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Collection Alfred de Vigny

RTCURIAL

15 novembre 2016 14h30. Paris

94

Alfred de VIGNY

1797-1863

«La Colère de Samson».

Manuscrits autographes

[Mars-avril 1839]. Ens. 12 p. in-folio

(dimensions diverses).

Manuscrits autographes avec de

nombreuses corrections (premier jet

incomplet, avec une esquisse non

conservée dans la version définitive,

et état intermédiaire) de «La Colère

de Samson», poème biblique publié

posthumément dans le recueil

Les

Destinées

et dans la

Revue des deux

mondes

(15 janvier 1864). Il fut

ébauché vers le 12 mars 1839 et achevé à

Shavington, chez les Bunbury, le 7 avril

1839. On rapproche souvent le couple

Samson-Dalila du couple formé par Alfred

de Vigny et Marie Dorval.

Le manuscrit de premier jet comprend

les vers 1-16 et 25-34 ; celui de l’état

intermédiaire est complet. Ils sont

accompagnés d’une page d’esquisse et

contenus dans une chemise annotée par le

poète.

«Le désert est muet, la tente est

solitaire. / Quel Pasteur courageux

la dressa sur la terre / Du sable et

des Lions ?- La nuit n’a pas calmé /

La fournaise du jour dont l’air est

enflammé. / Un vent léger s’élève à

l’horizon et ride / Les flots de la

poussière ainsi qu’un lac limpide.»

[On joint] :

Manuscrit autographe d’une esquisse

très corrigée de «La Colère de Samson»

commençant par les mots «Entre les deux

piliers parla ainsi» (une page in-folio).

Déchirure transversale sans manque à

deux feuillets. Quelques déchirures et

pliures marginales.

Provenance :

Archives Sangnier (cachets)

Bibliographie :

Alfred de Vigny,

Œuvres complètes

, I,

éd. François Germain et André Jarry,

Bibliothèque de la Pléiade, 1986,

p. 139-142, 295-296.

2 000 - 3 000 €

95

Alfred de VIGNY

1797-1863

«Le Mont des Oliviers».

Manuscrits et esquisses autographes

[Vers 1839-1862]. Ens. 13 p. in-8, in-4

et in-folio (dimensions diverses).

Manuscrit de travail et esquisses

autographes, avec de nombreuses

corrections, du poème «Le Mont des

Oliviers» dont la rédaction fut

achevée, à l’exception de la strophe «Le

Silence», le 12 novembre 1839. Il fut

publié d’abord dans la

Revue des deux

mondes

(1er juin 1843) puis, au tout

début de l’année 1864, dans l’édition

posthume du recueil

Les Destinées

. Ce

manuscrit de travail - dont une page,

mise au net, semble avoir appartenu

originellement au manuscrit conservé

aujourd’hui à la Bibliothèque nationale

de France - est incomplet de deux pages

(p. 4 et 5 sur 7). Il s’achève par la

mention «écrit le 12 [novem]bre 1839 à

Paris». Il est accompagné de diverses

esquisses du poème réparties sur quatre

pages et demie et d’une chemise très

annotée par le poète.

Aux esquisses et au manuscrit originel

de1839 sont joints ceux de deux strophes

qu’Alfred de Vigny élabora plus de

vingt ans après, vers le printemps

1862, pour compléter son poème, l’une

intitulée «Invocation. - Ô Fils de

l’Homme», l’autre «Silence». Le poète

les a écrites, avec quelques ratures, sur

deux pages in-8 extraites d’un cahier

ligné, portant chacune une inscription

au crayon rouge : «1ère strophe, faire»,

«2e strophe». Or ces deux manuscrits

semblent bien avoir échappé à la sagacité

des éditeurs du premier tome des Œuvres

complètes de Vigny dans la Bibliothèque

de la Pléiade puisqu’ils ne citent pas

la première et qu’ils précisent que la

seconde n’est connue que par la copie

Dorison, «nul manuscrit n’en [étant]

parvenu jusqu’à nous». Ce manuscrit

original de la strophe du «Silence»

porte la mention «2 avril 1862 - après

le poème du Mont des Oliviers». Manques,

déchirures et pliures marginaux, certains

atteignant légèrement le texte. Déchirure

transversale à un feuillet, sans manque.

Quelques brunissures, rousseurs et taches.

Provenance :

Archives Sangnier (cachets)

Exposition(s) :

Alfred de Vigny et les arts

, Paris,

musée de la Vie romantique, 22 novembre

1997 - 1er mars 1998, p. 140 (repr. ).

Bibliographie :

Alfred de Vigny,

Œuvres complètes

, I,

éd. François Germain et André Jarry,

Bibliothèque de la Pléiade, 1986,

p. 149-153, 296-298.

3 000 - 4 000 €

96

Affaires parisiennes d’Alfred de Vigny

[Vers 1830-1863].

Ens. plusieurs centaines de p. in-12,

in-8, in-4 et in-folio (dimensions

diverses).

Important ensemble de documents relatifs

aux affaires parisiennes d’Alfred de

Vigny. Il comprend notamment des documents

relatifs à la location de l’appartement

de la rue des Écuries d’Artois (baux,

état des lieux, quittances, etc.),

des factures de travaux réalisés dans

cet appartement et de très nombreuses

factures des différents fournisseurs de

la famille Vigny (épiciers, ébénistes,

tapissiers, tailleurs, chapeliers,

joailliers, libraires, relieurs,

pharmaciens, etc.), des documents de

l’administration fiscale, des relevés

bancaires, des documents comptables

et, principalement, une foisonnante

correspondance entre Vigny et les

propriétaires de l’immeuble où il habita

à partir de 1838, ses banquiers (Joseph

et Gustave Despéroux à Angoulême et, à

Paris, Bechet, Dethomas et Cie et surtout

James de Rothschild avec lequel le poète

correspondait personnellement), ses

avoués (Roubo et son successeur Émile

Caron, Chauvelot, Adolphe Breulier, etc.)

et ses notaires, notamment Henri-Camille

Lamy et Philippe Dentend. Ce dernier, fils

naturel du duc de Montpensier et notaire

de la famille d’Orléans, échangea avec

Vigny une correspondance assidue et très

riche.

Cet ensemble exceptionnel de documents

offre ainsi un éclairage peu commun

sur la vie quotidienne et les affaires

personnelles d’une figure de la

littérature française et de la société

parisienne de la monarchie de Juillet et

du Second Empire.

Quelques manques, déchirures, pliures et

taches, certains atteignant le texte.

On y joint le catalogue manuscrit d’une

bibliothèque non identifiée (in-4, demi-

veau retourné vert, un peu défraichi). Les

listes d’ouvrages, qui sont répartis par

thèmes et par formats, sont arrêtées au 31

décembre 1831 avec l’indication du nombre

de volumes et de leur valeur globale

estimée. Si aucune indication précise ne

permet d’être certain que la bibliothèque

décrite est celle de l’appartement du

poète, une annotation autographe de celui-

ci le laisse penser. En effet, face à un

Manuel d’instruction criminelle,

Vigny a

écrit au crayon noir : «[à ?] se défaire

quand on le trouvera».

Provenance :

Archives Sangnier (cachets)

Bibliographie :

Madeleine Ambrière, Nathalie Basset,

Loïc Chotard et Jean Sangnier,

Alfred de

Vigny et les siens : documents inédits,

1989, p. 299-343.

6 000 - 8 000 €