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46. LEDOUX
(Claude-Nicolas).
L’Architecture considérée sous le rapport de l’art, des mœurs et de la législation
.
À Paris, chez l’auteur (de l’imprimerie de H. L. Perronneau), 1804. Grand in-folio, (2)-240 pp.,
demi-parchemin blanc avec pièce de titre bordeaux, plats de papier estampé rose, petites taches au
dos, rares feuilles avec taches marginales ou fentes marginales (
reliure moderne
).
15 000 / 20 000
É
DITION ORIGINALE
,
RARE
.
I
MPORTANTE
ILLUSTRATION
GRAVÉE
SUR
CUIVRE
,
D
’
APRÈS
LES
DESSINS
DE
C
LAUDE
-N
ICOLAS
L
EDOUX
(sauf une), par
plusieurs artistes, comprenant 126 cuivres estampés sur 116 feuillets de planches hors texte, soit : un titre-
frontispice avec portrait non numéroté, un titre (portant le n° 1), une dédicace au tsar Alexandre Ier (comptant
pour le n° 2) et 123 compositions numérotées 3 à 125 estampées sur 113 feuillets, sachant que 10 de ces feuillets
portent chacun 2 cuivres numérotés (Berlin Katalog, n° 2448 ; Millard, n° 91).
La célèbre planche symbolique de l’œil du théâtre de Besançon, seule gravée à la manière noire, a probablement
été réalisée par Ledoux lui-même.
E
XEMPLAIRE À TOUTES MARGES
(environ 59 x 41 cm), sauf pour la planche n° 85-86 et les cahiers de texte 48 à 54
provenant d’un autre exemplaire avec marges rognées légèrement plus court.
U
N
OUVRAGE
CAPITAL
DANS
L
’
HISTOIRE MONDIALE
DE
L
’
ARCHITECTURE
, à la fois témoignage sur son œuvre réalisé ou
projeté (avec formes néanmoins idéalisées) et représentation de tout type d’architecture, traité théorique proposant
une synthèse des principaux courants architecturaux, “voyage pittoresque” à travers une cité imaginaire, essai
utopique sur les sciences sociales, politiques et naturelles, mais aussi poème lyrique exaltant l’architecture.
T
RENTE ANNÉES D
’
ÉLABORATION
: Claude-Nicolas Ledoux commença dès 1773, année de son entrée à l’Académie
d’architecture, à faire exécuter des gravures de ses travaux, mais c’est vers 1780 qu’il envisagea de publier
des œuvres complètes. Le large succès qu’il rencontrait dans sa pratique d’architecte lui garantissait les
moyens nanciers pour mener à ses frais une entreprise éditoriale de grande ampleur, sans contrainte de
temps, en toute liberté d’expression, avec l’aide des meilleurs graveurs d’architecture.
Au fur et à mesure de la maturation de ses idées, il n’hésita pas à faire regraver certaines planches déjà
réalisées pour les rendre plus adéquates à sa pensée, et ce n’est que vers 1793-1794 qu’il arrêta la forme
dé nitive que devait prendre son testament architectural, décidant notamment d’inverser le rapport
des images au texte : les planches devait désormais venir en appui d’un texte à l’importance devenue
primordiale. Il conçut un plan en cinq volumes, dont seul le premier parut de son vivant, en 1804, deux ans
avant sa mort. Deux suites de planches inédites seraient publiées en 1847 et en 1991.
A
RCHITECTE
,
DESSINATEUR
,
PHILOSOPHE
ET
POÈTE
VISIONNAIRE
, C
LAUDE
-N
ICOLAS
L
EDOUX
(1736-1806)
fut architecte
ingénieur des Eaux et Forêts (1764), inspecteur des Salines de Lorraine et de Franche-Comté (1771), architecte
du roi, membre de l’Académie royale d’architecture et architecte de la Ferme générale (1773). Tout au long de sa
carrière, il partagea son activité entre les commandes privées ou publiques, lesœuvresmodestes ou prestigieuses,
destinées à toutes sortes de fonctions : églises de village, hôtels et châteaux particuliers pour l’aristocratie, prison,
théâtre, grenier à sel, Saline royale d’Arc-et-Senans dans l’actuel Doubs, urbanisme paysager des quartiers nord-
ouest de Paris, mur d’enceinte de Paris dit des fermiers généraux avec ses pavillons ou « barrières »...




