I 1949
um
11 1/2 Vorm.
in
Küsnacht
... » Traduction : « Le Pr. Dr. C. G. Jung attend Madame Teillard lundi
17
janvier
1949
à
11
heures
1
/
2
du
matin à Küsnacht » (
1
p. in-
12
oblong imprimée avec ajouts autographes).
– Lettre signée. S.d. : «
Wenn ich in Paris bin, wird meine Zeit voraussichtlich sehr besetzt sein, aber ich glaube, ich
werde es doch fertig bringen, Ihnen wenigstens eine Consultation zu geben...
» Traduction : « Quand je serai à Paris,
mon temps sera de manière prévisible très occupé, mais je crois que j’arriverai tout de même à vous donner au moins
une consultation... » (
1
p. in-
8
oblong dactylographiée).
Élève de Carl Gustav Jung et du graphologue Ludwig Klages, Ania Teillard
était la fille d’un philologue
allemand (Ludwig Mendelssohn) de l’Université de Dorpat, actuelle Tartu en Estonie, et se fixa en France. Son œuvre
est marquée par l’ambition d’adapter à la graphologie la psychologie analytique de Jung. Elle publia divers livres en
allemand et en français, dont l’ouvrage à succès intitulé
Le Symbolisme du rêve
(
1944
).
Joint,
un portrait photographique de Carl-Gustav Jung.
Reproduction page 52




