6
2. CÉLINE
(Louis-Ferdinand). Lettre autographe signée «
LF Céline
». S.l., «
le 19 / 7
». 1 p. 1/2 in-4.
600 / 800
«
Monsieur, vous voyez tout ce qui s’est passé, admirablement !
M
ON
SORT
EST
ÉVIDEMMENT
PEU
ENVIABLE
,
ET
CEPENDANT
QUE
DE
HAINES
,
JALOUSIES
,
SOTTISES
! I
L
FAUT
S
’
ARRANGER
POUR AVOIR
L
’
AIR D
’
ÊTRE MORT
!
D
ANS
LE
BESOIN
CELA
EST
IMPOSSIBLE
! I
L
FAUT
PUBLIER
!
et faire le ménage ! et tout le reste ! Vieux pitre, vieux
domestique, vieille fatigue surtout !
Bien amicalement...
»
3. CHARCOT
(Jean-Baptiste). 5 lettres autographes signées. Neuilly-sur-Seine puis à bord du
Pourquoi
pas ?
dans le port de Saint-Servan (aujourd’hui rattaché à Saint-Malo), 7-25 juillet 1920. 5 pp.
1/2 in-folio.
300 / 400
C
ORRESPONDANCE ADRESSÉE À UN DES
SCIENTIFIQUES D
’
UNE
EXPÉDITION DU
P
OURQUOI PAS
?
«
... 1° N
OURRITURE
.
Avant la guerre, sans béné cier des avantages deonnés par la Marine, je comptais 5 francs par
jour. Je suppose que cela ne devrait pas actuellement dépasser 10 francs.
2° C
IRÉS
.
J’ignore totalement ce que cela peut coûter maintenant. Je m’informerai à St-Servan après-demain. C’est là
où on fabrique les meilleurs. Ils sont pour ainsi dire inusables...
3° L
E
MATÉRIEL
ET
LES
PRODUITS
DE
LABORATOIRE
que vous me signalez existe à bord en grandes quantités. Il se
pourrait cependant que les cuillères en verre et en faïence soient cassées – peut-être aussi les agitateurs. Vous pourriez
en apporter et je vous les rembourserais sur les crédits du laboratoire...
» (Neuilly-sur-Seine, 7 juillet 1920).
Fils du célèbre aliéniste, Jean-Baptiste Charcot se consacra essentiellement, à partir de 1902, à l’exploration
des régions polaires, atteignant la célébrité avec ses hivernages antarctiques de 1904-1905 (sur le
Français
) et
de 1908-1910 (sur le
Pourquoi pas ?
). Il interrompit ses activités durant la première Guerre mondiale, mais les
reprit dès 1920, et organisa presque deux expéditions scienti ques par an, dans l’Atlantique Nord en été et
dans les mers tempérées en hiver, jusqu’à sa mort dans un naufrage en 1936.
Joint, deux tirés à part de revues scienti ques portant des articles d’histoire naturelle, l’un broché, l’autre en
feuillets, en état médiocre.
4. MAUPASSANT
(Guy de). Lettre autographe signée «
Guy de Maupassant
», adressée à Louise de
Miramont. Paris, 22 février 1877. 1 p. 1/2 in-8, en-tête imprimé du ministère de la Marine et des
Colonies, in me déchirure.
2 000 / 3 000
«
Ma chère Louise, je vous remercie mille fois d’avoir pensé à moi. Malheureusement je me trouve l’impossibilité de
pro ter du billet que vous m’avez si aimablement envoyé.
J
E
DÉJEUNE
DIMANCHE
PROCHAIN
CHEZ
G
USTAVE
F
LAUBERT
,
POUR
ENTENDRE
AVEC
É
MILE
Z
OLA
, D
AUDET
, E
DMOND
DE
G
ONCOURT
& T
OURGUÉNEFF
,
LA
LECTURE
D
’
UNE
DES
NOUVELLES
QUE
F
LAUBERT
DOIT
PUBLIER
AU
PRINTEMPS
[« Hérodias », achevé en février 1877, à paraître dans le recueil
Trois contes
, le 28 avril suivant].
Comme vous avez bien certainement un grand nombre d’amis qui seront heureux de pro ter de cette place, je m’empresse
de vous la rapporter pour que vous puissiez en disposer.
J’irai vous voir un de ces jours et je vous supplie de me pardonner mes nombreuses et longues disparitions, mais j’ai été et je
suis encore fort souffrant,
J
’
AI
PERDU
SUBITEMENT MES
CHEVEUX
&
MES
SOURCILS
SANS
AVOIR
AUCUNE MALADIE
APPARENTE
OU CONNUE
; j’ai encore souffert de mon cœur, de sorte que je me suis enfermé chez moi tout l’hiver pour n’en point sortir.
J’
EN
AI
PROFITÉ
POUR
TRAVAILLER
BEAUCOUP
,
CE
QUI
EST
ENCORE
,
EN
SOMME
,
UN
DES
PLUS
GRANDS
PLAISIR
QU
’
ON
PUISSE GOÛTER
.
Je mets à vos pieds, ma chère Louise, l’hommage de mon respectueux dévouement et de ma fraternelle amitié...
»
U
NE
AMIE
D
’
ENFANCE
DE
M
AUPASSANT
: L
OUISE
DE
M
IRAMONT
(1845-1911)
. Descendante par sa mère de l’écrivain
breton Joseph-Marie Loaisel de Tréogate, Louise de Miramont était la lle d’Artidore de Miramont (1812-1896),
médecin et ami de la famille Maupassant à Étretat où ce dernier fut un temps également inspecteur des bains.
Guy de Maupassant fut suf samment proche de Louise pour lui adresser en mars 1871 le poème « Les Vœux »,
et pour monter en 1877 un théâtre de société avec son ami Pinchon et elle. Le 15 août 1879, il accepta que sa pièce
Histoire du vieux temps
soit représentée lors d’une soirée de bienfaisance arrangée par Louise au casino d’Étretat.
Louise de Miramont épouserait en 1880 le chanteur d’opéra Louis Delaquerrière, et se ferait connaître elle-
même comme artiste lyrique et compositrice.
J
OINT
,
UN
PORTRAIT
DE
M
AUPASSANT
EN
TIRAGE
PHOTOGRAPHIQUE
ANCIEN
, le représentant en compagnie de
deux personnes dont le docteur de Miramont. Il est reproduit par Marlo Johnston dans son ouvrage
Guy de
Maupassant
(Paris, Fayard, 2012, p. 207).




